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Corollaire V. Si l’on comprend la tablature du retour, ou du battement des chordes, l’on peut dire le son que peut faire chaque chorde, encore que l’on n’oye nullement le son qu’elle a, pourueu que l’on voye ses retours; car si par exemple, elle fait seulement 6 retours dans l’espace de la mesure de ladite tablature, on est asseuré qu’elle fait la Vingt-deuxiesme contre la plus basse note de l’air precedent & si l’on tendoit vn chable qui ne feist que trois retours dans le mesme temps, il feroit vn son plus bas de 4 Octaues que la plus basse note dudit air.[…]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 145

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Corollaire VIII. Mais afin que l’on ne quitte pas ce discours sans en retirer quelque profit, il me semble que les Musiciens doiuent considerer que puis que les chordes qu’ils touchent, ne leur refusent iamais leurs mouuemens, il est tres-raisonnable que les mouuemens, dont on reçoit de si grands contentements, & d’où l’on tire vne si grande harmonie, nous menent à celuy, dont la Providence bat incessament la mesure de l’Univers, & gouverne le grand concert de tout le monde, de peur qu’il soit dit dans l’Eternité que les Musiciens, ont esté stupides & plus irraisonnables que les creatures inanimées, & qu’ils soient si mal-heureux que les chordes, dont ils ont tiré tant d’harmonie, seruent au grand iour du Iugement pour les lier & les affliger, s’ils ont si peu d’esprit & de iugement qu’ils ne rapportent pas l’harmonie de leurs chordes, & de leurs voix à la gloire de celuy qui seul merite les loüanges de toutes les Creatures […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 17, p 146

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Tous les Musiciens du monde feront chanter vne mesme piece de Musique selon l’intention du Compositeur, c’est à dire au ton qu’il veut qu’elle se chante, pourueu qu’ils cognoissent la nature du son. Vne nouvelle maniere de marquer, & de battre la mesure est icy expliquée.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p 147

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Proposition XVIII. Tous les Musiciens du monde feront chanter vne mesme piece de Musique selon l’intention du Compositeur, c’est à dire au ton qu’il veut qu’elle se chante, pourueu qu’ils cognoissent la nature du son. Vne nouvelle maniere de marquer, & de battre la mesure est icy expliquée.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p147

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Cette proposition [XVIII] est l'vne des plus belles de la Musique pratique, car si l'on envoyoit vne piece de Musique de Paris à Constantinople, en Perse, à la Chine, ou autre part, encore que ceux qui entendent les notes, & qui sçauent la composition ordinaire, la puissent faire chanter en gardant la mesure, neantmoins ils ne peuuent sçauoir à quel ton chaque partie doit commencer, c'est à dire combien la premiere, ou les autres notes de la Basse doiuent estre graues ou aiguës, d'autant que si les Chinois, par exemple, ont la voix plus graue & plus basse que les François, ils commenceront chaque partie plus bas que nous ne faisons, & s'ils l'ont plus aiguë ils commenceront plus haut.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p147

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En effet l'on ne peut mieux representer le son que par le nombre desdits battemens, puis qu'ils ne sont nullement differens du son, que l'on appelle nombre sonant ou sonore, & si l'on vouloit composer auec des notes de mesme valeur, par exemple auec celles que l'on nomme semibreues, qui valent ordinairement vne mesme mesure entiere, l'on pourroit vser de toutes sortes de temps, en faisant que la valeur des notes suiuist le graue, ou l'aigu des sons; c'est à dire la multitude des battemens de l'air; ce qui peut arriuer en deux façons, car l'on peut diminuer la valeur des notes en mesme raison que le nombre des battemens, s'augmente; d'où s'ensuiura que le Dessus ira plus viste que la Basse, car le Dessus chantera plus haut d'vne Octaue, la note semibreue ne vaudra qu'vne minime, c'est à dire vne demie mesure; & s'il chante vne Quinziesme, elle vaudra seulement ¼ de mesure, d'autant que le nombre des battemens qui font le Dessus est 2 ou 4 fois plus grand que celuy des battemens qui font la Basse.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p147

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[…] il n'est pas necessaire de sçauoir le nombre des battemens pour faire seruir les mesmes notes à des temps differens, car il suffit de sçauoir combien [p147] les notes sont plus hautes, & plus aiguës les vnes que les autres pour diminuer leur valeur d'autant de degrez, que l'on augmente leur aigu. L'on peut semblablement augmenter la valeur desdites notes en raison doublée, ou triplée du nombre des battemens de l'air; qui font les sons de chaque Partie: or la maniere la plus naturelle, dont on peut vser pour la valeur des notes, ou des voix & des sons, est celle qui donne les mesures les plus lentes & plus tardiues aux notes de la Basse, & les plus vistes à celles du Dessus […] car puis que les battemens des sons du Dessus sont plus vistes que ceux de la Basse, il est raisonnable que le mouuement de ces notes soit aussi plus viste, afin que ces deux vistesses s'approchent de l'vnisson qu'elles feroient, si le mouuement des notes estoit aussi viste que celuy des battemens de l'air.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p147-148

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Corollaire II. Si l'on veut determiner le ton de la voix, auquel l'on veut que la note, ou la partie proposée se chante, il n'y a nul moyen plus general & plus asseuré que de donner vn nom propre à chaque ton, qui soit pris du nombre des battemens d'air qui font toutes sortes de tons, ou de sons. Par exemple, si l'on veut chanter l'air precedent du Sieur Boësset, & que l'on vueille commencer par la premiere note de la Basse, il faut dire qu'elle est au ton de 48, d'autant que la chorde qui fait ce son, tremble 48 fois dans le temps d'vne mesure, qui dure 1/60 de minute, c'est à dire dans vne seconde.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p148

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Et si ie voulois faire chanter ce vers hexametre François au mesme ton que ie le chante, lors que ie commence à vn ton plus haut d'vne Tierce maieure que le plus bas ton de ma voix, & que ie voulusse que les Chinois le chantassent au mesme ton que moy, il suffiroit qu'ils cogneussent que le ton de la premiere note vaut 50, parce que la chorde qui est à l'vnisson de ce ton tremble 50 fois dans vne seconde; c'est pourquoy 50 est le propre charactere, ou [p149] le propre nom de la premiere note de cet air, il n'y a point de mesure si propre pour mesurer le graue & l'aigu des sons, que les nombres par lesquels les Medecins peuuent remarquer le temperament ou la complexion des hommes aux differens tons de leurs voix, ou aux differens battemens de leur poux.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p148-149

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Corollaire III. Puis que i’ay montré la maniere de chanter toute sorte de Musique au mesme ton que le Compositeur desire qu’elle soit chantée en tous lieux du monde, il faut encore expliquer comme l’on peut garder la mesme mesure suiuant l’intention du mesme Compositeur, quoy qu’il soit mort ou absent. Ce qui est très aysé par le moyen d'vne chorde suspenduë […] car il suffit que le Compositeur ou le Maistre de musique marque la longueur de la chorde à la marge de la composition, dont chaque retour monstre le temps de la mesure. Par exemple, s'il veut que chaque mesure dure seulement vne seconde, il marquera 3qui signifie que la chorde penduë à vn clou […] fait ses allées, ou chaque retour dans vne seco[n]de minute.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p149

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Si l'on veut haster la mesure, & qu'elle ne dure qu'vne demie seconde, il faut accourcir la chorde en raison souz-doublée des temps ou des mesures […] car les longueurs des chordes sont en raison doublée des temps, si tous les Musiciens du monde se communiquoient les differens temps de leurs mesures, & les tons de leurs compositions en cette maniere, ils sçauroient quels mouuemens sont propres pour donner du plaisir à toutes sortes d'hommes, dont ils pourroient sçauoir les inclinaisons: car 50, qui est à la marge du Chant du 2. Corollaire, signifie le ton, & 14 signifie le temps de la mesure.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p149

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Corollaire IIII. L'on peut encore marquer la mesure, selon laquelle on veut faire chanter la Musique, par les battemens ou les tremblemens des chordes, dont on vse pour representer le ton; par exemple si l'on veut que chaque mesure dure de minute, c'est à dire 2 secondes, & que le ton de la premiere note soit 50, il faut seulement marquer 100 à costé de la Musique, pour signifier que la [p150] mesure dure cent tremblemens de la chorde […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p149-150

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Corollaire V.[…] l'on peut faire seruir vne ligne droite pour faire entendre à toutes sortes d'hommes la longueur de la chorde qui marque les secondes minutes, car si l'on prend vne chorde ou vn filet, dont la longueur soit 14 fois aussi longue que la ligne A B, laquelle est esgale à la 4. partie d'un pied de Roy, c'est à dire vne chorde de 3 pieds & demy, elle marquera iustement les mesures telles A B que l'on voudra, tous les hommes du monde peuuent obseruer la longueur de la chorde, dont les tours sont esgaux à vne seconde […] l'on peut vser de l'ombre ou des differentes hauteurs, & mouuemens du Soleil pour ce suiet, & pour signifier le ton qu'il faut prendre.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p150

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[…] il suffit de remarquer ce qui est necessaire pour le beau toucher du Clauecin; lequel consiste premierement à porter tellement les deux mains ensemble sur le clauier, qu’elles ne soient nullement forcées ny contrefaites, & que leur mouuement reglé ne donne pas moins de contentement que le son des chordes. En second lieu, que la gauche touche deux, ou trois bons accords, lors que la droite fait des diminutions & des passages, & au contraire. En troisiesme lieu, il faut faire des cadences tant simples que doubles & triples, si nettement que la confusion n’en obscurcisse point la beauté, & les charmes. En quatriesme lieu, il faut garder la mesure le plus iustement qui se puisse faire, & consequemment l’on doit passer 16 doubles, ou 32 triples crochuës en mesme temps que 4 noires dans la mesure binaire, & 12 doubles ou 24 triples crochuës dans la ternaire en mesme temps que l’on en fait trois noires. Quant aux tremblemens, battemens, martelemens, myolement, accents plaintifs, &c. l’on peut quasi les faire sur le clauier comme sur le manche du Luth […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 22, p162

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[…] la piece de Musique qui suit a esté composée par le Roy, & mise en tablature d’Epinette par Monsieur de la Barre Organiste & ioüeur d’Epinette du Roy & de la Reyne, dont le beau toucher peut seruir d’exemple & de regle à ceux qui desirent acquerir la perfection de cet instrument, dont on peut conclure l’excellence par cette composition, dans laquelle il y a plusieurs mesures à 32, & à 64 notes: c’est pourquoy i’vse de triples & quadruples crochuës pour marquer la grande vistesse de la main qui touche souuent 32, ou 64 notes ou touches du clauier dans le temps d’vne mesure, comme i’ay souuent experimenté, c’est pourquoy ie donne icy le temps de cette mesure qui dure vn peu moins qu’vne seconde minute […] de sorte que l’autheur de cette tablature touche souuent 32 notes, & quelquefois 64 dans le temps d'un battement de coeur, ou de poux […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 23, p163

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Quant à la maniere d’apprendre à toucher l’Epinette, il faut premierement comprendre l’estenduë du clauier, & accoutumer les deux mains à toucher toutes sortes de marches pour faire toutes sortes de sons aussi viste que l’on en peut auoir l’imagination. Et puis il faut apprendre à toucher les accords des deux mains, & à les faire promptement tant contre les marches Diatoniques & naturelles, qui sont ordinairement blanches, que contre les feintes ou Chromatiques qui sont noires. En troisiesme lieu, il faut s’accoustumer aux tremblemens, & à toutes sortes de martelemens, de coulemens, & d’adoucissement, & à diminuer toutes sortes de suiets & de parties, tantost à 8 crochuës, & à 16, à 32, & à 64 pour la mesure binaire, & puis à 21, 24, & 48 pour la mesure ternaire.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 23, p163

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L’on peut encore vser d’autres sortes de mesures, par exemple de la sesquialtere, & de la sesquitierce comme faisoient les anciens, sur quoy il faut remarquer que l’on se trompe, lors que l’on croit que la mesure binaire est en raison double, & la ternaire en raison triple ou sesquialtere, car la binaire est en [p164] raison d’esgalité comme l’vnisson, & la sesquialtere des Practiciens en raison double comme l’Octaue, de sorte que l’on n’vse maintenant que de ces deux especes de mesure.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 23, p163-164

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[…] pour vser de la sesquialtere, il faudroit que le frapper durast vne fois & demie autant que le leuer: ou au contraire, c’est à dire qu’il faudroit faire deux notes contre trois, & consequemment que la mesure fust composée de cinq notes, pour respondre à raison du Diapente que l’on appelle Hemiolia pour faire la mesure triple qui respond à la Douziesme, il faudroit que le battement durast trois fois autant que le leuer, & que l’on feist trois notes contre vne: & finalement pour battre la mesure sesquitierce, il faudroit faire 4 notes en baissant, contre 3 notes en leuant, afin de composer la mesure de 7 notes, et d’imiter la raison du Diatessaron dans le temps.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 23, p164

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[…] si l’on vouloit passer outre pour trouuer les deux Tierces, & les deux Sextes dans l’ordre des mesures et des diminutions, il faudroit faire cinq ou six notes en baissant, contre 3, 4 ou 8 notes en leuant: ce qui n’est pas si mal-aysé que l’on ne puisse y accoustumer l’imagination et les doigts: & l’on n’en trouue desia quelques vns qui font tel nombre de notes que l’on veut en baissant contre tout autre nombre proposé en leuant, le principal ornement depent du beau toucher, & de l’entretien que l’on fait des beaux chants qui doiuent perpetuellement seruir le suiet, tandis que l’on fait entendre les differentes parties, & les contres-batteries, autrement tout ce que l'on fait ressemble à un corps sans ame, & à vn tintamare qui fait plus de bruit qui ne donne de plaisir à ceux qui cherchent la proportion dans l’harmonie, & qui preferent l’ordre à la confusion.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 23, p164

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[…] il faut remarquer que i’ay vsé de trois sortes de notes, afin qu’elles monstrent la distinction de chaque degré, & que l’on voye dans vn moment à quel genre chaque note appartient: car toutes celles qui valent vne mesure, & que l’on appelle semibreues, ou blanches sans queuë, appartiennent au genre Diatonic, dont elles constituent les 8. Sons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 4, p116

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Quant à la Tablature des Violons & des Violes, elle n’est pas differente des notes ordinaires de la Musique, encore que ceux qui n’en sçauent pas la valeur, puissent vser des nombres […] & pour escrire des tablatures particulieres, comme sont celles du Luth, & de la Guiterre: quoy que les notes vaillent mieux que les lettres, d’autant qu’elles marquent les sons, la valeur des mesures, & toutes sortes de temps, & qu’elles sont plus vniverselles dans l’Europe.[…] si l’on veut quitter les noms, dont les anciens ont exprimé leurs modes, à sçauoir Dorien, Phrygien, Lydien, l’Ionien & les autres […] l’on peut appeler le Ton, ou le mode du Violon, le mode gay & ioyeux, comme celuy de la Viole & de la Lyre, le mode triste & languissant; celuy du Luth, le mode prudent & modeste; celuy de la Trompette, le ton hardy & guerrier, & ainsi des autres suiuant la proprieté de chaque instrument.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 1, p180

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Ie laisse vne infinité d’autres remarques qui appartiennent à cet instrument, par exemple, que l’on peut sonner vne Courante, & plusieurs autres pieces de Musique auec vn seul coup d’archet [de violon]: que l’on peut flatter les chordes de 8, de 16, ou de 32 coups de doigt dans l’espace d’vne mesure qu’il faut mettre les trois doigts de la main gauche, c’est à dire l’index, celuy du milieu, & l’annulaire si pres de la chorde que l’on veut toucher, qu’il ne s’en faille qu’vne demie ligne qu’ils n’y touchent, afin que ce petit esloignement n’empesche point la vistesse du toucher & des tremblemens.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 3, p183-184

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Mais auant que de mettre la piece de Musique (1, 2, 3, 4) , il faut considerer que l’on doit tousiours tirer l’archet en bas sur la premiere note de la mesure, & qu’il faut le pousser en haut que la note qui suit, par exemple si la mesure est de 8 crochuës, on tire l’archet en bas sur la premiere & la 3, 5, & 7; lequel on pousse en haut sur la 2, 4, 6, & 8; de sorte qu’il se tire tousiours que la premiere note de chaque mesure composée d’vn nombre pair de notes, mais si elle est composée d’vn nombre impair, comme il arriue quand il y a quelque point apres l’vne des notes, l’on tire l’archet en haut sur la premiere note de la mesure qui suit, afin de le tirer encore sur la premiere note de la 3. mesure, ce qu’il faut semblablement dire de toutes les autres notes & mesures.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 4, p185

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[…] l’on peut remarquer plusieurs particularitez dans la Fantaisie precedente (1. 2. 3. 4) ; premierement qu’elle contient l’estenduë de tous les Violons […] et puis que chaque diese ne sert que pour la note à laquelle on l’applique […] excepté à la fin de la premiere partie du Dessus, où la diese sert aussi pour les notes qui suiuent. En troisisme lieu, que les vingt-quatre Violons du Roy appellent la Quinte, ou la cinquiesme partie, celle que les Musiciens ordinaires appellent Haute-contre, & qu’ils appellent Taille ce que nous appelons Haute-contre; de sorte que notre Haute-contre est leur Taille [. .] La cinquiesme partie des notes precedentes est la plus proche du Dessus quant à l’aigu: c’est pourquoy elle deuroit estre entre le Dessus & la Haute-contre, & consequemment elle se doit ioüer par le moindre Violon des trois qui sont à l’vnisson: de là vient que les Violons appellent cette partie Haute-contre, la Haute-contre Taille, & la Taille Cinquiesme partie. En quatriesme lieu (4) , i’ay mis la diminution des trente premieres mesures du Dessus, afin que l’on voye la maniere dont les Violons ont coustume de diminuer toutes sortes de chansons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 4, p189

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Encore que les Violes soient capables de toutes sortes de Musique, & que les exemples que i’ay donné pour le concert des Violons leur puissent seruir, neantmoins elles demandent des pieces plus tristes & plus graues, & dont la mesure soit plus longue & plus tardiues, de là vient qu’elles sont plus propres pour accompagner les voix. […] l’on peut ioüer toutes sortes de pieces non seulement à cinq parties, comme l’on fait ordinairement sur les Violons, mais à six, à sept, à douze, & à tout autant de parties que l’on veut; ce qui peut semblablement estre executé par tous les autres instrumens, qui ont assez d’estenduë. Mais il suffit de mettre icy le commencement d’vne Composition à six parties (1, 2), laquelle a deux Dessus, deux Basses, vne Taille & vne Haute-contre. […] il faut remarquer que les Anglois ioüent ordinairement leurs pieces vn ton plus bas que les François, afin d’en rendre l’harmonie plus douce & plus charmante, & consequemment que leur sixiesme chorde à vuide fait le C sol au lieu que la nostre fait le D re sol […]; d’où il s’en suit qu’ils marquent plusieurs b mols & diese, dont nous n’vsons pas ordinairement.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, IV, 7, p198-199

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[…] finalement s'il [le praticien] passe du demi-ton mineur au majeur, il fera la diese enharmonique: Or l'on peut encore prouuer que la voix est capable de tous ces interualles par l'experience que l'on fait dans les chants des Eglises, & dans les Concerts, dans lesquels les voix montent ou descendent peu à peu, comme l'on apperçoit à la fin, où elles se trouuent souuent plus hautes, ou plus basses d'vn demi-ton, auquel elles ne sont pas arriuées tout d'vn coup, mais insensiblement; de sorte que si elles ont baissé à chaque mesure, l'on peut dire qu'elles ont diuisé le demi-ton, ou l'intervalle, par lequel elles sont descenduës ou montees par autant de parties qu'il y a de mesures.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, I, 15, p16

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Il faut neanmions remarquer qu'il n'est pas tellement necessaire de changer les interualles des sons graves & aigus, qu'on ne puisse trouuer quelque espece d'air sans eux, si nous parlons de tout ce qui peut estre appellé air ou chant en quelque maniere que ce soit: car quelques uns disent qu'on peut sonner un air sur le Tambour, encore que tous les tons soient unisons, dautant que les diuers mouuemens ou les diuerses mesures qu'on donne aux sons du Tambour peuuent representer quelque chanson, ou quelque fantaisie. Ce qui conuient pareillement à la voix qui peut representer plusieurs choses par les diuerses mesures, & par tous les mouuemens de la Rythmique: ce qui arriue aussi à plusieurs Pseaumes, qui commencent, finissent & sont chantez sur vne mefme note, ou. sur vne mefme interualle, & au chant dont plusieurs Religieux se servent.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 1, p90

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Ils [les bransles] se dansent fort grauement en rond au commencement du Bal souz mesme cadence & bransle de corps; dont le premier s'appelle Bransle simple, qui n'auoit autrefois que six mesures & huict pas, mais on le compose à present de dix pas, de douze mouuemens & de six mesures binaires: l'Exemple que j'en donne est du septiesme Mode transpose vne Quarte en haut. afin qu'il ayt son bémol en b fa [c2] mi: & son mouuement est dayctIique spondaique %u02C9, 02D8, 02D8, 02C9, 02C9%. (Fig. II, 2, 24, p168a)

Fig. II, 2, 24, p168a.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p167

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Le second Bransle s'appelle Gay, & se danse plus viste que le premier: il est composé de six, mouuemens, de trois pas, & de deux mesures, & suit le battement du tambour de Suisse, c'est â dire qu'il se danse souz l'ionique mineur %u 02D8, 02D8, 02C9, 02C9 %. Son Exemple est aussi du septiesme Mode transposé comme le precedent, & sa mesure est ternaire. (Fig. II, 2, 24, p168b et bb)
Fig. II, 2, 24, p168b

Fig. II, 2, 24, p168bb.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p167

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Le troisiesme se nomme Bransle à mener, ou de Poitou, sa mesure est sesquialtere, ou hemiolia. Il a neuf pas, six mesures & dixhuict mouuemens: la mesure est Peonique. Or chacun meine le Bransle à son tour, & le premier qui le meine quitte la main gauche & fait la reuerence à la personne qu'il tient de la main droite; & apres auoir baisé la main, il la reprend & meine le Bansle, qui coule fort viste, & ayant fait vn ou deux tours par la sale, il quitte la personne qu'il tenoit par la main, afin d'aller chercher la queue du Bransle, & de donner la main gauche à la personne qu'il trouue au bout; & si tost que chacun a mené quelqu'vn à son tour, on se remet en rond pour dancer les autres Bransles. Quelquesvns rapportent le mouuement de cette dance au battement du Mareschal: son Exemple est encore du septiesme Mode. (Fig. II, 2, 24, p169c)

Fig. II, 2, 24, p169c.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p167-168

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Le quatriesme [Bransle] s'appelle Bransle double de Poitou: sa mesure est Hemiolia, il a vnze pas, huict mesures & vingtquatre mouuemens; & imite le mouuement du Mareschal, ou de l'iambique %u 02D8, 02C9%: son Exemple est encore du septiesme Mode. Le cinquiesme se nomme Bransle de Montirandé, sa mesure est binaire, mais elle est fort viste. Il a huit mesures, & seize mouuemens, & est diuisé en trois parties differentes de pas, dont la premiere en a vnze, la seconde douze, & la troisiesme en a dix. Son Exemple est de l'onziesme Mode transposé vn ton plus bas, & se peut rapporter au mouuement Anapestique %u 02D8, 02D8, 02C9 %.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p168

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Le sixiesme [Bransle] s'appelle la Gauote, c'est à dire la dance aux chansons: sa mesure est binaire assez graue, & se peut rapporter au mouuement Choreobacchique %u 02D8, 02D8, 02D8, 02D8, 02C9, 02C9 %, il a huict pas, quatre mesures, & seize mouuemens; son Exemple est aussi de l'onziesme Mode transposé vn ton plus bas. Il fait la conclusion des Bransles, & apres auoir esté dance vne fois, ou deux en rond, celuy qui a commence le Bransle à mener, fait la reuerence à sa Dame, deuant laquelle il dance seulement huict pas, & l'ayant prise souz le bras droit, il luy fait faire vn tour, & puis vn autre du bras gauche auec chacun huict pas, & luy ayant fait la reuerençe il la remet en sa place, & reprend la sienne; […] or il faut remarquer que l'on peut faire vne infinité de Bransles souz chacune de ces especes, & que l'on en peut adiouster tant d'autres que l'on voudra: par exemple les Passepieds de Bretagne, […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p168

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La Bocanne est vne Courante figurée, qui a ses pas mesurez, & ses figures particulieres; elle a quatre couplets, â sçauoir deux fois la premiere partie du chant, & deux fois la seconde: elle s'appelloit cy; deuant la Vignonne, mais le chant qui a esté fait de nouueau, luy a donné le nom de son auteur: elle a sa mesure triple, ou sesquialtere, comme les autres Courantes: son Exemple est de l'onziesme Mode transposé vn ton plus bas., comme celuy de la Courante â la Reyne. Mais elle a neuf couplets, dont la premiere partie se chante deux fois, & la seconde vne fois: elle se recommence par trois fois, & est de comme les autres Courantes. Ausquelles i'adiouste deux airs de Balet de different mouuement: & à la fin du liure i'en donneray encore vn troisiesme compose de toutes sortes de mouuemens, qui peuuent seruir à toutes sortes d'airs & de chansons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 2, 24, p170

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La Pauannne vient d'Espagne, & est ainsi nommee parce que ceux qui dancent font des roües l'vn deuant l'autre à la façon des Paons & auec telle grauité que la cappe & l'espee ne nuisent de rien, & qu'elles semblent estre necessaire pour mieux contrefaire la roüe des Paons, d'où cette dance a pris son nom: elle marche sur le mesme pied que la [passamezze], & a 16 mesures & 14 couplets: son exemple est du 4 mode.

(Fig. II, 2, 23, 164b).

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p164

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[...] La chanson que l'on appelle Vaudeuille est la plus simple de tous les Airs, & s'applique à toute sorte de Poësie que l'on chante note contre note sans mesure reglee & seulement selon les longues & les breues qui se trouuent dans les vers, ce que l'on appelle mesure d'Airs; sous laquelle sont compris le plein [sic]chant de l'Eg1ise les Fauxbourdons, les Airs de Cour, les Chansons à danser & à boire, & les Vaudeuilles, & n'y a souuent que le seul Dessus qui parle, que l'on appelle aussi le suiet, & ce sans accords ou consonances des autres parties parce que faire vne chanson signifie simplement mettre en chant ou donner le chant à quelques paroles.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p164

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Quant aux danceries, il y a plusieurs especes qui appartiennent à la Musique Metrique dautant qu'elles sont sujettes à de certaines mesures, ou pieds reglez & contez: & l'on en peut inuenter vn nombre infiny selon les inuentions qui naissent tous les jours dans les esprits de ceux qui s'en meslent. I'expliqueray seulement dans cette proposition, & dans les deux autres qui suiuent celles qui nous sont connues, & qui sont particulières à la France, ou naturelles aux autres nations dont nous les auons tirées.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p164

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La Passemezze est vn chant à l'Italienne propre à dancer: elle seruoit le temps passé d'entree aux basses dances: or elle se dance en faisant quelques tours par la sale [sic] auec certains pas posez, & puis en la trauersant par le milieu, comme le mot le porte; ou bien elle a ce nom du pas & demy dont elle se mesure: son exemple est du premier mode en son propre ton, & se rapporte au pied Choreobachique %u 02D8, 02D8, 02D8, 02D8, 02C9, 02C9 %; sa mesure est binaire. (Fig. VOIX, II, 23, p164a)
.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p164

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L'Allemande est vne dance d'Allemagne qui est mesuree comme la Pauanne mais elle n'a pas esté si visitee en France que les precedentes: on peut l'appeller Vaudeuille, ou Gauote & a sa mesure binaire. Son exemple est du second Mode: on se contente auiourd'huy de la ïouer sur les instrumens sans la dancer, non plus que la Passemezze, si ce n'est aux Balets: son Exemple est du second Mode. (Fig. VOIX, II, 23, p164c)
.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p164-165

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La Sarabande a esté inuentée par les Sarrazins, ou Mores, dont elle a pris son nom; car on tient que la Comedienne nommée Sarabande la dança la premiere en France: quelquesvns croyent qu'elle vient du mot Espagnol Sarao, lequel entr'autres significations veut dire Bal en Espagnol. ou de Banda qui signifie assemblée, comme si plusieurs se deuoient assembler pour cette sorte de dance: ce que les Mores obseruoient peutestre, encore que les François & les Espagnols ne la dancent qu'à deux. Son mouuement est Hegemeolien %u 02D8, 02D8, 02D8, 02C9, 02D8, %. Elle se dance au son de la Guiterre, ou des Castaignettes, & ce par plusieurs couplets sans nombre: ses pas sont composez de tirades, ou de glissades: son Exemple est de l'onziesme Mode transposé vn ton plus bas: sa mesure est Hemiolia, & suit le battement du Mareschal

(Fig. II, 2, 23, p165a).

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p165

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La Volte monstre ce semble par son nom qui signife torner, qu'elle vient d'Italie, elle se dance en tornant quoy qu'il y ayt si longtemps qu'elle est en France, qu'on la peut dire naturelle. Elle a peutestre aussi ce nom, parce qu'apres quelques pas droits l'homme fait sauter la femme, qu'il meine en tornant, & qu'apres l'auoir menée vn tour vn certain temps, il la prend du bras gauche par le fort du corps, & la fait tourner plusieurs tours en la leuant fort haut, comme s'il la vouloit faire voler: sa mesure est ternaire, & suit le mouuement du. petit tambour. Elle a deux mesures & vn pas, & contient le quatriesme Pæon %u02D8, 02D8, 02D8, 02C9%, le Dijambe %U02D8, 02C9, 02D8, 02C9% & l'ionique mineur %u02D8, 02D8, 02C9, 02C9. Son Exemple est du dixiesme Mode transposé.

(Fig. Voix, II, 23, p165b).

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p165

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La Gaillarde est vne dance qui a pris son nom de la gaillardise dont on vse en la dançant, & de la liberté qui permet d'aller de biais, de trauers, & de long par tous les endroits de la sale, tantost terre à terre, & tantost en cabriole; ce qui se fait [en?] entre chas & en sauts ronds. Quelquesvns disent qu'elle vient de Rome, de là vient qu'ils l'appellent Romanesque; 1a mesure est ternaire, & suit le mouuement du tambour Italien, ou le pied Pyrrichianapeste %u02D8, 02D8, 02D8, 02D8, 02C9% . Elle a ordinairement trois pas & cinq mesures. Son Exemple est du dixiesme Mode. Mais parce que le discours ne suffit pas pour donner la parfaite intelligence de ces especes de dances, si l'on n'en void la Pratique, i'en mets icy des Exemples; quoy qu'il faille remarquer que l'on peut accommoder d'autres mouuemens que les precedens aux Exemples qui suiuent

(Fig. VOIX, II, 23, p165d).

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 23, p165

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Quant à la duree du chant, les Musiciens n'ont encore rien estably sur ceste difficulté: il y en a de longs, de courts, & de mediocres: & l'on peut quasi dire la mesme chose des chants que des vers, car il n'y a point de vers qui ne puisse auoir vn chant; & si le vers est inutile & imparfait, comme sont ceux ausquels il manque vn, ou plusieurs pieds, on peut appeller leur chant imparfait.
Toutesfois l'on peut dire que le chant doit pour le moins durer deux ou trois mesures pour estre accomply & parfait, afin qu'il ait son commencement, son milieu, & sa fin, car les trois parties se rencontrent presque tousiours en toutes ces choses, particulierement en celles qui sont liees & obligees au mouuement, comme sont les chants dont nous parlons.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 3 p94

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COROLLAIRE I.
Les bons Compositeurs disent que les chants doiuent estre semblables aux corps composez des quatre Elemens, afin qu'ils ayent la fermeté de la terre dans leur mesure constante, la netteté de l'eau parce qu'il faut éuiter toute sorte d'embarras et de confusion dont l'oreille peut estre blessée; la vistesse & la mobiIité du feu par ses diminutions, ses passages, ses tremblemens, & ses fredons; & puis le bel air, qui est l'ame du chant. L'on peut aussi comparer les interualles dont on vse dans les chants, aux couleurs que produisent les metaux: ce qui se fait en differentes manieres […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 6, p103

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On peut considerer le Chant ou l'Air en deux manieres; premierement en sa composition, & puis apres sa composition, qui peut estre faite en tant de façons (comme il appert par le grand nombre de chants qui se rencontrent dans l'estenduë d'vne double, triple, & quadruple Octaue, encore que l'on ne parle point des diuers mouuemens, ou des differentes mesures) qu'il est presque incroyable, & qu'il semble estre impossible qn'vn homme puisse composer tous les Airs qui se rencontrent dans le nombre des sons dont on vse ordinairement dans les chansons, encore qu'il composast l'espace de cent ans sans cesser. Ce seroit donc par hazard s'il rencontroit le plus beau chant de tous ceux qui se peuuent faire […].

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Voix, II, 7, p-103-104

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[…] si on veut co[n]siderer la nature du diapason, on trouuera qu’il n’est point seulement le fondement, ains la mesure essentielle, & la perfection mesme de la musique: Car si nous disons la ligne circulaire estre parfaite, par-ce qu’elle retourne à son principe, & au mesme poinct où elle a commencé: aussi pouuons nous dire, le diapason estre parfaict, par-ce qu’il retourne à son principe, & à son mesme poinct, d’où il a commencé; d’autant que le diapason contient tout ce qu’il y a d’vne lettre à vne autre semblable, si comme d’Are en alamire.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, I, 1, p3

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Et [le diapason] est aussi la mesure essentielle [de la musique], par-ce que ce qui est pardessus le diapason, est le mesme que ce qui est contenu en iceluy: ce qui se voit [p4]clairement, par les sept lettres premieres de l’alphabeth (comme a esté dict) A. B. C. D. E. F. G. par lesquelles il faut passer pour former un diapason, d’autant que du diapason en auant, il faut repeter de nouueau les mesmes lettres: ce qui signifie, que ce sont aussi les mesmes consonances, & les mesmes voix, que les premieres.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, I, 1, p3-4

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Et pour ceste cause est appelé diapason, qui signifie, par tous les sons; pour monstrer qu’il contient entierement tout ce qui est de la musique: d’autant que tout ce qui est pardessus, n’est qu’vne repetition de ce qui est contenu en iceluy. Ce que nous veut signifier le prouerbe ancien, qui dict: De octauis idem iudicium. Par où on voit manifestement, que le diapason n’est le vray fondement (comme encore plus amplement se voira cy apres) ains sert de compas tres-certain, & de mesures tres asseuree, pour demonstrer & definir les bornes & limites du bastiment musical: c’est à dire, d’vne musique parfaicte & accomplie.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, I, 1, p5

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En la troisiesme partie, la Musique est diuisée en Musique pleine, & Musique figurée, ou mesurée; où se traicte au[ss]i des nottes de Musique, de la figure, & ligature d’icelles; des degrez de la Musique sur le nom de Mode (qu’aucuns appellent Moeuf) Temps, & Prolation, des signes & marques par lesquelles ils sont signifiez: de la mesure qu’on doit tenir en iceux respectiuement: du Point musical, & autres menutez que nous estimons pouuoir proufiter, tant aux maistres qu’aux disciples, pour entendre le faict de la Musique.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, Prologue

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La mesure et les accents sont recommandables tant aux voix qu’aux instruments, la mesure reglant le mouvement, & les accents animans le chant des parties. Pour la mesure, le demy cercle sans barre que j’y ay aposé, fait la loy d’alentir le temps & mesure comme de la moytié, qui est aussi un moyen de facilement toucher les choses les plus difficiles. Pour les accents, la dificulté d’aposer des caracteres a tant de notes qu’il en faudroit m’en a fait raporter au jugement de celuy qui touchera, comme je fais des cadences qui sont communes ainsi que chacun sçait.

Titelouze, Hymnes de l'Eglise, 1623, Au lecteur, p10

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Corollaire I. Puis que les Musiciens cognoissent combien il faut de battemens d'air pour faire toutes sortes de sons, par le moyen des proportions precedentes, il est raisonnable qu'ils offrent autant de mouuemens de leur coeur, & d'autant d'actes de reverence & d'adoration à Dieu qui est le premier moteur, & dont l'ordre & la conduite est necessaire à chaque tremblement de chorde, & à chaque mouuement d'air, & que le mouuement des chordes qui est si prompt & si viste que l'on ne peut apperceuoir ou mesurer […]

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p148

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Et si ie voulois faire chanter ce vers hexametre François au mesme ton que ie le chante, lors que ie commence à vn ton plus haut d'vne Tierce maieure que le plus bas ton de ma voix, & que ie voulusse que les Chinois le chantassent au mesme ton que moy, il suffiroit qu'ils cogneussent que le ton de la premiere note vaut 50, parce que la chorde qui est à l'vnisson de ce ton tremble 50 fois dans vne seconde; c'est pourquoy 50 est le propre charactere, ou [p149] le propre nom de la premiere note de cet air, il n'y a point de mesure si propre pour mesurer le graue & l'aigu des sons, que les nombres par lesquels les Medecins peuuent remarquer le temperament ou la complexion des hommes aux differens tons de leurs voix, ou aux differens battemens de leur poux.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 18, p148-149

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L’on peut s’imaginer plusieurs façons pour treuuer la longueur, & la grosseur des chordes: premierement par le compas, dont on vse pour mesurer la grosseur, & la longueur de toutes sortes de corps, mais les chordes des instruments sont si deliées, que le compas ne peut seruir pour treuuer leur diametre: 2. l’on iuge de leur grosseur par le toucher, car en les maniant on iuge à peu pres de combien les vnes sont plus grosses que les autres; mais cet examen est trop grossier, & trop incertain.

Mersenne, Harmonie universelle contenant la pratique et la théorie d, 1636, Inst, III, 3, 8, p126

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Et d’autant que la mode nous doit furnir & representer vne telle musique (à sçauoir parfaicte & entiere) de là vient, qu’il nous la faut mesurer à l’aulne du diapason, &, suyuant le nombre de ses especes, conclure, qu’il y a autant de modes.

Maillart, Les tons ou discours, sur les modes de musique et les tons, 0, I, 1, p5

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Se mandó […] se libren treinta y seis ducados para Jerónimo de Medina, ministril de Sevilla […] por el baxón que embió de metal.

Cabildo de la catedral de Las Palmas, Actes Capitulaires de la Cathédrale de Las Palmas, 0, n°392, 08/03/1590

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Sacabuche: Instrumento de metal, que se alarga y recoge en sí mesmo; táñese con los demás instrumentos de chirimías, cornetas y flautas. Díjose así, porque cualquiera que no estuviese advertido le parecería, cuando se alarga, sacarle del buche.

Covarrubias, Tesoro de la lengua castellana o Española, 1611, p918b

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Pedida la gracia, se comienza el sermón, cuya parte primera es el exordio. Pero antes que de él digamos, se ha de decir algo de la voz y tono de ella. Digo, pues, que se ha de poner en punto que sea oído igualmente de todos los que están en el auditorio […] Algunos desde el principio toman un hilo y se van por él hasta el cabo, sin variar ni tomar tono. No predican éstos, sino rezan, como los ciegos sus oraciones; y aún algunos ciegos están en esto más advertidos, que acomodan la voz a lo que van diciendo. Otros, desde el principio comienzan lamentando hasta el cabo, en cualquier argumento que traten en el púlpito; y son más penosos de oír que esotros y más importunos, porque naturalmente hiere el oído y lo azota aquel tono triste, aun cuando las cosas que se dicen demanden tristeza. Ya experimentamos cuán molestos son los cantos de los buhos y cuervos y de esotras aves nocharniegas y cuánta pena nos causan […] Hay quien, de frecuentar la comedia, se le ha pegado el tonillo de los farsantes, que es muy desautorizado y, para el púlpito, desconvenientísimo, donde se habla de veras. Otros [hay] que ponen toda la felicidad de su predicar en un grito con que les parece que todo tiembla, o que la palabra penetra más si es más extendido o más alto el tono con que se pronuncia. Oído he alguno que pregonaba y, en sólo decir esta palabra: "alma", puesta la voz en una quincena, estaba largamente un credo rezado […] El acertar es simple y de un modo; y éste es hablar de manera que el auditorio oiga y entienda lo que se dice, porque predicar no es sino, a lo que yo entiendo, hablar con algunos de su provecho, de modo que lo perciban y entiendan. Y, para hacer esto, no se echará mucho [de] menos la voz linda, sonora y plateada, ni el pecho en cuya altura algunos ponen tanto cuidado y más que los cantores usan; porque mediana voz, si sabe, quien la tiene, acomodarse a ella y no sacarla de sus quicios, basta para quien lleva por presupuesto que ser predicador es cosa diferente que ser pregonero. Dé gracias a Dios quien naturalmente tuviere voz clara, buena y sonora, y limpio pecho y plateado. Pero, quien de esto careciere, acomódese a lo que tiene y no se mate por lo que no importa mucho. Yo me acuerdo que, siendo mozo, oía cantar en Valladolid a Cabezón al órgano de San Pablo, y algunas veces a un realejo, y, aunque su voz era no sólo perra sino áspera, él la sabía mandar tan bien, que me daba tanto gusto como Arresa o Talamontes, que eran, en las voces, los ángeles de aquel tiempo, o digamos calandrias […] Lo que del tono de la voz he dicho, digo, por su manera, de las palabras; que no han de ser otras sino aquellas de que comúnmente en las pláticas y conversaciones usamos. Así que, ni en la voz otro tono o metal, ni en las palabras otro cuño sino el público y usado en el reino.

Salucion, Avisos para los Predicadores, 0, pp194-197

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Metodo para templar la Gvitarra.
Primeramente poner las dos Terçeras en vnison. despues poner el dedo en vna E. y ajustallas conlas Segundas en A. en Vnison.
Por la prima. poner el dedo sobre vna D. y haçer que suene aun mesmo son en Octaua con las Terçeras en A.
Por Quartas. poner el dedo sobre vna D. delas Segundas y haçer que suenen en Vnison con las Quartas en A.
Por las Quintas. poner el dedo sobre vna C. delas Terçeras y haçer que suenen con las Quintas en A. aun mismo son.

Briceño, Metodo para Aprender a Tañer la Guitarra, 1626, 5r

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Metodo mui facilissimo para aprender a tañer la guitarra a lo Español. compuesto por Luis Briçneo. y presentado a MADAMA DE CHALES. en el qual se hallaran cosas curiosas de Romançes y seguidillas. Juntamente sesenta liçiones diferentes. vn Metodo para templar. otro para conoçer los aquerdos. todo por vna horden agradable y façilissima.

Briceño, Metodo para Aprender a Tañer la Guitarra, 1626, titre

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Quien quisiere ser perfeto en componer ò cantar, ha de guardar estas tres partes de Musica. La harmonica, para que sepa mouer la boz de vn lugar à otro; y no hazerla mas graue o mas aguda de lo que pide el interualo. La rytmica, para que entienda los rythmos, y su cantar à compase con numero; guardando la orden de los tiempos en la presteza ò en la tardanza de la pronunciacion de la voz. La metrica para que junte bien, y acomode lo que se canta con los metros; ò por dezirlo mas vulgarmente, para que las palabras concorden con el canto, según el canto largo y breue, que parezca que la Musica tuuo cuenta con la cantidad de las sílabas y de su calidad, para proporcionarse con ellas. Y no rebuelua los modos Iambicos con los Trochaicos; antes haga que las palabras correspondan en todo con las notas, y las notas con las palabras. Muchos Compositores modernos tienen menester saber esta tercera parte; por quanto muchos dellos auezes hazen ciertas composiciones, que cantándolas ( por no seruar el orden metrico) mas parecen obras Francesas ò Tudescas, que Españolas ò Italianas.

Cerone, El Melopeo y Maestro, II, 6, p210

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Ya que la parte primera, llamada en la musica Harmonica, se trato en el arte passado de canto llano, sera bien hauiendo de tratar de la segunda llamada Metrica, o Mensural, que es el Canto de Organo, començar por su diffinicion, para guardar el orden propuesto, dice assi. [al margen: Metrica pars quid]. Mensuralis seu Metrica pars est notarum diuersa quantitas figurarum inaequalitas, quarum augentur, aut minimuntur iuxta modi temporis, hac prolationis exigenitam. La parte Mensural es diuersa cantidad de figuras yguales, las quales se aumentan, o disminuyen segun el modo tiempo o prolacion demuestra.

Montanos, Arte de musica theorica y pratica, 1592, cdo, f2v

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[…] digo que la musica tiene tres partes, como trae Nicolao Bolici. La primera, harmonica, que su nombre comun es canto llano. La segunda metrica, o mensural, que es lo que llaman canto de organo. La tercera, arithmetica, que se atribuye a la compostura […]

Montanos, Arte de musica theorica y pratica, 1592, cll, f8v-9r

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Quantas la Selva yà escondiò Amadrias,/Quantas Ninfas el tajo en su Ribera/V iò discurrir entre sus aguas frias,/Lisonja desta Esfera,/Canoro ostentan vnas su concento,/Otras en acordado/Coro, dan voz al metrico instrumento, /Dulcemenre pulsado /Del cristal de sus manos animado./

Villamediana, Comedia de La Gloria de Niquea, y Descripcion de Aranjuez., 1634, p17

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Quantas la Selva yà escondiò Amadrias,/Quantas Ninfas el tajo en su Ribera/V iò discurrir entre sus aguas frias,/Lisonja desta Esfera,/Canoro ostentan vnas su concento,/Otras en acordado/Coro, dan voz al metrico instrumento, /Dulcemenre pulsado /Del cristal de sus manos animado./

Villamediana, Comedia de La Gloria de Niquea, y Descripcion de Aranjuez., 1634, p17

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Quien quisiere ser perfeto en componer ò cantar, ha de guardar estas tres partes de Musica. La harmonica, para que sepa mouer la boz de vn lugar à otro; y no hazerla mas graue o mas aguda de lo que pide el interualo. La rytmica, para que entienda los rythmos, y su cantar à compase con numero; guardando la orden de los tiempos en la presteza ò en la tardanza de la pronunciacion de la voz. La metrica para que junte bien, y acomode lo que se canta con los metros; ò por dezirlo mas vulgarmente, para que las palabras concorden con el canto, según el canto largo y breue, que parezca que la Musica tuuo cuenta con la cantidad de las sílabas y de su calidad, para proporcionarse con ellas. Y no rebuelua los modos Iambicos con los Trochaicos; antes haga que las palabras correspondan en todo con las notas, y las notas con las palabras. Muchos Compositores modernos tienen menester saber esta tercera parte; por quanto muchos dellos auezes hazen ciertas composiciones, que cantándolas ( por no seruar el orden metrico) mas parecen obras Francesas ò Tudescas, que Españolas ò Italianas.

Cerone, El Melopeo y Maestro, II, 6, p210

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No solamente se quiere seruir Dios en ella [la religión] con la predicacion del eva[n]gelio, mas en loarle, bendecirle, y predicarle, para lo qual no es poco bueno y acertado medio la musica, assi de vozes humanas como de otros instrumentos sonoros bien conforme al entendimie[n]to del hombre. desto son buenos testigos aquellos antiguos y nombrados poetas Orpheo, Pindaro, y otros tales, que en metros suauemente compuestos, y cantados al son de instrumentos musicos loauan la diuinidad que entonces creyan.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, Al pio Lector

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Ensalada: […] YPorque en la ensalada echan muchas yervas diferentes, carnes saladas, pescados, aceitunas, conservas, confituras, yemas de huevos, flor de borraja, grageas y de mucha diversidad de cosas se haze un plato, llamaron ensaladas un género de canciones que tienen diversos metros, y son como centones, recogidos de diversos autores. Éstas componen los maestros de capilla, para celebrar las fiestas de la Natividad; y tenemos de los autores antiguos muchas y muy buenas, como el molino, la bomba, el fuego, la justa, el chilindrón, etc. Este modo de misceláneas compararon los antiguos al plato de ensalada al qual llamaron satura.

Covarrubias, Tesoro de la lengua castellana o Española, 1611, p522a

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Como nuestra alma en el canto y música con tan suave afecto se deleita que algunos la llamaron armonía, inventaron los antiguos poetas el modo de los metros y los pies para los números [...]

Vega Carpio, La Dorotea, 1632, Al teatro [Prologo], p91

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Yo por lo poco que he leydo en diversos tractados de Musica, hallo que de dos maneras se toma esta palabra Melodia. La vna es comun y universal, y palabra muy vsada entre los Praticos [...] ; los quales por melodia entienden la gracia y suavidad del canto; tiniendo consideracion solamente al buen ayre de la canturia. Y assi dizen que Melodia quiere dezir dulce canto y suave, y que deriva (como dicho es) de la palabra Melos . La otra manera es mas particular de los Theoricos, y por ende de pocos conocida: y assi para poder declarar mejor su segunda significación, es menester come[n]çar muy de lexos; y para esto han de advertir tres cosas. La primera es que de las consonancias y dissonancias [...] nace la Harmonia. La segunda, que del numero determinando [ sic ] contenido en el verso [...] nasce el Rythmo [...] al qual assi mesmo dieron el nombre de Metro. La tercera es, que de la narracion de alguna cosa, nace la Oracion. Mas despues destas tres susodichas partes, nace la Melodia; la qual pierde su ser, faltandole la vna dellas. Concluyendo esto con Platon digo: Melodia extribus confiat, oratione, harmonia, & rithmo . Nota que aunque la consonancia, la dissonancia y la harmonía puedan nacer no solamente de las bozes, mas tambien de los sonidos: empero la Melodia (por quanto en ella ha de auer la Oracion) no puede nacer sino de las bozes.

Cerone, El Melopeo y Maestro, II, 29, p238

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A estas dos [divisiones de la música: armónica e rítmica] los antiguos añadieron la Metrica. Esta conosce con razon probable las medidas de diuersos metros, como es el Heroico y el Iambico. Y no es la metrica como la rithmica y el rythmo, el qual con los pies acomodados (como esta dicho) se estiende mucho, digo sin fin cierto y determinado, como sucede en las composiciones de canto de Organo, en las cuales no ay termino de acabar. Pero el metrico considera que tiene cierto fin y termino, al qual en llegando se torna a su principio; como acontece en los cantares vulgares, y en los canticos de los salmos y hymnos; y tambien muestra que ay differentes maneras de cantar ò diuersos metros.

Cerone, El Melopeo y Maestro, II, 6, p210

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En tanto que la musica se tañia en organos simples, sin misturas de generos obraua en los ho[m]bres grande honestidad y toda virtud. Despues que se tracto con mesclas: perdio el modo de la gravedad, y virtud […]De las palabras arriba dichas de Boecio infiero, que las mezclas de los generos que los tañedores en este tie[m]po usan: antiguamente entre sabios musicos se usauan, y fueron dexadas […] El que supiere la propriedad de cada uno de los modos, segun que uiere al cantor inclinado a componer unos mas que otros: sabra jusgar la complision y las inclinaciones de tal componedor […] Los ca[n]tantes que deßean ser musicos: no canten letra deshonesta, ni canto que prouoque, o combide a la sensualidad.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, I, 10, f10va-11ra

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Cognosca pues el tañedor el valor y poßibilidad de cada vno de los modos, y aplique los para lo que son poderosos: y vera quanto es el poder de la Musica.[f7vb] Los tañedores que tienen noticias de las propriedades de los modos : porque carecen destos effectos ? […] por las misturas y mesclas que los tañedores hazen en los modos: ha perdido la Musica su virtud. Pongamos que vno enferma de tristeza y para sanarlo tañeys vn modo primero, que es alegre: si este mezclays con el sexto, que combida a tristeza: pierde el primero su operacion. Tengo entendido, que las misturas en los modos han nascido de buenas habilidades: y de falta de principios theoricos.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, I, 7, f7vab

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La rezura pues, que tiene quadrado yendo seguido: tiene natura y bmol: y la blandura que tiene bmol, tienen quadrado, y natura […] Si entran en la de quadrado, es mas rezio: que si toman la de bmol […] Pues que vn tono subiendo ha de ser mas rezio que vn semitono, y vn ditono mas que vn semiditono: el quadrado es mas rezio en tal caso, que el bmol […]. [f35rb] Pues como se mezclo el genero chromatico (que en parte es lo que llamamos bmol) con el diatonico natural, y esta mezcla solamente fue (mirando a lo que pone el arte de gamaut) con las deduciones de la G. (aßi como parece en bfa mi) para differenciar el fa del mi del dicho signo: pusieron dos b. La primera b. pequeña, que señala el fa: y porque ha de ser blando, llamase bmol, de este no[m]bre latino mollis o molle, que significa cosa blanda. El mi se señala co[n] una quadrada, por esto se llama quadrado. Y porque el dicho mi es rezio en comparacion del fa: en algunas parte[s] se dize duro, de este nombre latino durus, dura, durum, que quiere dezir cosa dura, o rezia.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, III, 7, f35ra-f35rb

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Los cantores de nuestro tiempo, vnos desenterraron solo el genero diatonico, y por el cantaro[n] y tañeron algunos años. Los otros por resuscitar los dos generos diatonico y chromatico cada uno por si: hizieron vna combinacion y mezcla: que ellos ponen misturas. Hazen pues los oydos a esta mezcla de generos, y no ay musico que la te[n]ga por dissonancia: pues que co[m]munmente passan los tañedores por ella. Si no mezclaron el genero Enarmonico con vno de los otros dos, o con ambos: es porque lo quitaron del juego del monachordio.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, IV, 11, f65va

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Nunca el modo primero se tañe en este tiempo [=hoy]sin mezcla: por las clausulas del sexto que tiene.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, IV, 40, f82ra

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El que uviere usar de mezclas muy sabio deue ser. Poner un paßo extraño eslabonado, y surzido, que todo parezca una pieça: es de pocos.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, V, 7, f124ra

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Y aun me parece […] que quando se offrecieße una mezcla de maestro y discipulo, que tienen differentes claues (como son tercero y quarto, quinto y sexto) de necessidad se auia de mudar la claue: para que por el mudamie[n]to manifiesto de la claue: se cognoscieße la tal mezcla.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, V, 9, f125ra

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Otro genero que llaman Enarmonico que (quiere dezir) la mezcla o mistura, o composicion de los otros dos generos, que son Diatonico y Chromatico.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, I, 14r

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Consona[n]cia (segun Bœcio) es mezcla o mixtura de dos vozes o mas que ygual y suauemente hieren los oydos. De donde se sigue que en vna sola voz no puede auer consonancia.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, II, 3, 5r

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No tan solamente se contentan algunos tañedores con tañer modos accidentales simples: sino misturados. Suelen mesclar el modo primero con el quarto, haziendo el diapente del primero, y el diatessaron del quarto. Todas las vezes que en vn modo primero hazen fa en bfabmi se causa la sobredicha mistura. En composiciones de Gomberth hallareys muchas vezes esta mistura. […] Nunca el modo primero se tañe en [fxxxiijv] este tiempo sin mezcla: por las clausulas del sexto que tiene.

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Cancion glosada de compas ternario (como los dos discursos antecedentes) de octauo tono Vt, y sol, por cesolfaut del genero semicromatico blando, sobre el verso tetrametro catalectico: dexaldos mi madre mis ojos llorar, pues fueron a amar: comiença el canto llano el tiple, y prosiguenlo las demas vozes. De lo dicho en los discursos antecedentes, acerca de el proceder de los generos se colige: que es cosa imposible darse genero inabstracto; porque, o a de proceder por interualos, o por signos, o por clausulas, de los otros dos generos: y querer abstraerse de esto, seria hazer vna musica desabridissima, y el auer querido los antiguos abstraer los generos, procedie[n]do en cada vno simplicissimame[n]te, sin mexcla ni co[n]creto de otros: fue causa de el tal desabrimiento en las cantilenas, y este, de desecharse el vso de los generos, en aquel sentido, y assi oy se vsan in concreto, que es entretexiendo vnos con otros.

Correa de Arauxo, Libro de Tientos, 1626, f184r

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Vnos modos, dize [Boecio] ay / q[ue] co[n]bidan a honestidad, y te[m]plança: de los quales / en estos t[iem]pos poco vsan los ca[n]tores. Otros modos / incitan a sensualidades. […] En tanto q[ue] la Musica se tañia en / organos simples, sin mistura de generos: obraua / e[n] los ho[m]bres gra[n]de honestidad y toda virtud. Des / pues q[ue] se tracto con mezclas: perdio el modo de la / grauedad, y virtud. […] El que / estas mistura oye (aunque el algu[n]a manera sean / pequeñas) si luego en si no siente la mutacio[n]; poco / a poco yra[n] por los oydos: hasta que le derriben el / animo.

Bermudo, Libro Primero de la Declaracion de Instrumentos, 1549, 11, f39v

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[…] las mez / clas de los generos q[ue] los tañedores ahora vsan: an / tiguame[n]te se vsauan, y fueron dexadas. No porque / dexassen de ser Musica: sino, porq[ue] era deshonesta / e inicitatiua a todo mal. El q[ue] supiere la propiedad / de cada vno de los modos, segun que viere al can / tor inclinado a componer vnos mas q[ue] otros: sabra / juzgar la complision [sic] y las inclinaciones del tal com / ponedor. Ciertame[n]te, dize Boecio, el anima y cora / çon lasciuo y sensual con modos semejantes se ale / gra pa[ra] q[ue] oye[n]dolos muchas vezes sea mas enterne / cido, y despertada su inclinacio[n]. Los que quisieren / monstrarse musicos: compongan Musica honesta / q[ue] co[n]bide y d[e]spierte a la virtud, y al seruicio d[e] Dios a imitacio[n] de los sanctos y de los musicos graues. / Los ca[n]tantes q[ue] dessea[n] ser musicos: no canten letra / deshonesta, ni cante[n] que prouoque, o co[n]bide a la sen / sualidad. Miremos, q[ue] el ho[m]bre desde su mocedad / y todo el t[iem]po es inclinado al mal, y pa[ra] q[ue] no corra en / post de los vicios, es menester q[ui]tarle las espuelas / d[e] la Musica lasciua y sensual: y ponerle freno co[n] la / honesta, graue, y despertadora pa[ra] las virtudes. El / Mal q[ue] los poetas y ca[n]tores ha[n] hecho en la republi / ca christiana co[n] sus torpes coplas y pestiferos ca[n]tos / los q[ue] en el otro mu[n]do esta[n], lo saben por el castigo.

Bermudo, Libro Primero de la Declaracion de Instrumentos, 1549, 11, f40v

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El tañe / dor que estos effectos [sobre las enfermedades] auia de hazer: conuenia te / ner noticia de la propiedad de cada modo. […] [fxxx] Ninguno, dize [Boecio], deue dudar, que el / estado y disposicion de nuestro cuerpo y anima es / te en alguna manera co[m]puesto de las proporciones / harmonicas: de las quales estan compuestos los / modos. De aqui es que los niños sin tener vso de / razon, con el canto dulce callan y duermen; y con / el aspero se prouocan a yra. No es de marauillar / de lo ya dicho, que esto puede muy bien hazer la / Musica en todo genero, o diferencia de hom / bres y en toda edad. Pues porq[ue] no es hecho: Sea / la respuesta, que por las misturas y mezclas que / hazen los tañedores en los modos: ha perdido la / Musica su virtud.

Bermudo, Libro Primero de la Declaracion de Instrumentos, 1549, 8, fs 29v-30r

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[...] diremos con Iuan Tintore : Compositio est diuersorum mixtura sonorum, dulciter auribus conueniens. La compostura es vna mezcla de diuersos sones, que suenan bien à las orejas. O verdaderamente con Nicomaco, en esta manera. Est ordinata temporum compositio, dissimilium in se vocum, in vnam reductam concordiam. Es la compostura (dize) vna ordenada composicion de tiempos, y vna concordia de vozes diuersas, reduzida à vna cosa. Dize que es vna verdadera composicion de tiempos, por los diuersos valores que reciben dellos las figuras: dize tambien que es vna concordia de diuersas vozes, por la diuersidad que requieren tener de consonancia.

Cerone, El Melopeo y Maestro Tractado de Musica Theorica y Practic, 1613, XI,1,p609

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Y de alli se entrò [el príncipe] en aquella sala de sus exercicios y entretenimientos, adonde estaua vn clauiorgano, que el dia antes auia llegado de Alemania, presentado de vn gran Principe a su Alteza. Pieça muy rara y realissima, assi por la gran variedad que tenia de difere[n]cias, de cuerdas, y flautas, y otras mezclas de notable artificio: como por la inuencion de la hechura, riqueza, y primores con que estaua adornado. Y estando alli Diego del Castillo, capellan y organista de su Magestad, para hazer a su Alteza demostracion de todo lo que en el auia: la hizo, te[n]tandole por todas partes con algunas co[n]sonancias muy graues, flores, y passos peregrinos.

Obregón y Cerezeda, Discvrsos sobre la filosofia moral de Aristoteles, recopil, 1603, discurso octavo, f181v

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[...] responderemos q[ue] las dichas vozes ni consonan ni dissonan, si no que propriamente diremos q[ue] vnisonan: y que la vnisonancia no es Consonancia, mas es sobre todas la Consonancias: las quales (como dicho es) tienen origen y principio de la mesma vnisonancia. La causa por[ue] los Practicos ponen el Vnisonus entre las Consona[n]cias es, porque diciendo por una parte la diffinicion de la Consonancia, que es mezcla de dos vozes ò mas, que ygual, dulce, y suavemente hieren los oydos; y por otra, la de la Dissonancia, que es sonido aspero y duro de dos à mas bozes contrarias, que no se pueden mezclar, y naturalmente offenden los oydos: como se dixe [sic-dixo] en el Cap.82, de las Curiosidades à la pag, 232. Consideradas pues estas deffiniciones en todo contrarias parecioles conuenia poner el Vnisonus entre las Consonancias, por ser de natural dulçura, y de facil vnion.

Cerone, El Melopeo y Maestro, XIII, 2, p697-698

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La entonacion de su Psalmodia (el Inexitu) no es del Septimo ni tampoco de ninguno de los otros Tonos: mas tiene para su particular seruicio vna mixta o mezclada entonacion. Digo mezclada, pues tiene tomado de quatro entonaciones algunos puntos, para formar la suya: y es que en el principio tiene del Quarto, diziendo: La sol la (aunque corrompido le tienen, que en lugar de baxarle al Sol, alçanle al Fa, diziendo La fa la.) En el medio tiene del Sexto , dixiendo [sic] Fa la sol fa. En la final tiene del Septimo y del Tercero ; del Septimo en el principio de su Saeculorum , diziendo en De la sol re, Sol la sol: y del Tercero en el fin del mismo Saeculorum, diziendo en A la mi re, Re fami re.

Cerone, El Melopeo y Maestro Tractado de Musica Theorica y Practic, 1613, V,21,p424

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Cognosca pues el tañedor el valor y poßibilidad de cada vno de los modos, y aplique los para lo que son poderosos: y vera quanto es el poder de la Musica.[f7vb] Los tañedores que tienen noticias de las propriedades de los modos : porque carecen destos effectos ? […] por las misturas y mesclas que los tañedores hazen en los modos: ha perdido la Musica su virtud. Pongamos que vno enferma de tristeza y para sanarlo tañeys vn modo primero, que es alegre: si este mezclays con el sexto, que combida a tristeza: pierde el primero su operacion. Tengo entendido, que las misturas en los modos han nascido de buenas habilidades: y de falta de principios theoricos.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, I, 7, f7vab

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No tan solamente se contentan los buenos tañedores de seguir los modos simples, cada uno por si (segun ya es dicho) sino que los mezcla[n], y misturan. El modo primero lo mezclan con el segundo […] Este modo y los semejantes que suben a la perfection de maestro, y abaxan a la de discipulo, es otro modo distincto de ambos a dos: como en la composicion de ellos se pueden ver. Por semejante manera digo, que puede[n] mezclar el tercero y quarto[…].

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, IV, 40, f81va

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Ay otra mistura menos principal de modos, y es quando se mezcla el maestro perfecto co[n] el discipulo imperfecto, o sie[n]do el discipulo perfecto: el maestro no allega a su perfection.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, IV, 40, f81va

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Muchas vezes los tañedores mezclan el tono primero con el quarto: porque dan el diape[n]te del primero, que dize re mi fa sol la, y el diateßaron del quarto que dize mi fa sol la. Esta composicion guarda Gomberth muchas vezes porque pone al modo primero bmol general en bfa[ mi.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, IV, 40, f82ra

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Poner dissonancia de golpe generalmente en toda buena musica es deffendido: lo qual se prueua por la difinicion de la dissonancia. Dißonancia, dize Boecio, es sonido aspero y duro, de dos sonidos junctos, que no se pueden mezclar en una concordancia. O es mistura, segun dize Ioa[n]nes tinctor, de diversos sonidos: que naturalmente offenden los oydos. Dad vna dissonancia de las tres ya dichas, o de sus compuestas de golpe, y sin preparacion: y vereys como dissuenan.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, V, 22. f132ra

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Combida este modo [cuarto] a lloro y alegria, a yra y mansedumbre segun el modo conque se mezcla.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, V, 5, f122vb

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Si alguna vez tuuiere neceßidad de mezclar el modo maestro con discipulo, y no bastare la clave con que començastes: podeys le dar la claue que pide el modo que sobreuino, y luego salido de la necessidad: bolued a la claue primera.

Bermudo, Declaración de Instrumentos Musicales, 1555, V, 9, f125ra

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No se dan estas Reglas [de los tonos] para estrechar a los tañedores, que no suben ni baxen mas de los sobredichos diez puntos, porque aun muchos doctos componedores muchas vezes no lo guardan con rigor, mas antes en las composiciones, muchas vezes mezclan vnos tonos con otros, es a saber maestros con discipulos, y otras vezes los suben y baxan, mas y menos de lo que auian de subir y baxar, como muchas vezes se haze en el canto llano, y assi vnos tonos son imperfectos, es a saber, que no forman enteramente su Diapason, y otros mas que perfectos, esto es que suben o baxan mas de los puntos de licencia, y otros mixtos q[ue] quiere dezir mezclados, porque se mezclan vnos tonos con otros, es a saber, maestros con discipulos, y otros irregulares, que quiere dezir, que no guardan la regla acostumbrada en las Clausulas finales, porque fenecen en otros signos, fuera de los quatro signos acostu[m]brados, que son, Desolre, Elami, Fefaut, y Gesolreut .

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, I, 61v

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Vna regla se ha de guardar con todo rigor en los tonos, y es, que en ninguna manera se mezclen las dos propriedades contrarias, que son Bemol y Bequadrado, excepto por escusar alguna Disonancia de fa, contra mi, o por cumplir algun Diapente, o Diatessaron.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, I, 61v

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Assi mesmo algunas vezes en las Clausulas, se mozclan [=mezclan] los maestros con los discipulos, esto es que siendo maestros, haze[n] Clausulas de discipulos, y por el co[n]trario siendo discipulos hazen Clausulas de Maestros, y otras vezes acontece que los componedores por estrañarse de la Musica ordinaria, hazen Clausulas que salen fuera del tono, y de aqui viene que ay muchas obras, que no tienen tono determinando [=determinado], y assi no se puede conoçer de que tono sean, como se vee en Si bona suscepimus de Verdelot, y en otras muchas obras.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, I, 70v

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Dissonancia (segun Bœcio) es sonido aspero y duro, de dos vozes o mas, juntas y contrarias que no se pueden mezclar, y naturalmente offenden los oydos. […] Y note se que dissonancia es lo mesmo que por otro nombre llaman falsa.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, II, 1, 2r

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Damos por consejo a todos los quisieren tañer con mas perfection, que no den muchas terçeras ni sextas areo, sino que mezclen las terçeras con las sextas, es a saber dos terçeras con dos sextas, o quando mucho tres terçeras con tres sextas, aunque muy mejor suenan a los oydos las dos terçeras con las dos sextas, y lo mesmo dezimos de sus compuestas, lo qual haze la Musica mas graciosa y mas agradable a los oydos.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, II, 3, 8v

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[…] es de notar, que tañendo a duo, dado que muchas vezes es necessario vsar de la quinta y de la octaua, pero co[n] todo esto lo mas vsado y mas frequentado, es tañer a terceras y sextas, lo qual se ha de hazer de suerte que no se tañan muchas terceras a reo, ni tampoco muchas sextas, sino dos terceras y luego tras ellas dos sextas, y desta manera mezclando las terceras con las sextas.

Sancta Maria, Arte de Tañer Fantasia, 1565, Ii, 32, 63v

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