[…] l’on peut adiouster vn second manche[à la lyre] semblable au second des Tuorbes, pour y mettre tant de Basses que l’on voudra, puis que cela se pratique desia sur les Violes. Il faut encore remarquer que le cheualet K L est plus long, plus bas, & plus plat que celuy des Violes, parce qu’il porte vne grande multitude de chordes, dont il en faut toucher trois ou quatre en mesme temps d’vn mesme coup d’archet, afin de faire des accords.[…] le son de la Lyre est fort languissant & propre pour exciter à la deuotion, & pour faire rentrer l’esprit dans soy-mesme; l’on en vse pour accompagner la voix & les recits. Quant à son accord, il n’est pas difficile comme plusieurs se l’imaginent, quoy qu’il soit fort considerable & extraordinaire, comme l’on void aux notes qui suiuent, dont chacune respond à chaque chorde, encore que l’on puisse l’accorder comme les Violes, & en plusieurs autres manieres, quoy qu’il en soit, il suffit d’expliquer icy l’accord dont on peut vser en touchant la Lyre lequel est representé par la figure A D E G : les sept lettres qui sont à costé du manche à sçauoir b, c, d, e, f, g, & h representent les sept touches. B est le lieu du fillet: Q & R monstrent mes 2 ouyes, & N O M la queuë, à laquelle on attache les chordes, & qui est attachée auec la cheuille de bois M E. l’espaisseur qui est fort gràde est representée par G E F.