Tyard, Pontus de - Solitaire second - 1555 - p11
[...] la Musique servoit d'excercice pour reduire l'ame en une parfette temperie de bonnes, louables, et vertueuses meurs, emouvant et apaisant par une naive puissance et secrette energie, les passions et afeccions, ainsi que l'oreille les sons estoient transportez aus parties spirituelles : qui fut ocasion prestee aus premiers Poëtes et Theologiens de l'acompagner de Poësie, au nom de fureur sous la charge des Muses, comme je vous diz hier : à quoy (puis qu'il vous plait en ouir davantage) je veus ajouter meintenant que la source de cete science fut reputee celeste des Pythagoriens, à cause que le premier auteur n'estoit en connoissance, et encor moins aujourd'hui, qu'à peine savons nous démesler les fables, des veritables histoires.
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