[…] les sons qui ne consistent que dans les mouuemens de l'air, ne peuuent mieux estre distinguez par aucune différence interne, ou qualité extérieure, que par le graue & l'aigu; ce qui apporte vne grande confusion : car supposant vn son graue, tous les autres sons iusqu'à l'infiny seront aigus, & supposant vn aigu tous les autres seront graues; c'est pourquoy les musiciens ont osté [ sic ] contraints de dire le second d'apres le graue ; comme le troisiesme, le quatriesme, le cinquiesme, le sixiesme, le septiesme, & le huitiesme. Ils eussent passé outre, comme les Arithméticiens ont monté iusques à dix: mais considerans tous ces sons, ils ont trouué que le second d'apres le graue ne faisoit rien qui fust bon; ils l'ont passé & remarqué comme nuisible: ils ont trouué que le troisiesme se mesloit aisement auec le graue, & qu'en le tenant plus foible ou plus fort il auoit toujours de l'harmonie, & ont appellé le foible Tierce mineure , & le fort Tierce maieure [...]