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Il faut encore remarquer qu’ils [les musiciens] font durer vne mesure plus ou moins comme [p138] ils veulent: mais il est necessaire d’establir vn temps certain & determiné pour la mesure, si l’on veut sçauoir combien l’on peut faire de sons, c’est à dire combien l’on peut chanter de notes dans le temps d’vne mesure. Et parce que les Astronmes ont diuisé chaque minute de temps en 60 parties, & que chaque 60 partie de minute, qu’ils nomment seconde, est esgale à vn battement ordinaire du poux, comme i’ay desia dit ailleurs, ie suppose maintenant qu’vne mesure dure vne seconde minute, & dis qu’il n’y a point de main si viste qui puisse toucher plus de 16 fois vne mesme chorde, ou plusieurs, ny voix qui puisse chanter plus de 16 notes ou doubles crochuës dans le temps d’vne seconde minute […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 14, p137-138

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[…] ie veux dresser vne table, par le moyen de laquelle l’on cognoistra tout aussi tost combien les chordes de tous les instrumens d’vn concert font de retours, ou combien de fois elles battent l’air; & parce que chaque periode de la chorde comprend son allée & son retour, le nombre de battements d’air est deux fois plus grand que celuy de ses retours. Et parce que les concerts à plusieurs parties contiennent ordinairement l’estenduë de 2, 3 ou 4 Octaues, & que tous les instrumens pris ensemble peuuent s‘estendre iusques à 8 Octaues […] la table qui suit contient 8 colomnes, dont chacune a vne Octaue entiere.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 141

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Mais il faut remarquer que la premiere colomne, qui est à la marge, sert de conduite aux 8 suiuantes, dont les nombres qui representent les retours, ou battements des chordes, sont en mesme raison que ceux de ladite colomne; quant à la premiere colomne des retours, elle comprend la plus basse Octaue, & la huictiesme contient la plus aigu. Or chaque Octaue a 19 chordes, notes ou caracteres, d’autant qu’on ne peut marquer la Musique à plusieurs parties sans se seruir de ce nombre de chaque Octaue […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 141

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[…] afin que l’on comprenne mieux l’vsage de cette table, par exemples que par discours, ie prend l’vn des airs du Sieur Boësset imprimé l’an 1630 qui commence par ces paroles, Diuine Amaryllis, qui est à 4 parties; dont chacune chante 22 mesures sans pauses. La voix, ou la note la plus graue de la Basse est sur F vt fa; & parce que ceux qui font la Basse dans la chambre, ne vont pas ordinairement plus bas qu’vn tuyau d’Orgue de 4 pieds ouuert, qui est à l’vnisson de la plus grosse chorde de l’Epinette, qui a 3 pieds de long, il s’ensuit que la plus basse note de l’air susdit respond au premier ou moindre nombre de la 4 Octaue, qui est dans la 4 colomne de la table precedente, c’est à dire au nombre 48.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 143

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Quant à la voix plus aiguë du Dessus, elle est plus haute d’vne Vingtiesme maieure que la voix precedente de la Basse, & consequemment les 4 parties de cet air comprennent la 4 & 5 colomne toutes entieres, & la 6 iusques à son A mi la re.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 143

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Or la table qui suit, fait voir les mesures de chaque partie, & les retours de chaque chorde, car la premiere colomne de chaque partie represente les chordes, ou les lettres d’où dépendent les notes; la seconde contient le temps, ou la mesure des notes qui sont sur chaque lettre; & la troisiesme comprend le nombre des retours que font les chordes qui ap partiennent à la mesme lettre. Or parce que toutes les parties chantent tousiours ensemble sans se reposer, elles ont chacune 22 mesures, comme l’on void en adioustant toutes les mesures de chaque partie.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 143

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Et si l’on chante cet air auec 24 Luths, Violes, ou Violons: de sorte que chaque partie ayt six instrumens, il faut multiplier le nombre precedent des retours par 6, & l’on aura 75362 retours que feront les chordes desdits instrumens dans le temps de 22 mesures. Or il faut remarquer que le temps d’vne mesure ne doit durer qu’vne seconde minute, c’est à dire la 3600 partie d’vne heure, & que si elle dure dauantage, par exemple 2, ou 3 secondes, comme il arrive souuent, qu’il faut doubler ou tripler le nombre precedent de retours, comme il est trs-aysé de conclure de ces discours.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 144

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Corollaire II. L’on peut tirer de l’vtilité de ces tremblements, & particulierement la comparaison des mouuements du cœur & du poux, & de plusieurs autres choses naturelles auec lesdits tremblemens; or l’on peut considerer de combien chaque partie de Musique doit faire plus ou moins de retours l’vne que l’autre pour rendre vn concert parfait; […] car toute la Musique n’est autre chose que l’addition, ou lasoubtraction desdits retours, ou des battements de l’air […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 144

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De là vient que l’on ne peut apporter d’autre raison formelle & immediate, pourquoy vne cloche a le son plus graue ou plus aigu que l’autre, sinon parce que les parties de l’vne fremissent plus viste, & consequemment battent l’air plus souuent. Il faut neantmoins remarquer que l’on n’oyt pas les battements d’air de toutes sortes de corps, quoy qu’ils soient [p146] aussi frequents que ceux de la chorde du Luth, de la Viole & des Cloches, comme il arrive quand l’air battu n’est pas enfermé, & que ses mouuemens ne sont pas reflechis, comme ils sont par la table & par le corps des instrumens. De là vient que l’on a de la peine à ouyr les chordes de Luth qui se meuuent dans vn air libre, tandis que l’on les tient par les deux extremitez auec les doigts, d’autant que le son n’estant pas reflechy n’est pas assez fort pour estre ouy […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 145

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Cette proposition [XVIII] est l'vne des plus belles de la Musique pratique, car si l'on envoyoit vne piece de Musique de Paris à Constantinople, en Perse, à la Chine, ou autre part, encore que ceux qui entendent les notes, & qui sçauent la composition ordinaire, la puissent faire chanter en gardant la mesure, neantmoins ils ne peuuent sçauoir à quel ton chaque partie doit commencer, c'est à dire combien la premiere, ou les autres notes de la Basse doiuent estre graues ou aiguës, d'autant que si les Chinois, par exemple, ont la voix plus graue & plus basse que les François, ils commenceront chaque partie plus bas que nous ne faisons, & s'ils l'ont plus aiguë ils commenceront plus haut.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p147

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Ie sçay que l'on peut aduertir au commencement de la piece de Musique qu'elle doit estre chantée au ton de Chapelle, ou plus haut ou plus bas d'vn demy ton, &c. Mais plusieurs ne sçauent que c'est le ton de Chapelle, & il est trop difficile de transporter vn tuyau d'Orgue, ou quelqu'autre instrument, & bien qu'on l'enuoyast en telle façon qu'il ne perdist nullement sa forme, il parleroit plus haut ou plus bas selon le vent que l'on luy peut donner, & consequemment l'on n'auroit pas vne entiere certitude du graue & de l'aigu du son. Or le Compositeur donnera vn signe certain & uniuersel du ton, auquel il desire que l'on chante sa Musique, ou telle autre qu'il voudra, s'il met vis à vis de l'vne des notes de la Basse, ou des autres parties, le no[m]bre des battemens de l'air qui fait le son; par exemple, s'il met 96 vis à vis de la premiere note de l'air du Sieur Boësset […] tous ceux qui sçauront la nature du son, ou la maniere dont il se fait, chanteront la Musique, proposée selon son intention, ou celle de quelqu’autre Compositeur, & chaque partie prendra le ton suiuant leur desir.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p147

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Corollaire II. Si l'on veut determiner le ton de la voix, auquel l'on veut que la note, ou la partie proposée se chante, il n'y a nul moyen plus general & plus asseuré que de donner vn nom propre à chaque ton, qui soit pris du nombre des battemens d'air qui font toutes sortes de tons, ou de sons. Par exemple, si l'on veut chanter l'air precedent du Sieur Boësset, & que l'on vueille commencer par la premiere note de la Basse, il faut dire qu'elle est au ton de 48, d'autant que la chorde qui fait ce son, tremble 48 fois dans le temps d'vne mesure, qui dure 1/60 de minute, c'est à dire dans vne seconde.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p148

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Proposition XXII. Expliquer les figures des parties de l’Epinette, & la maniere de toucher le Clauecin, & tout ce que l’on peut ioüer dessus.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 22, p161

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Les marches dont on ne void que la moitié sont faites d’vn seul morceau de bois, lequel on diuise apres par les lignes qui sont icy marquées. Les noires signifient les feintes que l’on couure d’ebene, ou de bois noircy , C F monstre la piece aux pointes, & les petits points signifient le lieu des trous, & les pointes qui rentrent dedans. MF est le tiers de la marche, dont FM comprend les : ces marches se retrecissent peu à peu en approchant du Diapason IK, qui a autant de petits traits de sie, dans lesquels les pointes que l’on void au mitan du bout des marches entrent à l’ayse. GH est la piece à mortaises, dont chacune est taillée de la largeur de deux marches, & diuisée en deux parties esgales par vn fil de leton, afin qu’elle serue à deux sautereaux.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 22, p161

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Car encore que l’on iouë plusieurs parties ensemble sur le Luth & sur l’Epinette, & consequemment que ces instrumens soient plus harmonieux[que le violon], neanmoins ceux qui iugent de l’excellence de la Musique, & de ses instrumens par la beauté, & par l’excellence des airs & des chansons, ont des raisons assez puissantes pour maintenir qu’il [le violon] est le plus excellent […] il faut expliquer la figure des Violons, dont le moindre se nomme la Poche, à raison qu’il est si petit que les Violons qui enseignent à danser, le portent dans leurs poches [la poche = le violon]. Cet instrument est composé de trois parties, comme les autres instrumens, à sçauoir de la table L E, du manche D B, & du corps, dont on void seulement le costé M D. Il a souuent les trois ouuertures […] qui a la figure d’vn cœur, & les deux ouuertures G F s’appellent les ouyes. Le dessus du manche D B, sur lequel les chordes sont estenduës, est nommé la Touche: I H represente le cheualet, qu’il faut s’imaginer releué & posé à plomb sur la table. K L signifie la queuë qui est faite d’vn morceau de bois, auquel les chordes sont attachées du costé K; elle est attachée & arrestée au bouton M: les autres l’appellent le Tirant.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 1, p177-178

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Les quatres cheuilles servent pour bander les chordes, & pour les accorder comme l’on veut, de sorte qu’il ne reste que l’archet N Q [Figure], lequel est composé de trois parties, à sçauoir du bois N Q, de la soye N O, & de la demie rouë, ou de la Hausse P O. L ‘on appelle ordinairement ledit bois, le baston ou le brin & la soye le crin, parce qu’elle est composée de 80, ou cent brins de crin de cheual […] [p179 ]car s'il est frotté de Colophone, il fera sonner les chordes, comme l’on expérimente aux Vielles […] Quant à l’accord du Violon, il va de Quinte en Quinte, comme l’on void aux quatre lettres de la main harmonique G, D, A, E […] dont on puisse vser pour exprimer trois Quintes, ou trois raisons sesquialteres qui se suiuent immediatement. Or ces trois Quintes sont marquées à costé de la Basse de Violon qui suit avec les notes ordinaires de la Musique, afin que ceux qui n’entendent pas la raison representée par les nombres comprennent cet accord […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 1, p178-179

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[…] que tous puissent faire leur profit de ce traité, dans lequel je mets tousiours l’accord de chaque instrument en deux, ou plusieurs manieres pour le soulagement du Lecteur. Mais les notes qui sont à costé de la Poche monstrent l’estenduë de toutes les parties qui seruent aux concerts, & qui composent le ieu des Violons, à sçauoir de la Basse, de la Hautecontre, de la Taille, & du Dessus, ausquelles on a coustume d’adiouster vne Cinquiesme partie.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 1, p179

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Cette estenduë peut estre marquée par les nombres suiuans [FIGURE], qui representent 6 Quintes de suite dans les moindres termes dont on puisse vser en nombres entiers. Où il faut remarquer que i’ay mis B fa vis à vis de 32, parce que si [C2 deuxième] mi y estoit, la Quinte seroit fausse, car elle seroit moindre qu’il ne faut d’vn demy-ton. Or l’on pourroit adiouster vne sixiesme partie vne Quinte plus bas pour vne seconde Basse, à la façon de Lorraine […] D’ailleurs nous n’auons point de diction dans la main harmonique, que l’on appelle ordinairement la Gamme, qui fasse la Quinte en bas contre B fa; d’où l’on peut conclure que l’invention des six notes, & des vocables de la gamme est imparfaite, puis qu’elle ne peut representer tous les interualles de la voix: mais il est aysé de suppléer ce qui y manque en adioustant vn fa en E mi la, & en disant E fa mi, comme i’ay monstré plus haut au long dans la Pratique de la Composition.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 1, p179

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[…] ces sept Quintes font la Vingt-neusiesme [sic], c’est à dire quatre Octaues, de sorte que les Violons ont autant d’estenduë que le clauier des Epinettes & des Orgues. Quant à l’estenduë de chaque partie, elle est de quatre quintes qui font la Dix-sesptiesme maieure, car outre les trois Quintes qu’elle fait à vuide, elle monte encore d’vne quinte par le moyen du manche que l’on touche. Et les excellens Violons qui maistrisent cet instrument peuuent faire monter chaque chorde iusuqes à l’Octaue par le moyen du manche, sur lequel ils treuuét 144 demy-tons pour transposer les 12 modes en tel lieu, & à tel ton qu’ils veulent. Or les 2 figures precedentes suffisent pour faire co[m]prendre celles des autres parties, qui ne different que de grandeur, com[m]e il arriue aux autres instrumens, dont les plus grand esbranlent vne grande quantité d’air, & font des sons plus graues & plus profonds.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 1, p179

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[…] il faut remarquer que les parties du milieu, c’est à dire la Taille, la Cinquiesme partie, & la Haute-contre sont de differentes grandeurs, quoy qu’elles soient toutes à l’vnisson, & consequemment lors que la surface de la Haute-contre est à celle du Dessus comme neuf à quatre, c’est à dire double sesquialtere, & que leurs corps ont mesme raison que 27 à 8, c’est à dire triple surtripartissante 8, la surface de la Taille deuroit estre à celle du Dessus comme 4 est à 1, afin que leurs soliditez fussent comme comme de 8 à 1, c’est à dire octuples: & finalement la surface de la Basse deuroit estre à celle du Dessus comme 16 à vn, & le corps de celle-là au corps de cettuy-cy, comme 64 à 1.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 1, p180

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Si les hommes de condition touchoient ordinairement la Symphonie, que l'on nomme Vielle, elle ne seroit pas si mesprisée qu'elle est, mais parce qu'elle n'est touchée que par les pauures, & particulierement par les aueugles qui gaignent leur vie auec cet instrument , l'on en fait moins d'estime que d'autres, quoy qu'ils ne donnent pas tant de plaisir. Ce qui n'empesche pas que ie ne l'explique icy, puis que la science n'ap partient pas dauantage aux riches qu'aux pauvres [...] Il faut donc premierement remarquer que la Vielle est composée de deux parties principales, comme les autres instrumens, à sçauoir de sa table A B C D, & de son manche E F G H, qui est continue iusque à M L pour tenir les quatre cheuilles, qui bandent ses quatre chordes, dont les deux qui sont aux costéz, à sçauoir D H K, & Y N C I seruent de deux Bourdons, que l'on peut mettre à l'vnisson, ou à l'Octaue l'vn de l'autre.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 10, p211-212

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Quant à l'inuention des Epinettes qui seruent pour les ieux de Violes, l'on s'est seruy iusques à présent d'vne grande rouë toute seule, sur laquelle portent toutes les chordes de l'Epinette, comme font les quatre de la Vielle, ou de cinq rouës différentes paralleles, comme l'on fait en Allemagne. Mais vn archet en crin bandé dessus ou dessous les chordes imiteroit mieux la Viole, si l'on pouuoit remedier à tous les accidens qui en empeschent le mouuement. Or ie doute nullement que l'industrie des Facteurs ne les puissent éuiter [...] et puis on peut tenir l'archer esgalement bandé par le moyen des poulies surquoy il faut remarquer que les chordes doiuent estre fort proches des rouës, ou de la soye de l'archet, afin qu'elles parlent aussi tost que l'on touchera le clauier, dont les touches peuuent estre plus ou moins abaissées, pour faire parler les chordes plus ou moins fort. L'on peut adiouster de petits ressorts pour faire les battemens sur les chordes, afin d'imiter les tremblemens & les flatemens de la main gauche ; & si l'on y accommode des mouuemens pour faire tourner les rouës ou l'archet, l'on n'aura pas besoin d'vn homme, ou du pied pour iouër de cet instrument : mais seulement de la main pour toucher le clauier, comme celuy des Clauecins ordinaires, laquelle fera entendre vn concert de cinq ou six Violes, lors qu'on touchera cinq ou six parties du dessus.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 10, p214

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Expliquer la figure & l’estenduë de toutes les parties des Violons, & la maniere d’en faire des Concerts, & les pieces de Musique propres pour se suiet.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 4, p184

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Encore que l’on puisse quelquesfois toucher deux chordes de Violon en mesme temps pour faire vn accord, neantmoins il en faut plusieurs pour en faire vn Concert entier, comme est celuy des 24 Violons du Roy, c’est pourquoi ie mets trois figures des Violons en taille douce, afin de representer toutes les parties ensembles, car la Haute-contre, la Taille, & la cinquiesme partie sont semblables au Dessus M N, dont l’archet est O P; il faut [p175] seulement remarquer que les autres parties sont plus grandes que le Dessus, par exemple que la Taille est plus grande de demy pied, &c. Quant à la Basse A E, dont les quatre cheuilles sont marquées par quatre nombres […] sa touche depuis D iusques à B, est le tiers de la longueur de la table D E, & est esgale à la largeur qu’elle a vis à vis du milieu des ouyes H I, ou du cheualet G, son archet est K L […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 4, p184-185

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[…] i’adiouste seulement que cette Poche Q R, a vis à vis de son manche les notes qui se font sur la touche par les doigts de la main gauche destinez aux touches b, c, d, &c. Car la premiere note, qui est sur la clef de nature, signifie le son de la chorde à vuide, que l’on peut asseoir sur le G re sol, ou telle autre note ou clef que l’on voudra car le son de chaque chorde est indifferent, à toutes sortes de clefs. I’ay fait son archet S T V fort grand, afin de faire remarquer que les archets sont d’autant meilleurs qu’ils sont plus grands, pourueu qu’ils ne soient pas incommodes parce que les traits & les coups en durent dauantage. L’accord à vuide de toutes les parties du Concert se void à costé de la Basse, & commence trois quintes, c’est à dire vne Treziesme plus bas que la quatriesme à vuide du Dessus.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 4, p185

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Ie viens maintenant aux Concerts que l’on peut faire de 500 Violons differens, quoy que 24 suffisent, dont il y a six Dessus, six Basses, quatre Haute-contres, quatre Tailles & quatre quintes. Mais il faut icy asseoir les clefs, & les notes suiuant la disposition des Practiciens, qui ne les mettent pas comme nous auons fait dans les figures precedentes […] voicy donc comme ils marquent les chordes à vuide, & l’estenduë de toutes les parties. [FIGURE].

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 4, p185

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[…] l’on peut remarquer plusieurs particularitez dans la Fantaisie precedente (1. 2. 3. 4) ; premierement qu’elle contient l’estenduë de tous les Violons […] et puis que chaque diese ne sert que pour la note à laquelle on l’applique […] excepté à la fin de la premiere partie du Dessus, où la diese sert aussi pour les notes qui suiuent. En troisisme lieu, que les vingt-quatre Violons du Roy appellent la Quinte, ou la cinquiesme partie, celle que les Musiciens ordinaires appellent Haute-contre, & qu’ils appellent Taille ce que nous appelons Haute-contre; de sorte que notre Haute-contre est leur Taille [. .] La cinquiesme partie des notes precedentes est la plus proche du Dessus quant à l’aigu: c’est pourquoy elle deuroit estre entre le Dessus & la Haute-contre, & consequemment elle se doit ioüer par le moindre Violon des trois qui sont à l’vnisson: de là vient que les Violons appellent cette partie Haute-contre, la Haute-contre Taille, & la Taille Cinquiesme partie. En quatriesme lieu (4) , i’ay mis la diminution des trente premieres mesures du Dessus, afin que l’on voye la maniere dont les Violons ont coustume de diminuer toutes sortes de chansons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 4, p189

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Les parties de la Viole sont semblables à celle du Violon, comme l’on void dans cette figure qui ne differe quasi des precedentes, qu’en ce qu’elle a des touches qui bornent sa capacité, & qui d’infinie qu’elle estoit la determine à sept ou huict demy-tons esgaux qui se font sur son manche, par le moyen de huict touches, dont chacune est marquée d’vne lettre […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 5, p190

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[…] on les [violes] fait de toutes sortes de grandeurs, dans lesquelles l’on peut enfermer de ieunes Pages pour chanter le Dessus de plusieurs airs rauissans, tandis que celuy qui touche la Basse chante la Taille, afin de faire un concert à trois parties […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 5, p191-192

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[…] voicy comme les Italiens marquent cet accord [de la viole] que l’on m’a enuoyé de Rome, lequel enseigne que la Taille & la Haute-contre sont à la Quinte de la Basse, & que le Dessus est à son Octaue: quoy que plusieurs mettent la Taille à la Quarte, & le Dessus seulement à vn ton de la Haute-contre: de sorte qu’il faut mettre la chanterelle de la Taille à l’vnisson de la seconde de la Basse, la chanterelle de la Haute-contre à l’vnisson de la seconde de la Taille, & la chanterelle du Dessus à l’Octaue de celle de la Basse pour accorder toutes les parties de la Viole […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 5, p194

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[…] l’on peut experimenter lesdits tremblemens des chordes touchées de l’archet, sur les Violes & sur les Violons, en mettant le doigt contre lesdite chordes, dont on sent les tremblemens si forts, qu’à moins d’estre priué du sens du toucher il n’est pas possible que l’on ne les remarque dans toutes les parties de la chorde qui est touchée […]La raison suffit pour conclure que le mouuement de l’archet estant tantost tres-viste & d’autrefois tres-lent ne peut faire le mesme ton, & qu’il est necessaire que l’identité ou l’esgalité de l’aigu procede d’vn mouuement esgal, qui ne peut estre autre en ce suiet que celuy des retours de la chorde, dont le nombre ne peut estre inesgal en temps esgal, qu’il ne change pas de ton, c’est à dire l’aigu du son […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 6, p198

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Encore que les Violes soient capables de toutes sortes de Musique, & que les exemples que i’ay donné pour le concert des Violons leur puissent seruir, neantmoins elles demandent des pieces plus tristes & plus graues, & dont la mesure soit plus longue & plus tardiues, de là vient qu’elles sont plus propres pour accompagner les voix. […] l’on peut ioüer toutes sortes de pieces non seulement à cinq parties, comme l’on fait ordinairement sur les Violons, mais à six, à sept, à douze, & à tout autant de parties que l’on veut; ce qui peut semblablement estre executé par tous les autres instrumens, qui ont assez d’estenduë. Mais il suffit de mettre icy le commencement d’vne Composition à six parties (1, 2), laquelle a deux Dessus, deux Basses, vne Taille & vne Haute-contre. […] il faut remarquer que les Anglois ioüent ordinairement leurs pieces vn ton plus bas que les François, afin d’en rendre l’harmonie plus douce & plus charmante, & consequemment que leur sixiesme chorde à vuide fait le C sol au lieu que la nostre fait le D re sol […]; d’où il s’en suit qu’ils marquent plusieurs b mols & diese, dont nous n’vsons pas ordinairement.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 7, p198-199

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[…] auant que d’acheuer l’explication de cette [p200] ligne harmonique, ie veux donner l’exemple que i’ay promis à six parties (1, 2) , pour monstrer ce que l’on peut ioüer sur les Violes: où il faut remarquer que la Basse-Taille se peut appeler premiere Basse, & que la Musique a esté composée par vn excellent ioüeur de Viole Anglois de Nation.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 7, p199-200

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Quant à la Haute-contre, son accord est seulement different de celuy des autres parties, en ce que la 3 & 4 chorde font la Quarte à l’ouuert, & que la 4 & la 5 sont la Tierce maieure à vuide, ou la Quinte, lors qu’on touche le d de la 4. or l’on a coustume d’accorder les quatre parties de la Viole considerées ensemble, sur l’A mi la re, qui se prend sur la seconde chorde tant du Dessus que de la Basse, sur laquelle l’on regle ordinairement toutes les Violes, parce qu’elle sert de fondement à toute la Musique: mais l’a la mi re du Dessus est à l’Octaue de celuy de la Basse. […] i’explique le manche de la Viole, dont les six chordes sont representées par les six lignes qui vont de droit à gauche, dont chacune respond aux notes ou syllabes de six dictions qui sont au commencement vis à vis de chaque chorde, lors qu’elle est touchée à vuide […][…] ce qui est signifié par A, d’autant que dans la tablature des lettres on marque le son de chaque chorde à vuide par la lettre a, comme […] dans le second liure […] du Luth, auquel on peut appliquer ce que nous disons icy du manche de la Viole, parce que son manche & son accord, ordinaire sont entierement semblables à celuy de la Viole […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 7, p202-203

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Quant au manche [de la lyre] & à ses cheuilles, on les fait de telle forme que l’on veut, aussi bien que la table & les autres parties; car il n’importe nullemét pourueu que la Lyre & les autres instrumens ayent vne bonne harmonie. Or i’explique seulement icy deux choses de la Lyre, dont l’vne est commune à la Viole, au Luth, à l’Epinette, au Monochorde, & à tous les autres instrumens, à sçauoir pourquoy la mesme chorde estant touchée fait l’Octaue, & la Douziesme, en haut outre son ton naturel; & l’autre luy est particuliere, à sçauoir son accord, qui consiste principalement aux dix premieres chordes, qui vont tousiours de quinte en quarte, car l’on descend tousiours d’vne Quarte apres auoir monté d’vne Quinte; de sorte qu’elles ne font iamais l’Octaue à vuide, & que l’on trouue quatre tons maieurs tout de suite, que font la 2, 4, 6, & 8, ou la 3, 5, 7, & 9. chorde: d’où il s’ensuit que la 9 fait le Triton maieur auec la 3, la 7 auec la I, la 2 avec la 8, & la 4 auec la I0, & consequemment la I0 auec la 2, & la 9 auec la I font le Quadriton maieur.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 8, p205-206

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[…] finalement s'il [le praticien] passe du demi-ton mineur au majeur, il fera la diese enharmonique: Or l'on peut encore prouuer que la voix est capable de tous ces interualles par l'experience que l'on fait dans les chants des Eglises, & dans les Concerts, dans lesquels les voix montent ou descendent peu à peu, comme l'on apperçoit à la fin, où elles se trouuent souuent plus hautes, ou plus basses d'vn demi-ton, auquel elles ne sont pas arriuées tout d'vn coup, mais insensiblement; de sorte que si elles ont baissé à chaque mesure, l'on peut dire qu'elles ont diuisé le demi-ton, ou l'intervalle, par lequel elles sont descenduës ou montees par autant de parties qu'il y a de mesures.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, I, 15, p16

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L'on experimente la mesme chose [la division de l’intervalle] aux anches des Orgues, dont la languette estant ouuerte ou fermee monte ou baisse si peu que l'on veut: ce qui arriue semblablement aux autres tuyaux qui peuuent estre si peu élargis ou estrecis par le bout auec l'accordoir, & dont la lumiere peut estre si peu augmentee ou diminuee par le moyen des oreilles qui l'ombragent que l'on fera le quart d'vn Comma, qui peut estre diuuisé en autant de parties que l'on voudra: ce que l'on peut aussi faire sur les Instrumens à chorde, dont nous parlerons ailleurs.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, I, 15, p16

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PROPOSITION XXII
Determiner si vn seul homme peut chanter deux ou trois parties differentes en mesme temps, & s'il peut montrer ou descendre plus haut par quelque sorte d'artifice qu'il ne fait naturellement.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, I, 22, p31

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Encore qu'il semble qu'vn mesme homme ne puisse chanter deux parties differentes en mesme temps, à raison qu'vne seule partie occupe tellement la bouche, la gorge, & les autres organes de la voix qu'il ne peut rien prononcer que ce qu'il chante; neantmoins l'experience enseigne que l'on peut chanter vne partie auec la gorge, & vne autre en sifflant, comme le fait le fils de la Pierre d'Auignon, lequel on estime pour ce sujet l'vn des plus rares hommes du monde:.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, I, 22, p31

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PROPOSITION XXXV
Determiner quels sont les vices & les imperfections de la voix; & si l'on peut faire chanter la Musique à une voix mauvaise & inflexible.
[…] [p44] Iosquin a fait voir qu'vne voix inflexible & mauuaise peut chanter sa partie, car ayant promis à Louys XII, dont il estoit Musicien, de luy faire chanter sa partie, quoy qu'il eust la voix discordante, & très–mauuaise, il fit une composition à quatre parties, & fit aduoüer au Roy qu'il pouuoit chanter en Musique. Il faut néanmoins remarquer qu'il est necessaire que la voix tienne ferme sur un ton ou sur une chorde, & qu'elle soit constante; car si elle varie tellement qu'elle n'ait nul arrest, il n'est pas possible qu'elle chante sa partie quoy qu'vniforme, si ce n'est qu'en variant elle face [sic] de certains tons dont on puisse remarquer les differences, & que cette veriété garde quelque sorte d'vniformité […]Ie donne donc la piece de Musique dont i'ay parlé, afin de ioindre l'exemple au discours. (Fig. II, 1, 32, p45) . Or il n’y a voix si mauuaise qu’elle ne puisse chanter cette Taille; car si elle est entierement inflexible, elle ne peut manquer à tenir ferme; & si l’on a peur qu’elle ne tienne pas ferme, & qu’en haussant ou baissant elle fasse des Dissonances, l’on peut faire souuvent sonner vn tuyau d’Orgue pour la contraindre à tenir le mesme ton. L’on peut faire chanter le Dessus ou la Basse à la mesme voix, suiuant le ton qu’elle a: mais parce que la voix du Roy estoit propre pour le Tenor, Iosquin luy donna cette partie [.;]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, I, 35, p43-44

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[…] Quant aux sons qui sortent du nez […] L'on en rencontre aussi qui ioüent des instrumens à vent le nez, par exemple du flageollet & des flustes, ou qui chantent la musique à deux parties l'vne auec la bouche, et l'autre auec le nez.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, I, 44, p59

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La Bocanne est vne Courante figurée, qui a ses pas mesurez, & ses figures particulieres; elle a quatre couplets, â sçauoir deux fois la premiere partie du chant, & deux fois la seconde: elle s'appelloit cy; deuant la Vignonne, mais le chant qui a esté fait de nouueau, luy a donné le nom de son auteur: elle a sa mesure triple, ou sesquialtere, comme les autres Courantes: son Exemple est de l'onziesme Mode transposé vn ton plus bas., comme celuy de la Courante â la Reyne. Mais elle a neuf couplets, dont la premiere partie se chante deux fois, & la seconde vne fois: elle se recommence par trois fois, & est de comme les autres Courantes. Ausquelles i'adiouste deux airs de Balet de different mouuement: & à la fin du liure i'en donneray encore vn troisiesme compose de toutes sortes de mouuemens, qui peuuent seruir à toutes sortes d'airs & de chansons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p170

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Mais parce que i'ay déja donné quelques exemples des chants de l'Eglise dans la proposition, & des chants de deuotion dans vn [p164]autre lieu, & que ie reserue les Motets & les autres pieces à deux ou plusieurs parties de contrepoint tant simple que figuré pour le liure de la Composition; ie mettray seulement icy les exemples des Chansons ou des Airs qui seruent à faire dancer, & ioüer sur les Iustrumens, dont la plus grande partie est propre pour les Violons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p163-164

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[...] La chanson que l'on appelle Vaudeuille est la plus simple de tous les Airs, & s'applique à toute sorte de Poësie que l'on chante note contre note sans mesure reglee & seulement selon les longues & les breues qui se trouuent dans les vers, ce que l'on appelle mesure d'Airs; sous laquelle sont compris le plein [sic]chant de l'Eg1ise les Fauxbourdons, les Airs de Cour, les Chansons à danser & à boire, & les Vaudeuilles, & n'y a souuent que le seul Dessus qui parle, que l'on appelle aussi le suiet, & ce sans accords ou consonances des autres parties parce que faire vne chanson signifie simplement mettre en chant ou donner le chant à quelques paroles.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p164

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S'il est tres-difficile de remarquer le commencement du mouuement, & du temps & par consequent celuy du son, qui n'est autre chose qu'vn mouuement, il n'est ce semble pas moins difficile de determiner quand le son commence d'estre Chant: car si toutes les parties d'vn Chant sont homogenes, c'est à dire de mesme nature, comme celle du son & de l'air, il faut conclure que chaque partie du son, qui est perceptible, contient la nature du Chant, & qu'elle peut estre appelle Air.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 3 p93

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Si nous voulons apporter quelques distinctions ou diuisions entre les chants, il semble que l'on peut accorder toutes les pensees des Musiciens sur cette difficulté: Car si nous disons que le son, contre lequel se peuuent chanter vne ou plusieurs parties qui facent [sic] des consonances & de l'harmonie, est vn chant, l'on peut tenir que le simple son qui tient ferme, & consequemment que les discours des Orateurs, & de ceux qui font des interualles sensibles, comme les Italiens, & quelques Predicateurs qui chantent en parlant, peuuent estre nommez chants, lorsqu'on peut faire quelque partie de Musique contre lesdits sons, ou discours.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 3 p94

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Quant à la duree du chant, les Musiciens n'ont encore rien estably sur ceste difficulté: il y en a de longs, de courts, & de mediocres: & l'on peut quasi dire la mesme chose des chants que des vers, car il n'y a point de vers qui ne puisse auoir vn chant; & si le vers est inutile & imparfait, comme sont ceux ausquels il manque vn, ou plusieurs pieds, on peut appeller leur chant imparfait.
Toutesfois l'on peut dire que le chant doit pour le moins durer deux ou trois mesures pour estre accomply & parfait, afin qu'il ait son commencement, son milieu, & sa fin, car les trois parties se rencontrent presque tousiours en toutes ces choses, particulierement en celles qui sont liees & obligees au mouuement, comme sont les chants dont nous parlons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 3 p94

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[…] ie traiteray apres plus-amplement des parties du chant, & diray s'il est possible de trouuer des regles qui seruent à faire de beaux chants, de sorte qu'en les suiuant on ne puisse faillir au iugement, ou à la composition.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 3 p94

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Plusieurs tiennent que chaque partie de Musique est vn Chant, & neanmoins il y a des parties qui tiennent tous- iours ferme sur vn mesme ton, sans hausser ou baisser comme il arriue quelquefois à la Taille: & entre les Chants dont on vse pour chanter les Psalmes dans les Eglises Catholiques l'vne des intonations ne se sert point d'interualles: quoy que personne ne die que l'on ne chante pas quand on vse de ce ton.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 3, p93

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Je ne mets pas icy les tons ordinaires du chant Gregorien; & puis ie les ay déja donnez dans la 9 proposition du second liure de la Musique imprimé l'an 1627, à la fin duquel i'ay encore mis 12 chants à deux parties sur les 12 modes: & à la fin du second liure i'ay mis vn chant figuré à deux parties du premier mode, […] et finalement vn autre air spirituel à 4 parties.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 4, p96

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[…] Ie parleray [à la fin du sixiesme liure Latin, qui traite des genres & des modes.] des Danses, & des Balets, & de toutes les especes de chants dont on vse en France. L'on peut aussi rapporter tous les chants que Goudimel, Claudin le Jeune, du Caurroy, Caignet, & les autres ont donné aux Psalmes mis en vers François, & toutes les Chansons spirituelles aux chants Ecclesiastiques, […] Et finalement on peut voir le chant de tous les Motets qui ont esté imprimez despuis que l’on a commencé à chanter à plusieurs parties à plusieurs parties.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 4, p96

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[…] s'ils auoient des regles certaines, ils [les excellents Maîtres] pourroient faire tels chants qu'ils voudroient à toute sorte d'heures & de rencontres […]. La maniere dont se seruent les Compositeurs confirme cette verité car ils tastent sur le Luth, sur l'Epinette, sur la Viole, ou sur d'autres Instrumens plusieurs sortes de tons, & d'accords […], ou bien ils fueillettent Claudin, Guedron, & les autres Maistres pour prendre quelques parties de chant d'vn costé, & les autres parties en dautres lieux, afin de ramasser ces fragmens, & d'en faire vn chant entier.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 5, p97

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PROPOSITION VI.
Determiner de quelles regles & maximes on doit vser pour faire de bons chants, & en quoy les sons & les chants sont semblables aux couleurs. Si nous pouuons trouuer & establir des regles infallibles pour faire de bons chants sur toutes sortes de sujets, nous saurons ce qui est de plus difficile & de plus [p99] excellent dans la Musique car quant à la composition de deux, ou plusieurs parties, l'on en trouue assez qui y reüssissent, mais l'on n'en trouue point, ou du moins l'on en rencontre fort peu qui fassent de bons chants sur tous le sujets qu'on Ieur propose. Et si l'on demande pourquoy il est plus difficile de faire vn bon chant que d'ajoûter des parties au chant qui est déja fait, & de composer deux, ou plusieurs parties, ie responds qu'il faut estre plus sçauant pour faire bons chants, que pour composer à plusieurs parties[…]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 6, p98-99

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[…] premierement que c’est vne regle infallible pour les chants, qu’il faut suiure & imiter le mouuement de la passion à laquelle on veut exciter les auditeurs; par exemple, si l’on veut exciter à la guerre, ou à la cholere, il faut vser du mouuement Iambique, ou de l’Anapestique. Où il faut remarquer que ie commence les regles par le mouuement que l'on doit donner aux chants, […]à sçauoir que comme les vertus [théologales] sont les principales & les plus difficiles à aquerir, de mesme le mouuement des chansons est la principale partie du chant, & celle qui a plus d'energie, & de force sur l'Auditeur, que toutes les autres choses qui font & qui accompagnent le chant; de sorte que qui sçait donner les vrais mouuemens, sçait la meilleure partie de la Musique & la regle la plus necessaire de toutes celles qui seruent à faire des chants.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 6, p99

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[…] Si nous considerons, que les effects susdicts [de la musique] doiuent estre raportez aux Modes, ou [comme aucuns disente)aux Tons de Musique, comme à la partie principale, & à la cause formelle de la musique; combien deuons nous estimer d’auantage les Modes ou Tons […], lesquels proprement & essentiellement produisent lesdits effects?

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, Epître dédicatoire

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Comme aux corps naturels, l’ame est le commencement & la cause de tous mouuements naturels: ainsi […] au corps de Musique, la Mode est le commencement & la source de tous les effects & operations d’icelle: d’autant que c’est la partie formelle de la musique […] & partant a plus de force, & puissance, les moye (n) s plus propres, & plus excellents, pour attirer avec plus d’efficace les cœurs & affections des hommes (en quoy consiste le principal effect de la musique) que nulle autre partie d’icelle.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, Epître dédicatoire

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La Mode est l’ame, ou la partie formelle de la Musique.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, Epître dédicatoire

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[...]toute l’energie & la force de la Musique est referée aux Modes, pour produire diuers effects. La raison de cecy est que la Mode (co[m]me a esté dict) est l’ame & la partie formelle de la Musique, de laquelle (comme de sa source) elle doit tirer sa propriété, sa force et tous ses effects: Quia forma dat esse rei.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, Epître dédicatoire

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[...] faut premierement noter (affin que nul ne s'abuse) que ceste harmonie [la mode] ne presuppose point de consonance, car pour la consonance il est necessaire, que les parties soyent ouyës en vn mesme temps & moment : Et pour la mode ou harmonie cy dessus declaree, il suffit que les parties susdites, à sçauoir diapason, diapente, & diatessaron, soyent considerees auec interualle, & succession de temps.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, I,5,p16-17

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[...] vne partie ou vn chant seul, peut contenir & nous representer vne mode ou harmonie entiere & tres-parfaicte : comme il se voit au chant Gregorien, ou toutesfois il n'y a point de consonance : ains suffit pour la raison de l'harmonie [...] que l'entendement comprenne & considere le diapason, auec vne mediation, qui le diuise en vn diapente, & vn diatessaron : ou bien, que l'entendement comprenne & considere la proportion double, qui est entre les deux extremitez du diapason, & les proportions sesquitierce, & sesquialtere, qu'il y a des deux extremitez susdites, à la mediation.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, I,5,p17

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Plutarque, au 9. liure des propos de table, dit, qu'il y a trois bornes qui font l'interualle du diapason ; la nete, la meze, & l'hypate ; ou expressement il note la mediation. Le mesme nous veut signifier Platon, en ses liures de republica, quant il accompare les trois puissances de l'ame, à sçauoir, la raisonnable, la concupiscible, & l'irascible à l'harmonie du diapason, ayant, dit-il, vne quinte au milieu. Où on [p19] voit qu'il ne faict point cas, de nommer les deux parties, pourueu que la mediation soit notee.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, I,5,p18-19

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[…] Si nous considerons, que les effects susdicts [de la musique] doiuent estre raportez aux Modes, ou [comme aucuns disente)aux Tons de Musique, comme à la partie principale, & à la cause formelle de la musique; combien deuons nous estimer d’auantage les Modes ou Tons […], lesquels proprement & essentiellement produisent lesdits effects?

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, Epître dédicatoire

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Sequitur de las diminutiones o partimientos de toda prolacion. modo. Tienpo.ffigura.[p166] donde deueys saber. que toda figura ternaria puede ser diminuida de la tercera parte que uale. E si por ventura viniere alguna figura que sea diminuida demas sera diminuida por si y por el todo conviene a saber por las partes propinquas.remotas.Remociores.Remotissimos E si la tal figura valiere niueve vreues o semibreves o minimas poderha diminuir de las cinco partes que valiere asi como aquí parese por ejemplo./

Anonyme, Ars Cantus mensurabilis et inmensurabilis, 1480, p165-66; f44rv

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Quanto al partir y diuidir las obras de Canto de Organo, se ha de notar, que en qualquier obra, de tal manera van asidas y encadenadas vnas con otras, que ninguna voz en particular se mueue vn solo punto, sin tener distincto respecto y miramiento à todas las otras voces. Y assi mesmo, de tal manera van medidas y contadas vnas vozes con otras, Compas à Compas, que acabada qualquiera obra, no ay mas Compases en vna voz, que en otra. De donde se sigue, que el que partiere qualquiera obra, necesariamente ha de yr contando y midiendo, y dividiendo vnas vozes con otras, dos Compases à dos Compases. Para partir qualquiera obra, poniendola en papel, en cartilla, tabla à chiapa ò en otra cosa diferente, conforme fuere la costumbre de los lugares, y comodidad de los estudiantes, dos cosas se han de guardar con todo rigor ; las quales rigen y gobiernan al que las parte, para que nunca yerre, que son cuenta y medida ; de las quales, la vna depende de la otra: y para esto es de sauer, que medida, es lo mismo que Compas, co[n] el qual se rige y gobierna la Musica pratica: y así esta Musica ( para nuestro propósito ) se puede medir à dos Compases . Y el que en esto quisiera nunca errar, tome por auiso partir todas las obras dos Compases à dos Compases, de tal manera que ninguna voz passe de dos Compasses adelante, hasta que todas las vozes también lleguen e igualen con aquellos dos Compases: y despues de assi ygualadas todas las vozes vnas co[n] otras en el valor de dos Compases, luego han de cerrar justamente las Figuras , q[ue] entraren en la medida, con vna linea ò raya, que atrauiesse todas las partes: las quales han de estar vna sobre otra sie[n]do la mas baxa la parte del Baxo, y la mas alta la parte del Tiple, procediendo siempre desta manera de dos Compases en dos Compases.

Cerone, El Melopeo y Maestro, XIII, 49, p745

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Para sacar provecho de las obras quando se partieren, quatro cosas principales se han de notar . La primera es, entender de raíz la intencion y artificio que lleuaren los passos , y assi mesmo la responsion de las voces ò partes: esto es, si en los passos las vozes se remedaren y correspondieren en Quarta, ò en Quinta, ò en Octaua, ò en otra manera. O si los passos se cantaren à duo, o à tres, o à quatro vozes; con la distancia harmonica que ouiere entre ellas. Y de mas desto, si fueren en Fuga ò nò: si en Canon, si en Contrapunto contrario: si en Co[n]trapunto doblado à la Dezena ò a la Dozena &. La segunda cosa es, notar la entrada de cada voz es asauer, si entra antes de Clausula, en la Clausula, ò despues de la Clausula, ò si entra sin Clausula. La tercera cosa es, notar las Consonancias y Dissonancias que lleuare la obra ; assi las que fueren à dos, como las que fueren à tres y à quatro : y aduertir con que Consonancias seran acompañadas, y de que manera estan puestas y ordenadas las vnas con las otras. La quarta y vltima cosa es, quando vn passo se remedare, notar las differencias que hizieren en la misma remediacion del passo: porque cada vez el passo remedado, serà differente en la ordenacion de las vozes, y compostura de las demas partes.

Cerone, El Melopeo y Maestro, XIII, 49, p747

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El genero primero que en la Musica se invento fue el diatonico […] Hallo alli diapaßon, diapente, diateßaron y tono: y en las tres primeras consonancias el semitono menor […].Pues los que el tono partia[n] en dos partes, que eran dos semitonos uno mayor y otros menor: inuentaron el genero chromatico. Porque hermoseaua y adornaua la Musica co[n] la blandura de los semitonos; se dixo chromatico […]. Este genero es dicho chromatico, que significa cosa colorable y de color. Toda color que esta e[n]tre lo blanco y lo negro es dicha colorada: aßi este genero por estar en medio del genero diatonico y del enarmonico, se llama colorado. Los que el semitono en dos partes diuidiero[n], y en dos mouimientos subian o abaxaban el dicho semitono inuentaro[n] el genero enarmonico […]. De los tres generos de Musica que antiguamente usauan: se pusieron en el monachordio que e[n] este tiempo se usa los dos, conviene a saber diatonico y chromatico […] En el genero chromatico se hazian dos semitonos vno empos de otro: el vno menor y el otro mayor. Es pues la differencia de la Musica antigua a la Moderna en este caso, que los dos semitonos del genero chromatico eran deßemejantes. Conuiene a saber el vno menor y el otro mayor: y los dos semitonos deste tiempo de algunos vsables son ambos menores […] Confia[n]ça te[n]go, que con el genero nueuo que ahora se usa (el qual se podia llamar semichromatico) han de hazer gra[n]des primores en Musica […]

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, I, 13, f12ra-vb

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Cada vno de todos los Bemoles, y Sostenidos negros de la orden alta esta puesto y assentado entre dos teclas blancas, y co[n] la vna es Semitono cantable, y con la otra Semitono incantable. Lo qual se causa por diuision de tono, que es diuidir y partir el tono en dos Semitonos, o en dos medios tonos, que es lo mesmo, el vno cantable, y el otro incantable.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, I, 15v

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Assi mesmo, el tono se diuide y parte de dos maneras, la vna es en dos Semitonos, o en dos medios tonos (que es lo mesmo) el vno cantable, y el otro inca[n]table, que son sus partes integrales de que se co[m]pone, la qual diuision o particion haze tecla negra, o tecla blanca.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, I, 20r-21v

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La otra diuision del tono [la primera es la división en dos semitonos], es quanto a las nueue comas, y un poco de que se compone, para cuya inteligencia se ha de notar, que coma en la musica, es vna cierta quantidad, o medida muy pequeña, cerca de lo qual ay dos opiniones. Vnos dizen que el tono se compone de siete Comas, y vn poco y no llega a ocho, de suerte que consiste entre siete y ocho, y el semitono cantable de quatro Comas y vn poco, y no llega a cinco, y el Semitono inca[n]table de tres Comas y vn poco, y no llega a a quatro. Otros dizen que se compone de nueue Comas y vn poco, y no llega a diez, y el Semitono cantable de cinco Comas y vn poco, y no llega a seys, y el Semitono incantable de quarto [sic=quatro] y vn poco, y no llega a cinco. Finalmente (como dicho es) el tono se diuide y parte en cinco Comas y vn poco, y[23r] en quatro Comas y vn poco, y las cinco y vn poco, caben al Semitono ca[n]table, y las quatro y vn poco al Semitono incantable.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, I, 22v-23r

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Dos cosas se han de notar para partir vn semibreue. La vna es, que este semibreue se ha de tomar en alto al alçar del compas. La otra cosa es, que, quando este semibreue fuere de la voz superior, y despues del se baxaren tres puntos a seminimas, por la mayor parte se hiere con el contrabaxo en la segunda mitad deste semibreue dozena.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, II, 22, 53v

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[…] el qual [=el compás] en las [proporciones] que (siendo simples) se pueden partir por mitad cabal, lo as de lleuar ygual y vinario, y en las q[ue] se pueden reduzir a tres partes yguales, lo as de lleuar desigual y ternario, dando en la primera, estando en la segunda, y alça[n]do en la tercera. Y en las figuras que no se pueden partir por mitad, ni por tercias partes como, cinco, siete, onze, treze, quinze, diez y siete figuras &c. as de hazerlo dos partes desiguales, la mayor as de dar en el dar, y la menor en el alçar, de tal manera que a esta vltima parte, le des numero de figuras cabal y partible […]

Correa de Arauxo, Libro de Tientos, 1626, Advertencias, f6r

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Estas veynte letras son p[ar]tidas en tres p[ar]tes: co[n]uiene a saber en ocho graues. y en siete agudas: y en cinco sobre agudas. Las ocho graues son estas .g.a.b.c.d.e.f.g. Las siete agudas son estas .a.b.c.d.e.f.g. Las cinco sobre agudas son estas .a.b.c.d.e.

Martínez de Bizcargui, Arte de canto llano y contrapunto y canto de organo con pr, 1511, cap.ij; p2

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Los veynte signos […] se parte[n] en tres maneras: signos hay q[ue] tienen a vna boz: signos q[ue] a dos. signos q[ue] a tres. En los signos de vna boz no hay mutança ninguna como esta dicho arriba. En los signos de a dos: hazer se han dos mutanças. En los signos de a tres: hazer se ha[n] seys: estas se entienden dobladas: q[ue] sensillas de tres bozes tres muta[n]ças se haze[n]: y de dos vna: y de vna no ningu[n]a.

Martínez de Bizcargui, Arte de canto llano y contrapunto y canto de organo con pr, 1511, cap.vij; p8

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De manera que cosa muy clara y verdadera es a todos que algo gozan del oydo e de la vista que el semitono cantable: scilicet mi fa: es de mas distancia e cantidad que el incantable. No hay instrumento de ninguna suerte q[ue] sea en que mejor se pueda esta duda ver e conoscer q[ue] en vn monacordio/ o organo affinado: a vn que no passan de semitono menor: e para saber lo cierto dello no hay otro instrumento: no hay necessidad de mas: como algunos quiere[n] dezir q[ue] la viuela/ es toda burla.[EJEMPLO] La experiencia q[ue] se haze o se demuestra en el primer tono divuidido en dos semitonos menores: la coma en medio señala se para dar entender a los que dessean saber la differe[n]cia del semitono mayor a menor/ q[ue] es la dicha coma añadiendo al vno de los semitonos menores q[ue] a causa della se dize mayor. Cosa cierta es q[ue] vn tono no se puede partir en dos semitonos menores: e la coma en medio por si como han p[re]sumido de retratar algu[n]os ignorantes retratadores: que la coma sie[m]pre anda co[n] el semitono mayor: e con el menor juntame[n]te se forma el tono: el diathessarion esta muy bien señalado para dar a ente[n]der lo que esta dicho arriba.

Martínez de Bizcargui, Arte de canto llano y contrapunto y canto de organo con pr, 1511, cap.xxvij-xxviij; p32-33

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Deuemos saber que en el arte del canto llano ay veynte letras las letras son estas /. g.a.b.c.d.e.f.g.a.b.c.d.e.f. g.a.b.c.d.e. E estas veynte letras son partidas en tres partes en ocho graues en siete agudas en çinco sobreagudas.

Anonyme, Ars Cantus mensurabilis et inmensurabilis, 1480, p32; f7v

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Estos veynte signos son partidos en dos [p38] partes yguales los diez en rregla los diez en espaçio. Gamaut en rregla. Are en espaçio. Bemi en rregla. Çefaut en espaçio [...]

Anonyme, Ars Cantus mensurabilis et inmensurabilis, 1480, p37-38; f8v

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Ils [les bransles] se dansent fort grauement en rond au commencement du Bal souz mesme cadence & bransle de corps; dont le premier s'appelle Bransle simple, qui n'auoit autrefois que six mesures & huict pas, mais on le compose à present de dix pas, de douze mouuemens & de six mesures binaires: l'Exemple que j'en donne est du septiesme Mode transpose vne Quarte en haut. afin qu'il ayt son bémol en b fa [c2] mi: & son mouuement est dayctIique spondaique %u02C9, 02D8, 02D8, 02C9, 02C9%. (Fig. II, 2, 24, p168a)

Fig. II, 2, 24, p168a.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p167

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Le second Bransle s'appelle Gay, & se danse plus viste que le premier: il est composé de six, mouuemens, de trois pas, & de deux mesures, & suit le battement du tambour de Suisse, c'est â dire qu'il se danse souz l'ionique mineur %u 02D8, 02D8, 02C9, 02C9 %. Son Exemple est aussi du septiesme Mode transposé comme le precedent, & sa mesure est ternaire. (Fig. II, 2, 24, p168b et bb)
Fig. II, 2, 24, p168b

Fig. II, 2, 24, p168bb.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p167

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Le troisiesme se nomme Bransle à mener, ou de Poitou, sa mesure est sesquialtere, ou hemiolia. Il a neuf pas, six mesures & dixhuict mouuemens: la mesure est Peonique. Or chacun meine le Bransle à son tour, & le premier qui le meine quitte la main gauche & fait la reuerence à la personne qu'il tient de la main droite; & apres auoir baisé la main, il la reprend & meine le Bansle, qui coule fort viste, & ayant fait vn ou deux tours par la sale, il quitte la personne qu'il tenoit par la main, afin d'aller chercher la queue du Bransle, & de donner la main gauche à la personne qu'il trouue au bout; & si tost que chacun a mené quelqu'vn à son tour, on se remet en rond pour dancer les autres Bransles. Quelquesvns rapportent le mouuement de cette dance au battement du Mareschal: son Exemple est encore du septiesme Mode. (Fig. II, 2, 24, p169c)

Fig. II, 2, 24, p169c.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p167-168

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Le sixiesme [Bransle] s'appelle la Gauote, c'est à dire la dance aux chansons: sa mesure est binaire assez graue, & se peut rapporter au mouuement Choreobacchique %u 02D8, 02D8, 02D8, 02D8, 02C9, 02C9 %, il a huict pas, quatre mesures, & seize mouuemens; son Exemple est aussi de l'onziesme Mode transposé vn ton plus bas. Il fait la conclusion des Bransles, & apres auoir esté dance vne fois, ou deux en rond, celuy qui a commence le Bransle à mener, fait la reuerence à sa Dame, deuant laquelle il dance seulement huict pas, & l'ayant prise souz le bras droit, il luy fait faire vn tour, & puis vn autre du bras gauche auec chacun huict pas, & luy ayant fait la reuerençe il la remet en sa place, & reprend la sienne; […] or il faut remarquer que l'on peut faire vne infinité de Bransles souz chacune de ces especes, & que l'on en peut adiouster tant d'autres que l'on voudra: par exemple les passepieds de Bretagne, […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p168

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La Bocanne est vne Courante figurée, qui a ses pas mesurez, & ses figures particulieres; elle a quatre couplets, â sçauoir deux fois la premiere partie du chant, & deux fois la seconde: elle s'appelloit cy; deuant la Vignonne, mais le chant qui a esté fait de nouueau, luy a donné le nom de son auteur: elle a sa mesure triple, ou sesquialtere, comme les autres Courantes: son Exemple est de l'onziesme Mode transposé vn ton plus bas., comme celuy de la Courante â la Reyne. Mais elle a neuf couplets, dont la premiere partie se chante deux fois, & la seconde vne fois: elle se recommence par trois fois, & est de comme les autres Courantes. Ausquelles i'adiouste deux airs de Balet de different mouuement: & à la fin du liure i'en donneray encore vn troisiesme compose de toutes sortes de mouuemens, qui peuuent seruir à toutes sortes d'airs & de chansons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p170

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La passemezze est vn chant à l'Italienne propre à dancer: elle seruoit le temps passé d'entree aux basses dances: or elle se dance en faisant quelques tours par la sale [sic] auec certains pas posez, & puis en la trauersant par le milieu, comme le mot le porte; ou bien elle a ce nom du pas & demy dont elle se mesure: son exemple est du premier mode en son propre ton, & se rapporte au pied Choreobachique %u 02D8, 02D8, 02D8, 02D8, 02C9, 02C9 %; sa mesure est binaire. (Fig. VOIX, II, 23, p164a)
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Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p164

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La Sarabande a esté inuentée par les Sarrazins, ou Mores, dont elle a pris son nom; car on tient que la Comedienne nommée Sarabande la dança la premiere en France: quelquesvns croyent qu'elle vient du mot Espagnol Sarao, lequel entr'autres significations veut dire Bal en Espagnol. ou de Banda qui signifie assemblée, comme si plusieurs se deuoient assembler pour cette sorte de dance: ce que les Mores obseruoient peutestre, encore que les François & les Espagnols ne la dancent qu'à deux. Son mouuement est Hegemeolien %u 02D8, 02D8, 02D8, 02C9, 02D8, %. Elle se dance au son de la Guiterre, ou des Castaignettes, & ce par plusieurs couplets sans nombre: ses pas sont composez de tirades, ou de glissades: son Exemple est de l'onziesme Mode transposé vn ton plus bas: sa mesure est Hemiolia, & suit le battement du Mareschal

(Fig. II, 2, 23, p165a).

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p165

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La Courante est la plus frequente de toutes les dances pratiquées en France, & se dance seulement par deux personnes à la fois, qu'elle fait courir souz un air mesuré par le pied Iambique, %u02D8, 02C9%, de sorte que toute cette dance n'est qu'vne course sautelante d'allées & de venues depuis le commencement iusques à la fin. Elle est composee de deux pas en vne mesure à sçauoir d'vn pas de chaque pied: or le pas à mouuemens à sçauoir le plier, le leuer& le poser. Son mouuement est appellé sesquialtere ou triple, & son Exemple est du quatriesme Mode en son propre ton. L'on peut neantmoins luy donner telle mesure que l'on voudra.

(Fig. Voix, II, 23, p165c).

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p165

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Apres auoir expÏiqué toutes les sortes de Chants, dont on vse dans les passemezzes, Pauannes, Sarabandes, Courantes, Gaillardes, Voltes, & Allemandes, il est raisonnable que nous expliquions les especes de Bransles, qui sont propres à nostre nation. Or il y en a de six especes, qui se dansent maintenant à l'ouuerture du Bal les vns apres les autres par tant de personnes que l'on veut, car vne troupe entiere se tenant par les mains se donne d'vn commun accord vn bransle continuel, tantost en auant, & tantost en arriere, ce qui se fait souz divers mouuemens, ausquels on approprie plusieurs sortes de pas selon la difference des airs, dont on vse.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 24, p167

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Si nos Compositeurs ont l'oreille si délicate qu'ils craignent que ces vocables Grecs ne la blesse, ils peuvent vser de tels noms qu'il leur plaira, par exemple de ceu x qui donnent à leurs airs dont ils disent que ceux-cy ont le mouuement de la Courante, ceux-là de la Sarabande, & ainfi des autres: ou de ceux qui se remarquent aux differens battemens des tambours, des mareschaux, des fléaux dont plufieurs battent ensemble les bleds dans les granges, & dans les aires, & plufieurs autres que l'on obserue dans plusieurs arts. Quoy qu'il en soit, il est necessaire que tous les airs, & toutes les danses se fassent souz les mouuemens précédens, dont chaque partie peut estre appellée pied, pas, ou. point. […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 27, p179

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Doze pasacalles para comencar a cantar. [EJEMPLOS] Estos son los pasacalles contenidos en la Guitarra con ellos se cantaran toda suerte de tonos Españoles y Françeses graues y agudos.

Briceño, Metodo para Aprender a Tañer la Guitarra, 1626, 14v

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Romance hecho por el senor Lvis contra los qve se bvrlan de sv gvitarra y de svs canciones.
[…] En cantar letras y tonos […] Esto se canta al tono del ay ay ay. Segundo pasacalle.

Briceño, Metodo para Aprender a Tañer la Guitarra, 1626, 24r

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[…]asi he tomado el a treuimeniento de presentar a VS. este retrato de la Guitarra. aunque es verdad. que enpoco tiempo VS. a comprehendido casi todo loque yo he podido componer y juntar. en el hallara nueuamente çifrado curiosos Romançes. Seguidillas. Chaconas. Çarauandas. pasacalles. Gallardas romanescas. Satiras. Liras. Cançiones Zampa palos. guineos. Pauanas. Otauas y quartillas glosas y egnimas. la morisca. las folias de ocho maneras. el rastreado el Ay ay ay, letrillas de theatro. la dança de la Hacha. amorosas en dechas. seguidillas. en Eco. el saltaren. y el cauallero Español. yotras cosas que son de gusto y no de mucha pena.Ami me pesa mucho de haçer presente a VS. de vn metodo ala ora que save casi todo lo que enel se ençierra [...] Muchos ay señora mia que se burlan de la Guitarra y de su son. pero si bien consideran hallaran que la Guitarra es vn instrumento el mas favorable para nuestros tiempos que jamas sebio.

Briceño, Metodo para Aprender a Tañer la Guitarra, 1626, Aij r

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Sobre ser [la guitarra] instrumento p[er]fecto, o imperfecto, capaz, o incapaz; ehoido [=he oido] varios pareçeres, y por que eso no estè en opinion, y le tengan por ta[n] perfecto como el Organo, Clauicordio, Harpa, Laud, y Tiorba, y aunque mas abundante, lo he querido mostrar, a aquellos que niegan, o ignoran en el, estas dos exçelencias, y se contentan de vsar del no mas que para passacalles, y tañer, tonos por cifras, vnas de numero, y otras de letras, tan limitadas, que les faltan muchas consonancias. Y assi mostrare con raçones euidentes su mucha perfeccio[n], y gra[n]de capacidad, con vna nueua cifra, en que se incluyen las dos, de numeros, y letras […]

Doizi de Velasco, Nvevo modo de cifra para tañer la gvitarra, 1640, p2

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pasacalles sobre la O que es Vno bemolado.

Santa Cruz, Livro donde se veran Pazacalles de los ocho tonos i de los, 0, F28

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pasacalles por el destenple por el mismo tono [sobre la H que es 4 [¿?]].

Santa Cruz, Livro donde se veran Pazacalles de los ocho tonos i de los, 0, F35

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Livro donde se veran Pazacalles de los ocho tonos i de los trasportados I asimesmo Fantasias deconpassillo, proporzioncilla, proporsion maior, i compas maior I asimesmo diferentes obras para biguela hordinaria que las escribia y asia d[o]n Antonio de Santa Cruz. Para D. Juan de Miranda

Santa Cruz, Livro donde se veran Pazacalles de los ocho tonos i de los, 0, Título

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Regla para saver todas las entradas de theatro como son pasacalles. los quales son neçesarios para cantar toda suerte de letrillas y Romançes graues. Españoles o Françeses.

Briceño, Metodo para Aprender a Tañer la Guitarra, 1626, 14r

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Regla especial del tercero y quarto tono. Quando quier que el tercero o el quarto tono subiese de fefaut o de gesolreut o de alamire. a befabemi. E adelante toviere vna pasada que dize mi.sol.fa.fa.mi. tal canto se cantara por bemol non descienda con la regla general a fefaut. Ut hic patet por enxemplo.

Anonyme, Ars Cantus mensurabilis et inmensurabilis, 1480, p102; f23v

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Segundo tiento de medio registro de tiple de dozeno tono, Vt, y Fa, por Cesolfaut del genero diatonico, En el compas 20. deste discurso se hallarà otro salto de setima en glosa (como atras se dixo) y en el 64. y 65. otros de sexta, y en el 68. otro de dozena, todos subiendo: los quales, y otros muchos son vsados y permitidos en el organo, como lo son tambien en la chirimia y corneta. Las ocasiones (entre otras) son dos: en immitacion de pasage de glosa, y en passo largo, mas largo, o muy largo, co[n]forme la significacion q[ue] se le quisiere dar, el qual por no poderse hazer por signos inmediatos, se haze por los mediatos, significandolos por los semeja[n]tes con tales saltos.

Correa de Arauxo, Libro de Tientos, 1626, f107v

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Nota [el discípulo] la curiosidad y la licencia, la libertad y la falsa, el acompañamiento, y el intento della. Nota el passage de la glosa, el ayre, la imitacion propria, o de las otras vozes, el passo ya largo y veloz, ya rebuelto y entricado: el bocadito gustoso, el melindre, y el juguete, y otros mil sahinetes que la eminencia del arte descubre cada dia. Conoce (si ya es sabidor) los generos y sus intervalos, las proporciones y sus numeros. (materia en q[ue] se descubre la profundidad y latitud de la musica) Advierte el principio, medio y fin de los co[m]pases, y todo lo demas que dentro dellos se encierra, viendo donde da y alça, que vozes dan a la par, y en que lugar y parte de cada vna de ellas.

Correa de Arauxo, Libro de Tientos, 1626, §4v

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Siguense vnas fantasias que lleuan ciertos passajes para desemvoluer las manas [sic]

Daza, El Parnasso, 1576, 27r

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Cítara. Insturmento músico, latine cithara, (((((, ((. que vuelta la ( en ( diremos […], gitarra. Pero es diferente instrumento el de la cítara, por quanto es una vigüela de arco con muchas cuerdas, y hollándola en el cuello, como la vigüela de mano, y tirano el arco con la mano derecha por cerca de la puenteçuela, debaxo del laço, haze sus consonancias. Por otro nombre se llama lira. La antigua era cierto modo de harpa, que tenía la forma de la ( griega con vientiquatro cuerdas, unas más gruessas que otras, y de distancias diversas, siendo las más gruessas las mayores en tramo y en proporción, y van disminuyendo en tamaño y grossor. Éstas se tocavan con ambas manos, haziendo sus consonancias y sus passages de una cuerda en otra. Finalmente la lyra o cíthara tenía poca diferencia de nuestra harpa, aunque la pintan con alguna diferencia y adorno. Ay entre los autores diferencia sobre quién fué el inventor de la cítara; unos diwen Anfión, otros Orfeo y otros Lino. Pero parece se deve dar a Febo, Horaciom, lib? 3, Carminum, ode 4:
Descende coelo et dic age tibia
Regina longum Calliope melos,
Seu voce nunc mavis acuta,
Seu fidibus, citharae Phoebi.

Covarrubias, Tesoro de la lengua castellana o Española, 1611, p427ab

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Passo. Latine passus, espacio de tres pies […] passo de garganta: En la música y pasage [sic] […]

Covarrubias, Tesoro de la lengua castellana o Española, 1611, p855b

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