Mersenne, Marin - Harmonie universelle - 1636 - B. Voix, II, 26, p175
Quant aux raisons contraires que i'ay rapportées en faueur des Chants gays, l'on peut premierement respondre que la tristesse que l'on conçoit des chants lamentables, ne destruit pas le temperament, & que si elle l'altere, que l'esprit ayme mieux frustrer le corps de quelque volupté, & luy faire perdre quelque chose de son temperament, que de se priuer du grand contentement qu'il reçoit des Chants lugubres. Mais pour entendre cecy, il faut remarquer que la Musique separe en quelque maniere l'esprit du corps, & le met dans vn estat, où il est plus propre à la contemplation qu'à l'action, & consequemment que le Chant venant à cesser, il se trouue tout estonné de se voir priué du grand contentement qu'il receuoit dans l'estat d'abstraction, où la Musique l'auoit transporté.
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