Il faut donc considerer la nature des airs tristes, qui consiste en plusieurs choses: car la voix des airs tristes represente la langueur & la tristesse, par sa continuation, par sa foiblesse & par ses tremblemens: & les demitons & dieses representent les pleurs & les gemissemens à raison de leurs petits interualles qui signifient la foiblesse: car les petits interualles qui se font en montant ou descendant, sont semblables aux enfans, aux vieillards […]; par exemple lors que l'on fait le demiton majeur en montant, l'on fait vn mouuement qui ne monte que de la quinziesme partie de la voix precedente, & quand l'on monte d'vn demiton mineur, l'on n'aduance son chemin que d'vne vingtquatriesme partie du son qui precede […]