[…] encore que chaque trou [du flageolet] ne fasse qu’un ton, & que le Flageollet n’ayt aussi qu’un ton quand tous ses trous sont bouchez, & qu’il monte à l’Octave, quand on pousse le vent plus fort, sans qu’il passe par les intervalles du milieu, neantmoins je fais tous les sons de l’Hexachorde, à savoir ut, re, mi, fa, sol, la, sans deboucher aucun trou, soit que la pate soit ouverte ou bouchée, comme on l’experimentera, pourvu que l’on pousse premierement le vent tres foiblement, & qu’il s’augmente toujours peu à peu jusques à ce que le Flageollet fasse son ton naturel & ordinaire, c'est-à-dire ledit la : quoy que ces sons ne puissent servir à la Musique, à raison de leur foiblesse & de leur inconstance, car ils ressemblent aux bruits que l’on oyt dedans de l’oreille.