Mersenne, Marin - Harmonie universelle - 1636 - B. Voix, I, 07, p008
PROPOSITION VII. La Voix des animaux sert pour signifier les passions de l'ame, mais elle ne signifie pas tousiours le temperament du corps.
L'experience enseigne la premiere partie de cette Proposition ; car les oiseaux, les chiens, & les autres animaux font vn autre cry quand ils se faschent, qu'ils se plaignent, ou qu'ils sont malades, que quand ils se réjoüissent, & se portent bien ; & la voix est plus aiguë en la tristesse & en la cholere, que hors de ces passions ; car la bile fait la voix aiguë, la melancholie, & le phlegme la fait graue, & l'humeur sanguin la rend temperée. De là vient que l'aiguë est comparée au feu, la graue à la terre & à l'eau, & la temperée à l'air.
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