[…] l'vn des moyens pour le connaistre [le grave ou l’aigu] dépend d'vne autre voix, ou d'vn autre son, qu'il faut mettre à la Quinte, ou a la Quarte du son, ou de la voix, dont l'on doute; car si l'on pense faire la Quinte en bas, & neantmoins que le son soit plus bas d'vne octave que l'on ne l'avoit imaginé, le son que l'on pensoit estre à la Quinte se trouuera à la Quarte; au contraire si l'on pense faire la Quarte, l'on fera la Quinte; & parce que la Quarte est plus dure & plus rude que la Quinte, elle pourra facilement estre discernee, & si le son estoit plus bas d'vne Quinziesme que l'on se l'imagine, on feroit l'Vnziesme au lieu de la Douziesme: ce qui se peut expliquer par nombres en ceste maniere; si le son est 3 au lieu de 6 que l'on s'imagine, il faudra toucher 4 pour faire la Quinte auec 6, & parce que l'on a pris 6 pour 3, l'on fera la Quarte, & non la Quinte; par où l'on peut entendre le reste du discours.