C'est pourquoy il arriue souuent que les airs ne peuuent estre si bien retenus quand ils sont chantez sans sujet, que quand ils ont vne lettre, ou vn sujet, parce que les syllabes des dictions nous font ressouuenir des sons qu'il faut éleuer, ou baisser & des temps qu'il faut faire longs ou briefs. A quoy l'on peut ajoûter que les refreins & les reperises des airs se font plus sensiblement & plus agreablement reconnoistre sur vne lettre, laquelle sert beaucoup pour les faire estimer & agreer.
Or comme vn Air sans sujet est moins parfait qu'vn Air attaché à quelque sujet, de mesme vn Air conjoint à vn sujet, dont le sens n'a qu'vn leger rapport auec l'Air chanté, est moins agreable qu'vn autre Air qui aura le sens de son sujet conforme & proportionné ; par exemple, si l'on vouloit chanter vn Air de guerre sur des paroles trainantes, molles, & transies d'amour, cet Air ne seroit pas si agreable que s'il estoit chanté sur des paroles mâles, hardies, & guerrieres : [p106] car comme il faut vn autre air pour animer, & pour échaufer que pour retenir, & pour refroidir, aussi faut-il d'autres paroles.
De plus, vn sujet en vers rend le chant plus agreable qu'vne prose, dautant que le vers frape plus subitement le sens commun, & enuelope en peu de paroles vn sens plus aigu, & plus subtil, qui donne vn particulier contentement au sens commun, ou à l'esprit : car la volupté se faict au sens commun, comme le chatoüillement au corps, par vn mouuement subit & non preueu. Certes i'estime qu'il faut conclure qu'il n'est pas au pouuoir d'vn homme de trouuer l'air le plus parfait de tous, encore qu'il fust chanté par les plus belles voix du monde : car cet air se deuant parfaitement raporter au sens d'vn vers parfait, & n'estant pas possible de trouuer le vers le plus parfait de tous, l'on ne sçauroit arriuer à la perfection de l'air dont nous parlons.
Or la chanson que l'on appelle Vaudeuille est la plus simple de tous les Airs, & s'applique à toute sorte de Poësie que l'on chante note contre note sans mesure reglee, & seulement selon les longues & les breues qui se trouuent dans les vers, ce que l'on appelle mesure d'Air ; sous laquelle sont compris le plein chant de l'Eglise, les Faux-bourdons, les Airs de Cour, les Chansons à danser & à boire, & les Vaudeuilles, & n'y a souuent que le seul Dessus qui parle, que l'on appelle aussi le suiet, & ce sans accords ou consonances des autres parties, parce que faire vne chanson signifie simplement mettre en chant, ou donner le chant à quelques paroles.
Quant à la maniere d'apprendre à toucher l'Epinette, il faut premierement comprendre l'estenduë du clauier, & accoustumer les deux mains à toucher toutes sortes de marches pour faire toutes sortes de sons aussi viste que l'on en peut auoir l'imagination. Et puis il faut apprendre à toucher les accords des deux mains, & à les faire promptement tant contre les marches Diatoniques & naturelles, qui sont ordinairement blanches, que contre les feintes ou Chromatiques qui sont noires. En troisiesme lieu, il faut s'accoustumer aux tremblemens, & à toutes sortes de martelemens, de coulemens, & d'adoucissemens, & à diminuer toutes sortes de suiets & de parties, tantost à 8 crochuës, & à 16, à 32, & à 64 pour la mesure binaire ; & puis à 12, 24, & 48 pour la mesure ternaire. L'on peut encore vser d'autres sortes de mesures, par exemple de la sesquialtere, & de la sesquitierce comme faisoient les anciens ; surquoy il faut remarquer que l'on se trompe, lors que l'on croit que la mesure binaire est en raison double, & la ternaire en raison triple ou sesquialtere, car la binaire est en [p164] raison d'esgalité comme l'vnisson, & la sesquialtere des Practiciens en raison double comme l'Octaue, de sorte que l'on n'vse maintenant que de ces deux especes de mesure.
Car pour vser de la sesquialtere, il faudroit que le frapper durast vne fois & demie autant que le leuer : ou au contraire, c'est à dire qu'il faudroit faire deux notes contre trois, & consequemment que la mesure fust composée de cinq notes, pour respondre à la raison du Diapente que l'on appelle Hemiolia : & pour faire la mesure triple qui respond à la Douziesme, il faudroit que le battement durast trois fois autant que le leuer, & que l'on feist trois notes contre vne : & finalement pour battre la mesure sesquitierce, il faudroit faire 4 notes en baissant, contre 3 notes en leuant, afin de composer la mesure de 7 notes, & d'imiter la raison du Diatessaron dans le temps. Et si l'on vouloit passer outre pour trouuer les deux Tierces, & les deux Sextes dans l'ordre des mesures & des diminutions, il faudroit faire cinq ou six notes en baissant contre 3, 4, ou 8 notes en leuant : ce qui n'est pas si malaysé que l'on ne puisse y accoustumer l'imagination & les doigts : & l'on en trouue desia quelques vns qui font tel nombre de notes que l'on veut en baissant contre tout autre nombre proposé en leuant. Mais le principal ornement depend du beau toucher, & de l'entretien que l'on fait des beaux chants qui doiuent perpetuellement seruir de sujet, tandis que l'on fait entendre les differentes parties, & les contre-batteries, autrement tout ce que l'on fait ressemble à vn corps sans ame, & à vn tintamare qui fait plus de bruit qu'il ne donne de plaisir à ceux qui cherchent la proportion dans l'harmonie, & qui preferent l'ordre à la confusion.
[…] ie reuiens au rang que les Violes tiennent entre les autres instrumens. Or il est tres-aysé d'entendre la Tablature de la Viole, qui se fait auec les lettres de l'alphabet mises sur six lignes, comme nous auons veu dans celle du Luth, au lieu desquelles les Italiens se seruent de nombres, & commencent [p195] en haut par la Basse, que nous mettons la derniere ; mais les notes qui sont dessouz les lignes vis à vis des lettres font comprendre cecy plus clairement qu'vn long discours, car elles signifient & monstrent toute l'estenduë de la Viole par ♮ quarre laquelle est d'vne Dix-neufiesme. L'on peut encore marquer cette tablature sans regles & sans notes, par les nombres en les mettant vis à vis des lettres qui representent chaque chorde, par exemple la tablature precedente sera ainsi marquée ; de sorte que les chansons & les pieces de Musique peuuent estre exprimées en peu d'espace, quoy qu'il soit necessaire de marquer les temps de chaque nombre ou lettre, soit par notes, ou autrement. Certes si les instrumens sont prisez à proportion qu'ils imitent mieux la voix, & si de tous les artifices on estime d'auantage celuy qui represente mieux le naturel, il semble que l'on ne doit pas refuser le prix à la Viole, qui contrefait la voix en toutes ses modulations, & mesme en ses accents les plus significatifs de tristesse & de ioye : car l'archet qui rend l'effet dont nous auons parlé, a son trait aussi long à peu prez que l'haleine ordinaire d'vne voix, dont il peut imiter la ioye, la tristesse, l'agilité, la douceur, & la force par sa viuacité, par sa langueur, par sa vistesse, par son soulagement, & par son appuy : de mesme que les tremblemens & les flatteries de la main gauche, que l'on appelle la main du manche, en representent naïfuement le port & les charmes. Et si l'on dit que l'Orgue, la Musette, la Flute, &c. peuuent fournir vne tenuë & continuité beaucoup plus longue que la Viole, l'on peut respondre qu'à cela pres, & à quelques mignardes cadences, ils manquent de tout le reste, & qu'il n'est pas possible de mesnager leur vent en telle sorte qu'ils puissent rendre l'effet que nous venons de dire. Et si l'on allegue le Luth, la Harpe, l'Epinette, &c. i'aduouë qu'ils ont aucunement le mignard effet de la Viole, mais auorté, pour n'auoir pas le moyen d'obseruer les tenuës. Quant au Violon & à la Lyre moderne, on peut les appeller imitateurs de la Viole, comme ils le sont de la voix : mais ils ne l'esgallent pas, car le Violon a trop de rudesse, d'autant que l'on est contraint de le monter de trop grosses chordes pour esclater dans les suiets, ausquels il est naturellement propre : & si on le monte comme la Viole, il n'en sera different qu'en ce qu'il n'a point de touches. [Chanterelle - Seconde - Tierce - Quarte - Cinquiesme - Sixiesme]
I’ay donc commencé par ces hymnes qui sont les plus generales pour l'vsage de diuers Dioceses, afin d'accomoder vn chacun, y en ayant dont les chants peuuent estre apliqués a diuers hymnes selon la coustume des Eglises. I’aduoue qu’il seroit a desirer qu’en deux ou trois de ces hymnes les Modes ou tons de l’Eglise y fussent mieux obserués, comme nous ferons en des ouurages libres, mais le plainchant reçeu de long [p10] temps en l'Eglise estant mon sujét, me contraint d’y conformer les fugues & contre-point.
Pour la longueur des vers qui traitent les fugues, je ne pouuois les rendre plus courts, y ayant trois ou quatre fugues repetées par toutes les parties sur le sujét : mais pour s’acommoder au chœur, l’on pourra finir a quelque periode vers le milieu, dont j'en ay marqué quelques vns pour seruir d'exemple. I'aduertis aussi qu'il y a des notes qui ont vn point esloigné de leur caractere que je n’employe que pour vn quart de leur valeur ; c’est pour sauuer vne note & vne liayson qu'il faudroit pour le signifier : aussi ce point est en vn lieu ou il ne peut valoir d’auantage. Adieu.
Apres vous avoir donné quelques hymnes avec le Contre-point sur leur Plain-chant, & des fugues sur leur sujét, j’ay creu qu’il estoit necessaire de vous donner aussi le Cantique MAGNIFICAT, observé selon les huict Tons de l’Eglise. Je ne m'estendray point, pour monstrer qu'il y a douze Modes aux Antiennes qui s’y chantent : Glarean, Litavicus, & d'aultres l'ont assez prouvé, joint que cela n'est point de mon sujét : je diray seulement que l’Eglise ayant reduit toutes les Antiennes, & les Cantiques en huict Tons, il faut que nous suivions cét ordre.
Como en el diapaso[n] hay ocho bozes assi tenemos ocho pu[n]tos diuersos en el canto llano de vna regla. En los q[ua]tro p[ri]meros se mete letra: y en los otros quatro no. Los quatro en que se mete letra no[m]bra[n]se : tono proprio: tono simple: tono compuesto: tono general. Los otros quatro q[ue] se hieren no se mete letra: se no[m]bran punto de semitono: e pu[n]to doblado: e pu[n]to subjectado: e pu[n]to compresso. Otros dos extrauaga[n]tes se añaden a estos ocho q[ue] esta[n] fuera de arte: el vno se dize pu[n]to cabeçudo: y el otro mediu[m] percutie[n]s. el cabeçudo se fiere por pu[n]to entero: y el medi[m] percutiens por medio punto segun arte. de manera q[ue] en los quatro primeros no[m]brados se ha de meter letra: y no en ningu[n]o de los otros assi como se no[m]bran arriba assi estan puntados baxo de grado en grado cada vno en su lugar. Auctoridad ninguna hay para este capitulo mas de qua[n]to la yglesia de costu[m]bre tiene q[ue] se mete letra en los quatro primeros e no en ninguno de los otros: e los modernos de nombrar los de la manera que dicho es e señalar los: vu infra.
Digo que los Cantores en el acabar de cantar, se guarden de hazer lo que hazen algunos no muy auisados, los quales en la final Clausula dan mala satisfacion a los del auditorio, por no aduertir la Figura final: la qual principalmente puede ser de dos maneras, es asaber Comun y Subjeta. Comun, se llama aquella final, quando todas las partes conuienen en el valor de las mesmas Figuras [...] [p. 525] La final subjeta, es quando vna parte por lo menos acaba; sobre cuya postrera Nota, las demas partes con pronuncia [sic] de vozes finales, hazen un poco de torneamento ò rodeo: no menos artificioso que deleytoso, jugando entorno à la dicha final.
[...] Los Cantores en el acabar de cantar, se guarden de hazer lo que hazen algunos no muy auisados, los quales en la final Clausula dan mala satisfacion a los del auditorio, por no aduertir à la Figura final: la qual principalmente puede ser de dos maneras, es asauer Comun, y Subjeta. Comun, se llama aquella final, quando todas las partes conuienen en el valor de las mesmas Figuras, como es à dezir, quando todas las partes acaban y fenecen juntamente [...] [p525] La final subjeta, es quando vna parte por lo menos acaba; sobre cuya postrera Nota, las demas partes con pronuncia de vozes finales, hazen vn poco de torneamento ò rodeo: no menos artificioso que deleytoso, jugando entorno à la dicha final.
Se ha de aduertir que todas vezes que vna parte acaba de cantar su boz [...] y siente que las demas partes no concluyen con ella [...]; aquella parte que haze la final subjeta ha de caer luego à la postrera Nota, sin detenerse sobre de la penultima mas de su valor: que deteniendose en Cantante sobre della, en algunas occasiones harà dissonancia con las demas partes. Y ansi para mostrar al Cantante en quales y en quantas occasiones de finales ha de ser auisado y vigila[n]te, digo q[ue] demas de esta manera de final subjeta, otras tres se hallan q[ue] van cantadas diuersamente; en las quales es menester ser dilige[n]te: de otra manera quien las cantare, quedarà siempre con verguença.
[...] en toda buena Compostura, se requieren muchas cosas; de las quales si la vna faltara, con razon podriase dezir que fuera imperfecta, y malamente ordenada. La primera es el subiecto, sin el qual nada se haria: porque assi como el agente en toda su operacion siempre tiene miramiento al fin, y funda su obra sobre qualquie[r] materia: la qual es llamada Thema ò subiecto: assi el Composidor en sus operaciones teniendo respecto al fin que le mueue à obrar, halla la materia ó subiecto sobre del qual tiene à fundar su Composicion; y con esto viene à conduzir á perfeccion su obra, segun el fin propuesto.
[...] el Musico, de mas que es mouido del mesmo fin [que el poeta], es asauer de aprouechar y de deleytar los animos de los oyentes con los acentos harmonicos, tiene el subiecto ò thema sobre del qual esta fundada la Cancion; à la qual adorna despues con diuersas modulaciones y con variadas harmonias, de manera que da vn aplazible plazer à la gente.
[...] diremos que el Subiecto de toda Composicion musical se llama aquella parte, sobre de la qual el Composidor saca la inuencion de hazer las demas partes de la Cantilena, sean quantas quisieren . Y aduiertan que este tal subiecto puede ser en muchas maneras; primeramente puede ser inuencion propria, es asauer que el mesmo Composidor lo auera Hallado con su ingenio: despues puede ser lo aya tomado de otras Composiciones, acomodandole à su Composicion y adornandole con diuersas modulaciones, segun la grandeza de su ingenio. El subiecto se puede hallar de mas maneras; porque puede ser vn Tenor ò otra parte de qualquier cancion de Cantollano ò de Canto de Organo: ò podran ser dos ò mas partes, que la vna sigua à la otra en Fuga ò Canon, ó de otra qualquier manera; siendo las diuersas maneras de los subiectos sin fin. Mas quando no huuiesse hallado el subiecto, aquella parte con la qual el Componedor diere principio a su Composicion, qualquiera que sea, ella siempre [p653] sera el subiecto, sobre del qual acomodara despues las otras partes en Fuga, ò de otra manera, como mas le gustare de hazer: acomodando la Harmonia de las palabras segun lo pidiere la materia en ellas contenida.
La manera y el estilo, que se ha de tener para componer vna Missa, es conforme la del Motete, en quanto al mouimiento graue, que han de tener las partes; mas no en quanto à la orden, que es muy differente. Porque el principio de la primera parte, y el principio de la segunda y mas partes del Motete, son differentes el vno de lo otro ; y la inuencion esta hecha à voluntad y aluedrio del Composidor, mientras apropriada sea al Tono. Mas en el Componer vna Missa, por fuerça y de obligacion (seruando su verdadera orden) conuiene que la Inuencion en el principio del primero Kyrie, y en el de la Gloria in excelsis Deo, del Credo,del Sanctus, y en el primero Agnus Dei,sea vna misma: digo que ha de ser vna mesma cosa en la inuencion, y no en las Consonancias y acompañamientos [...] De modo que todos los principios arriba dichos han de tener variedad en las partes y Consonancias, mas no en la inuencion y subiecto.
No siendo la Missa ferial y cotidiana, los Kyries, el Sanctus con todo lo que sigue y los Agnus Dei, se han de ordenar solennes, remedando diuersas vezes los passos de la Imitacion ò inuencion del subiecto: mas siendo ferial y sin solennidad, basta se diga la inuencion dos ò tres bezes por lo mas; terminando siempre con ella; digo sin intro[p688]duzir muevas inuenciones, y differente materia.
[...] quando queremos componer alguna Missa que huela à Maestro, hallaremos primero el Thema ò subiecto, sea Cantollano, ò Motete, ò Madrigal, ò otra cosa semejante (dexando empero las Composiciones que tienen en si harmonia theatral, liuiana y vana; y palabras deshonestas y llenas de lascivia y de deshonestidad; por las causas [que] se dixeron en otro lugar) despues buscaremos de acomodalle à diuersas maneras hallando nueuas inuenciones, y hermosas fantasias y capricios; imitando en esto los predecessores nuestros, tomando el exemplo de aquella Missa de Ocheghen (que fue Maestro de Iusquino) la qual compuso de manera, que cantarse puede por qualquier Tiempo ò Prolacion, que haze buen effecto: y de aquella que hizo P. Moylù, el qual ordenola de modo tal, que se puede cantar con pausas, y sin ellas.
Hauiendo de hauer Cantollano en vna Composicion, serà cosa mas alabada el hazer que las partes imiten el subiecto ò thema del Cantollano, quando que [sic] el començare primero , que no sera, quando que [sic] el Canto llano començare despues. Tambien conuiene tener esta consideracion, que haziendo vna Composicion sobre de Cantollano, no se ha de mudar el propio valor de las Figuras: verdad es que no es regla legal si no arbitraria; con todo esto haziendo, venran à obseruar lo que obseruaron los eccelentes Composidores Morales, Cypriano, Adriano, Prenestina y otros, que professaron saber componer co[n] differentes ordenes. Y no como oydia vsan los mas modernos: que no hazen otra differencia mas entre las Missas, Magnificat, Hymnos, Motetes, Madrigales, Canciones, Chanzonetas, Villancicos, Frotolas, y Estrambotes, si no aquella poca diuersidad de la palabra que se canta.
Haziendo Missas, le es permitido al Componedor seruirse de un subiecto, que sea de otro autor, por vna vez sola, y no mas: como à dezir. Vno quiere componer vna Missa à 4. bozes ò à mas, puede tomar el thema de vn Motete, ò Madrigal &. y sobre della Componer su Missa; seruiendose en todo el curso della de las inuenciones, Fugas, y passos del Motete elegido; empero han de ser por differentes maneras, y de modo no sean las propias; saluo que (como dixe) por vna sola vez, se podran seruir de qualquier passo del Motete ò Madrigal & sobre del qual va componiendo su Missa. Fuera desta occasion, el seruirse de los passos inuentados de otros Composidores es vicio, y atribuyese à hurto; lo mesmo digo, quando se quisiere componer algun Tiento ò Ricercario, sobre de qualque [sic] subgeto que sea de otro Composidor.
Segvndo tiento de primero tono diatonico, de ocho compas, y facil para principiantes. Fenece en delasolrre, re, y sol; assientanse todos los quatros en bemi blanco. Forma su diapason dende el dicho signo, subiendo y diziendo: re, mi, fa, sol, re, mi, fa, sol. En este tiento se a de llevar el compas ligero, (estando bien sugeto se entiende) y por esto lo punto con tiempo de por medio; porque de dos compases apriesa, se puede hazer vno bien a espacio, y esto (en rigor) significa este tiempo.
Advierta el q[ue] hiziere profession desta manera del tañer [el violón o vihuela con el címbalo], q[ue] es differente de lo que tratamos en el primer libro que es tañer en concierto con quatro o cinco vihuelas, por que alli es necessario para q[ue] sea bien hecho que el contrapunto sea siempre a proposito de aquella boz que tañe, por que siempre ha de yr subiecto a ella, por euitar el error en que algunos incurren diuertiendose en hazer lo que les parece dexando el subiecto principal que es la boz compuesta. Mas en esta manera de tañer no es necessario yr atado siempre a vna voz, por que a vn q[ue] el subiecto prinçipale ha de ser el contrabaxo lo puede dexar y tañer sobre el tenor o contralto, o suprano como meyor le pariziere tomando de cada uno lo que mas le viniere a proposito. Y la razon desto es por que el Cymbalo tanne la obra perfettamente con todas sus bozes, y lo que haze el Violon es accompannar y dar gracia a lo que el Cymbalo tanne, deleytando con el differençiado sonido de la cuerda los oyentes.
Este genero Chromatico tienne por officio diuidir los tonos del genero Diathonico (co[n]uiene a saber) en Semitonos cantables & incantabales. El genero Diathonico, tiene semejança del Subjeto, y el Chromatico del accidente. A este genero Chromatico se aplico el bemol por la mudança que el bemol causa en la musica.
Diremos pues, que que no todos los que cantan se han de llamar Cantores, si no solo los que cantan por arte. Y todo aquel que cantare careciendo de la cierta inteligencia de las consonancias, sera dicho Cantor, y no Musico differenciando despues (como hazen en Italia) de Cantor de Choro, que es el que canta à turba y à boz llena, à Cantor de Camera, que es el que canta suauemente con falsete, ò con voz baxa y poca, en las Musicas de recreacion. Ponense también entre estos los que cantan submissa voz en el Organo, en la quitarra, en la harpa; y en todos los demas generos de instrumentos. Y concluyendo digo, que aquel es dicho Cantor, que pone en obra la composicion del Compositor practico.
Tiple. Díxose assí, quasi tiple, porque en rigor la música tiene tres voces acordadas, baxo, tenor y superano, que es el tiple, y por ser tercera voz en orden se dixo triple.
La superpaciens es, quando el numero mayor contiene al menor vna vez sola, y algunas partes menores que con ellas y el numero contenido hazen ygual numero con la parte que contiene, como es 5. a3. que el cinco co[n]tiene a tres, y dos, que son dos partes tercias d[e] tres, q[ue] se llama, superbiparciens tercias.
Salinas dit en parlant de la proportionalité harmonique, produite par l'Arithmetique, que le ton premiere dissonnance entre pour moyen harmonique du Diton, & par conséquent suportable : mais les autres dissonances, comme octaues fausses, quintes superfluës, quarte fausse, & autres dont les proportions confuses sont fort esloignées des principes harmoniques, ne se peuuent suporter ny pratiquer.
De todo esso [de las especies] veras el fra[n]chino [Gaffurio] el qual muy latamente lo trata in suo octauo capite e llama tono imperfecto o diminuto a cualquier que no anda en toda su perfection e llama mas que p[er]fecto o superfluo el que excede de sus limites el qual es irregular.
Pour satisfaire, donc, à ceste question [du ton ou de mode], nous monstrerons premierement, ce que c’est de Mode, non seulement selon l’opinion des modernes, ains au[ss]i suiuant l’authorité des plus anciens : puis prouuerons, qu’il en doit avoir douze, à sçauoir, six superieures, & six inferieures ; Finalement declarerons, que ce nombre icy n’est point seulement conuenable & bien seant, conforme, ains requis, & du tout necessaire à la perfection du corps d’icelle.
En 7. lieu on descend de ce D à l'octaue en bas : & de ce D d'enbas on monte à l'A d'enhaut, auec lequel il fait la quinte, & de cet A l'on monte à l'A superieur pour faire l'octaue. En 8. lieu l'on monte du D inferieur à la quinte en E, duquel on descend à l'octaue, c'est à dire à l'E d'enbas : & finalement l'on monte de cet E à la quinte en ♮ mi, qui fait le douziesme rang de ces cinq lignes. L'on vient apres à l'accord des Feintes en commençant à l'F superieur, auec lequel il faut accorder le ♭ fa à la quinte : mais cette quinte doit estre augmentee au lieu que les precedentes ont esté diminuées : c'est pourquoy i'ay mis la lettre f dessouz pour signifier qu'elle doit estre forte, de mesme que celle qui suit.
L'accord à vuide de toutes les parties du Concert se void à costé de la Basse, & commence trois quintes, c'est à dire vne Treziesme plus bas que la quatriesme à vuide du Dessus. I'ay mis la derniere quinte superieure pour monstrer que l'on peut encore adiouster vn Dessus en haut : car quant à la quinte penultiesme, elle appartient à la touche du Dessus, c'est pourquoy i'ay seulement mis les nombres à costé des sept premieres notes, qui signifient les six quintes à vuide des Violons. Or vne seule clef suffit pour toutes ces lignes, mais ie les ay mises en six lieux differens, afin que chacun voye leurs propres situations. Il ne reste plus que les deux figures des Lyres antiques, à sçauoir X Y & Z, qui ont esté prises sur les medalles de Nerua, de Domitian & d'Hadrian, qui sont dans le cabinet de l'Illustrissime Rosinus Venitien. Ie viens maintenant aux Concerts que l'on peut faire de 500 Violons differents, quoy que 24. suffisent, dont il y a six Dessus, six Basses, quatre Haute-contres, quatre Tailles & quatre quintes. Mais il faut icy asseoir les clefs, & les notes suiuant la disposition des Practiciens, qui ne les mettent pas comme nous auons fait dans les figures precedentes, encore que le tout reuienne à vne mesme chose : voicy donc comme ils marquent les chordes à vuide, & l'estenduë de toutes leurs parties. [Accord du Violon].
El arte de canto d[e] organo segun que los instrumentos tienen necessidad se deue practicar en siepte letras y signos: los quales quedan puestos en vn dedo de la mano superior. Y para que tractemos tantos signos, quanto el monachordio deue tener: conuiene dezir las dichas letras quatro vezes. Comiença el organo en la octaua d[e] Cfaut, y deue allegar a la octaua arriba d[e] bbfabbmi sobreagudo. Dando quatro bueltas al dedo: quedaran los signos en figura spherica, o circular. Luego començara en C: y acabara en bquadrada. Los instrumentos que por mi industria se hazen: tienen los veynte y ocho signos. Un signo mas que el organo comun d[e]uen tener: para que estan en buelta redonda. Estos signos se parten en quatro partes, y son signos primeros, segundos, terceros, y quartos. Si vno dixesse a vn tañedor dexad en dlasolre, sin declarar en qual de ellos, porque ay muchos; no entenderia. Y aunque paresca no ser inconuiniente dexar en vn signo, o en su octaua en el organo: es lo notable para componer. Para dezir por que letra componemos, o en que letra el modo haze clausulas: diremos en la C primera, o segunda: y assi de todas las otras letras. Quantas bozes tiene cada vno de los signos en el organo: copiosamente se tractara en el arte de poner en el monachordio.
Todas las vezes que hizieramos octaua (ahora sea en clausula, o de huyda) viniendo desde la sexta: sera hecha con sexta mayor (que es dicha sexta perfecta) la qual esta mas cercana de la octaua, que la sexta menor. Si en lo puntado estuuiere: no ay difficultad en hazer la. Hagase como esta puntada. Si en lo puntado no estuuiere: remediarse se a en la boz superior con tecla negra, que es mi. Si desta manera no se pudiere remediar por causa particular: remediarse ha en la boz baxa con vna tecla negra, que sera fa. En tal caso haziendo clausula, sera de quarto modo: concluyendo en la boz baxa con semitono, y en la alta con tono.
Ay dos maneras de redobles en el arte de monachordio; unos son de tono, y otros de semitono. Mucho haze al caso saber si aueyz de redoblar en tono, o en semitono […] Ay redoble a la parte superior de el golpe, o a la parte inferior.
Dixe, que estas / bozes seys son multiplicadas siepte vezes. Esto se / entiende de las bozes naturales del genero diato / nico, que vsamos en los signos conmu[n]mente. O / tras muchas bozes ay naturales segun la anchu / ra de la Musica. Ay otras bozes, accidentales de[n] / tro del ambito, o distancia de cada vna de las dedu / ciones, como parece en el orden superior d[e]l mona / chordio: que son teclas negras. Ay otras bozes, q[ue] / forman las (q[ue] son dichas comu[n]mente) co[n]juntas / o diuisiones de tonos en las teclas blancas: las q[ua] / les si se co[n]tassen, seria[n] mas de siepte vezes seys. Po[n] / go por exemplo a Dsolre: en el qual signo ay dos / bozes d[e] su cosecha, que son sol y re. Tiene vt, cuyo / [f69r] mi esta en la tecla negra entre Ffaut y Gsolreut: el / qual mi es de la quarta conjuncta. Pues que esta / conjuncta tiene sus seys bozes luego el vt esta en / Dsolre. Tambien tiene mi: el vt del qual se halla / ra en la tecla negra, que esta entre Are y bmi. Tie[ne] / assi mesmo fa, y el vt forma en Are: el qual fa tiene / la tecla negra, q[ue] esta entre Cfaut y el dicho Dsol / re por mi. Hallareys mas en el dicho signo la: el / vt del qual esta en retropollex, que es vn signo fin / gido detras del pulgar: que se llama Ffaut. Lo q[ue] / del sobredicho signo Dsolre digo: conmunmente / se entiende de todos los otros.
En el exemplo primero vereys, que el canto su / bio, y començo de Ffaut: en el qual ay dos bozes / fa y vt. El vt es para subir, y porque no salio de la / deducion de el fa, que es de natura: tomaremos / fa. No creays a los que dizen que por ser el vt de / Ffaut de bmol no se tomo: porque lo mesmo es / decir vt re mi, que fa sol la. El vno y el otro es di / tono. El bmol no esta defendido sino en el fa: por / ser boz quasi del genero chromatico de la orden / superior del monachordio. Digo, que aunque su / ba el canto, no se tomara vt en Ffaut. Y en tal caso / no se guarda la regla vt re mi para subir: excepto, / si en bfabmi es necessidad dezir fa. Y si vuieremos / de dezir mi, no tomaremos vt: no porque el vt sea / de bmol, segun algunos dicen: sino por euitar / mutanças no vsadas, o irregulares.
Los theoricos establecieron que la claue de Ffaut / tuuiesse tres puntos: y la de csolfaut dos. La cau / sa de esto fue. Porq[ue] desde vn signo a otro donde es / tas dos claues en canto llano vsables estan situa / das, ay vn diapente de tres tonos y vn semitono / cantable, y para señalar la dicha distancia causada / de proporcion sesquialtera: pusieron la claue infe / rior de tres puntos, y la superior de dos. Esto me / mueue a decir, lo que en alguna Musica estrange / ra viene. En lugar de la claue de Ffaut ponen algu / nos estrangeros vna 3. que vale tres: y otras ve / zes dos puntillos y vn rasgo, que tambie[n] son tres.
Asse mucho de notar que quando despues de vn semibreue con puntillo, o despues de vn semibreue partido que es el que se toma en alto, O despues de vna minima se siguieren dos seminimas, o mas, y en la primera seminima ninguna consonancia quadrare ni viniere tan a proposito como conuiene para la que se siguiere, y pretendiere, en tal caso en esta primera seminima se a de herir dissona[n]cia lo qual principalmente se hiere con la voz inferior, y la voz superior. Esta dissonancia, que se hiere en esta primera seminima, en gra[n] manera hermosea la musica, y la da perfection, y assi, es muy vsado de todos los diestros co[m]ponedores.
Dos cosas se han de notar para partir vn semibreue. La vna es, que este semibreue se ha de tomar en alto al alçar del compas. La otra cosa es, que, quando este semibreue fuere de la voz superior, y despues del se baxaren tres puntos a seminimas, por la mayor parte se hiere con el contrabaxo en la segunda mitad deste semibreue dozena.
La octaua que es la primera consonancia compuesta tiene solas dos differencias, La vna se da con quarta a la parte superior, y dos terçeras a la parte inferior. Y esta es la principal y del primer grado. La otra differencia se da con terçera a la parte superior, y otra terçera a la parte inferior, y esta es la del segundo grado y pocas bezes vsada.
En todas la[s] quatro consonancias [unísono, tercera, quinta, sexta], assi compuestas como descompuestas, y tricompuestas, dadas a quatro vozes o mas, ay vozes extremas, y vozes intermedias. Las vozes extremas son la inferior, y la superior, y las vozes intermedias son las que van en medio, esto es, entre las extremas. Las vozes extremas communmente son contrabajo y tiple, y las intermedias tenor, y contraalto. El tiple es la voz superior, y el contrabaxo la inferior.
[...] siempre la Consonancia se entiende y se cuenta desde el Contrabaxo al Tiple, que son las vozes extremas : por quanto las vozes intermedias, que son el Tenor y Contralto, siruen solamente en las Consonancias de acompañamiento y de hinchir el vazio que ay entre las extremas. Y aduierta que por Tiple entiendo la voz mas aguda aunque vaya escrita en otra parte, y no puntualmente la que canta el muchacho sobre el libro, intitulado Canus ó Superius &c.
Tambien hemos de aduertir. que los Praticos en sus Composiciones, comúnmente suelen poner quatro vozes, en las cuales dizen se encierra toda la perfección de la Harmonía: y porque se compone principalmente de tales partes, por esto las llamaron elementales : porque assi como todo cuerpo mixto de ellos se compone, assí tambien de estas se compone toda perfecta Cancion musical. Adonde à la parte mas graue nombran Baxo ò Contrabaxo; al qual atribuyremos al elemento de la Tierra [...] A esta, procediendo algun tanto en alto hazia lo agudo, acomodaron otra parte y llamaronla Tenor, à quien semejaremos al Agua [... p.740] Assimesmo acomodaron la tercera parte sobre del Tenor, à la qual llamaron Contratenor, Contralto, ò Alto; ; pusieronla en el tercero lugar, que es en medio de la Composición. Esta verdaderamente se puede comparar al Ayre , el qual assi conuiene con el Agua y con el Fuego en algunas calidades [...] assi tambien las cuerdas graues del Contralto conuienen con las agudas del Tenor, y las agudas del Contralto conuienen con las graues de la quarte parte puesta mas en agudo, llamada comunmente Canto,que es el Tiple. A esta acomodaron en el supremo lugar de la Composicion, adonde del lugar que tiene, algunos la llamaron en romançe Soprano, ó Superius en latino; a quien podremos assemejar al Fuego: el qual immediatamente sigue despues del Ayre en el supremo y mas agudo grado.
Tiene esta proporcion [ynigual] de que tratamos cinco especies. Multiplex. Super particularis. Super parciens. Multiplex super particularis. Multiplex super parciens. Las tres primeras son simples, y las dos vltimas compuestas […] y tambien las cinco dichas son subalternas, pues ellas en si contienen otras.
La superpaciens es, quando el numero mayor contiene al menor vna vez sola, y algunas partes menores que con ellas y el numero contenido hazen ygual numero con la parte que contiene, como es 5. a3. que el cinco co[n]tiene a tres, y dos, que son dos partes tercias d[e] tres, q[ue] se llama, superbiparciens tercias.
[...] deueys de notar que todas las proporciones son conpuestas y ordenadas de cinco generos. los tres simples. Y los dos conpuestos los tres simples son Multiplex. Super particularis. superparciens. Los dos conpuestos sont multiplex. Super particularis. Multiplex super parciens [...]
La proporcion del genero superparciente es: quando el numero mayor contiene una vez al menor, y sobra al mayor muchas partes alicotas del numero menor. Si co[m]paro cinco a tres: el cinco contiene al tres, y le sobra[n] dos: el qual numero son dos partes aliquotas del tres.
[…] la arithmetica (d[e] adon / de la Musica toma muchas cosas) vsa de cinco ge / neros d[e] p[ro]porciones: los tres simples, y los dos co[m] / puestos. Los simples se llama[n] multiplex, superpar / ticular, y superparcie[n]te. Los co[m]puestos son multi / plex superparticular, y multiplex superparciente. / De estos dos generos no tiene la Musica co[n]sona[n] / cia: sino de los tres simples [...].
Ay otras consonancias sim / ples, halladas por los modernos musicos: las qua / les siempre son consonancias [también se llaman consonancias imperfectas]. Estas se llaman ter / cera mayor, y menor: sexta mayor, y menor. En nin / gun caso seran estas disonancias. La consonancia / que los practicos llaman tercera mayor: los theo / ricos dicen ditono: la qual es del genero superpar / ciente, y esta collocada entre la proporcion sesqui / tercia y entre la sesquiquarta. La consona[n]cia que / los practicos llaman tercera menor: los theoricos / dicen sesquitono o semiditono: la qual consiste en / medio de dos proporciones, conuiene a saber de la / sesquiquinta, y sesquisexta. Tambien es el del gene / ro superparciente. Ay otra consonancia que de los / [f102v] practicos es llamada sexta mayor: y de los theori / cos diapente con tono. Otra es dicha de los pra / cticos sexta menor: y de los theoricos diapente con / semitono: las quales dos consonancias (segun este / doctor [Boecio]) son del genero superparciente.
Muchas vezes / es dicho el tono diuidirse en dos semitonos, el vno / es menor, y el otro es mayor. El semitono que digo / ser consonancia, es el menor, o cantable: el qual es / proporcion media entre la sesquioctaua decima y / sesquinona decima, en el genero superpaciente.
[...] deueys de notar que todas las proporciones son conpuestas y ordenadas de cinco generos. los tres simples. Y los dos conpuestos los tres simples son Multiplex. Super particularis. Superparciens. Los dos conpuestos sont multiplex. Super particularis. Multiplex super parciens [...]
Consonancia, dize es mixtura de sonido graue y agudo: la qual hiere ygual y suaveme[n]te los oydos […] La primera [condición], conuiene que sea mistura de sonido el qual ha de nascer de bozes graues y agudas […] [f45ra] La segunda condicion para que una sea consonancia es, que uniforme y suavemente toquen, o hieran las bozes en el oydo […] La tercera condicion de la consonancia es que [f45rb]ha de ser proporcion del genero multiplex, o del superparticular.
La proporcion superparticular es: quando el mumero mayor contiene al menor sola una vez, y sobra al mayor una parte aliquota. Parte alicota de un numero se llama aquella: que multiplicada algunas vezes constituye el todo. Si quiero saber que partes aliquotas tiene el numero senario: mirare de que partes se compone, y son vna, dos, y tres. Vna vez seys son seys, dos vezes tres son seys, y tres vezes dos son seys. Assi que, parte alicota de algu[n] numero se llama aquella: que multiplicando la dos o tres, o mas vezes lo que resulta de la tal multiplicacion viene ygual con el todo. Pues si comparo tres a dos: el tres contiene una vez al dos, y sobra al dicho dos uno, el qual uno es parte alicota de dos.
Para hablar de las co[n]sona[n]cias […] en vna de dos maneras podemos dellas tractar: [46ra]o en quanto absolutamente y co[n]muente consuenan, o disuenan: o segu[n casos particulares. Pues hablando de las consonancias simples, dos ay que co[n]munmente son consonancias perfectißimas: au[n]que en casos particulares les llamamos dißonancias. La primera y principal es el diapason: el qual se causa de la proporcion dupla, en el genero multiplex […] Por vn poco que le falte a vn diapson: no aura oydo artizado que lo pueda sufrir: por lo qual se defendio fa contra mi en octaua. El diapente es la segunda consonancia simple y perfecta […] Esta proporcion es sesquialtera, y hallase en el genero superparticular […] La tercera consonancia que ponian los musicos antiguos simple y perfecta: es diateßaron, la qual proporcion se llama sesquitercia, en el genero superparticular […] Solas estas tres co[n]sonancias simples y perfectas hallaron los musicos antiguos: aunque los modernos no pone[n] el diateßaron por consonancia perfecta. Queda pues solamente el diapaßon y el diapente ser consonancias perfectas simples: las quales si co[n]munmente son consonancias: en casos particulares no lo son. Cierto es que si se ponen vna octaua tras otra, o vna quinta despues de otra: que el oydo artizados no lo sufre. Luego en tal caso qualquiera de ellas es dißonancia, y mayormente la octaua.
[…] la arithmetica (d[e] adon / de la Musica toma muchas cosas) vsa de cinco ge / neros d[e] p[ro]porciones: los tres simples, y los dos co[m] / puestos. Los simples se llama[n] multiplex, superpar / ticular, y superparcie[n]te. Los co[m]puestos son multi / plex superparticular, y multiplex superparciente. / De estos dos generos no tiene la Musica co[n]sona[n] / cia: sino de los tres simples [...].
Para hablar de las co[n]sonancias ya dichas: en / vna d[e] dos maneras podemos d[e] ellas tractar. / En quanto absolutame[n]te y co[n]munme[n]te co[n]suena[n], / o dissuenan: o segun casos particulares. Pues ha / blando de las co[n]sonancias simples: dos ay que co[n] / munmente son co[n]sonancias perfectissimas: aunq[ue] / en casos particulares les llamaran disonancias. / La primera y principal es el diapasson: el q[ua]l se cau / sa de la proporcion dupla, en el genero multiplex. / [f101v] Primera la llame en facilidad para hallarse, y en / perfection de melodia. Es la mas jocunda y facil / de juzgar de todas las otras consonancias. […] Por vn poco que le falte a vn diapasson: / no aura oydo que lo pueda sufrir: por lo qual se d[e] / fendio en octaua fa contra mi. El diapente es la se / guna consonancia simple: la qual en perfection / se antepone a todas las consonancias, excepto al / diapasson. Esta proporcion es sesquialtera, en el ge / nero superparticular, y causasse de tres a dos. La / tercera consonancia que ponian los antiguos sim / ple, y perfecta: es diatessaron. Esta proporcion se / llama sesquitercia, en el genero superparticular, / y causa se de quatro a tres.
Diathessaro[n] consonancia es espacio de quatro bozes el termino es: o co[m]prehe[n]de dos tonos y vn semitono maior ca[n]table [...] Esta consona[n]cia co[n]siste en la p[ro]porcion sesquitercia. xxiiii del genero super particularis.
Diapente co[n]sonancia es espacio de cinco bozes: el termino es de tres tonos e vn semitono mayor [...] Esta consonancia consiste en la proporcion sexquialtera xxiii del genero de superparticularis
De los cinco generos de proporciones. capitulo xxxix. [...] El genero o specie de multiplex es qua[n]do el nu[m]ero mayor co[n]tinene al menor vna/ o dos o tres/ o quatro/ o mas vezes [...] La primera specie de multiplex es dupla. la segunda tripla.ec. El genero o specie de sup[er]particularis es: qua[n]do el nu[m]ero mayor co[n]tiene al menor vna sola vez: e que quede alguna cosa: e aquello q[ue] quedare q[ue] sea parte aliquota menor: assi como tres a dos/ o quatro a tres/o cinco a quatro: en tres haya vna vez dos e q[ue]da vno q[ue] es p[ar]te aliquota menor: assi se llamara p[ro]portio. sexq[ui]altera [...]. Super partiens es quando el numero mayor co[n]tiene al menor vna vez sola: e q[ue] quede alguna cosa: y aq[ue]llo que quedare q[ue] sea parte aliquota mayor. es de notar si lo que queda no es mas de dos: assi como.iij.a.v. no[m]bra se ha super bipartiens tertias: e si queda[n] tres assi como. iiij a. vij dezirse ha superpartiens quartas: y si queda[n] quatro assi como. v. a vj. [sic] dicitur super quadripartiens quintas: e ita per hunc modum infinitum.
El genero/ o especie de multiplex super particularis es quando el numero mayor: co[n]tiene al menor dos/ o tres/ o quatro/ o mas vezes. e quede alguna cosa: e aquello que quedare q[ue] sea parte aliquota menor: assi como. ij. a. v. o siete a tres. En cinco hay dos vezes dos: e queda vna q[ue] es parte menor: assi se dira por dos vezes dos dupla: e por vna q[ue] queda altera [...] El genero/ o specie de multiplex super patie[n]s es q[ua]ndo el numero mayor contiene al menor dos/o tres/ o quatro/ o mas vezes: e q[ue] quede algu[n]a cosa: e aq[ue]llo q[ue] q[ue] sea parte aliquota mayor/ o partes: assi como ocho a tres/ o quinze a quatro: en ocho hay dos vezes tres e quedan dos q[ue] es parte aliquota mayor: assi se llamara p[ro]portio dupla superbi patiens tertias quinze a quatro tripla super tripartiens quarta: ec.
Diapason consonancia co[n]siste proportio dupla del genero de multiplex: assi como dos a vno.i.ij. Diapente consonancia consiste en tres a dos sexqui altera del genero de super particularis: assi como tres a dos. ij.iij. Diathessaron consona[n]cia consiste en quatro o [=a] tres. iij.iiij. del mesmo genero de superparticularis: sexquitertia. El tono consiste en sexqui octaua: assi como. viij.ix. del mesmo g[ene]ro de sup[er] particularis. [...] Estas proporciones de q[ue] cada specie o co[n]sona[n]cia se forma/ o se proporciona en la cuerda. La manera de compassar enseñar se ha a quien quisiere saber por la matematica
Tiene esta proporcion [ynigual] de que tratamos cinco especies. Multiplex. Super particularis. Super parciens. Multiplex super particularis. Multiplex super parciens. Las tres primeras son simples, y las dos vltimas compuestas […] y tambien las cinco dichas son subalternas, pues ellas en si contienen otras.
Genero es el q[ue] en si contiene especies, como proporcion es genero, y co[n]tiene en si las cinco especies sobre dichas, multiplex, super particularis &c […] Especie, es la que es contenida de genero […] que son contenidas de proporcion que es genero. […] Especie sub alterna respecto a su superior, genero respecto a su inferior, como multiplex es especie contenida de genero, que es proporcion, y contiene en si otras especies que son, dupla, tripla, quadrupla. &c.
Super particularis es, quando el numero mayor contiene al menor vna vez sola, y otra parte que la contenida, que se llama alicota. De suerte que estas dos partes, la parte menor contenida, y la parte alicota hagan ygual numero con la parte que contiene, como 3. a 2. que co[n]tiene el 3. al 2. y a vno, q[ue] es la parte alicota […].
Multiplex super particularis es, quando el numero mayor contiene al menor, dos o mas vezes, y alguna parte menor, que juntada con las partes contenidas hazen ygual numero a la parte que contiene, como 5. a 2.; que es dupla sexquialtera.
[...] la quarte (qui est le premier nombre composé de pair) & la quinte (qui est le premier nombre composé de pair & impair, qui sont les deux premiers nombres en proportion superparticuliere, à sçauoir, sesquitierce, & sesquialtere) viennent à composer le premier nombre, en proportion double, qui est [p16] l'octaue ou diapason, auecq ceste forme si excellente, & si admirable, qu'elle sert d'idee, & de patron, à toute sorte de musique qu'on sçauroit imaginer [...]
Cette difficulté [de savoir si les moindres raisons prennent leur origine des plus grandes ou bien le contraire] n'est pas la moindre de la Musique, car il y en a qui tiennent que les plus grandes raisons, par exemple les multiples dependent & prennent leur origine des moindres, c'est à dire des surpaticulieres, ou surpartientes, & consequemment que l'Octaue depend de la Quinte & de la Quarte, comme la raison double de la sesquialtere & de la sesquitierce, quoy que plusieurs autres soient de contraire aduis. Or ceux-là se fondent premierement sur ce que les plus grandes raisons & Consonances sont semblables aux grands nombres qui sont composez des moindres, & qui dependent de l'vnité : De là vient que le nom des Consonances est pris des nombres dont elles sont composees ; c'est pourquoy il semble que l'vnité doiue leur seruir de mesure commune, car les Tierces, la Quarte & la Quinte sont ainsi appellees à raison de leurs trois, quatre, ou cinq sons : & puis les petits interualles sont deuant les plus grands, comme l'vnité est deuant les nombres.
Car bien que les compositions que l'on fait maintenant ayent besoin de 9 ou 12 chordes, comme sont celles de la Viole, du Luth, de l'Epinette ; ou de 16, de 19, ou de 25, comme ie diray ailleurs, neanmoins cela n'oste pas le nom à l'Octaue, dont il y a d'autres raisons, quand on ne les prendroit que des effets du nombre de huit qui a d'admirables rencontres dans la Musique, puis qu'il n'y a que huit accords & huit raisons qui les contiennent, à sçauoir l'Vnisson qui contient la raison d'egalité ; le Diapason dont la raison double est la premiere des multiples ; la Quinte qui contient la premiere des raisons surparticulieres, que l'on appelle Sesquialtere ; la Quarte qui a la sesquitierce, que les Grecs appellent Epitritos ; la Tierce majeure qui comprend la Sesquiquarte ; la Tierce mineure qui a la Sesquiquinte ; la Sexte majeure qui contient la Surbipartiente-trois ; et la Sexte mineure qui a la Surtripartiente-cinq : à quoy l'on peut ajoûter que le nombre huit represente le premier cube dont la racine est deux, & la beatitude qui est signifiee par l'Octaue, car plusieurs Psalmes ont pro octaua dans leur inscription, particulierement quand ils parlent de la beatitude, comme sainct Ambroise a remarqué au cinquiesme liure qu'il a fait sur le sixiesme chapitre de sainct Luc.
Comme le Peintre vse d'ombrage en son tableau pour mieux faire paroistre les rayons du jour & de la clairté, aussi nous meslons des dissonnances parmy les consonnances, comme secondes, septiesmes, & leurs repliques, pour faire encore mieux remarqur leur douceur : & ces dissonnances se font ouïr suportables bien apliquées & a propos : l'exemple des bons autheurs le permét bien : mais cela s'authorise beaucoup mieux dans les nombres, ou nous voyons ces dissonnances estre douces & supportables, selon qu’elles sont contenuës & produittes sous raisons & proportions superparticulieres ou superpartientes, aprochantes des racines Harmoniques.
Il ne me semble pas hors de propos de dire quelque chose du Diatessaron ou quarte, pour l'instruction des jeunes curieux, puis que c'est vn point du temps, & qui peut mettre en doute ceux qui ne sont point versés aux nombres. Je diray donc que cette consonnance à esté grandement estimée dans la musique des anciens, aussi nul ne peut douter quelle ne soit par l’ordre numeraire troisiesme consonnance simple, seconde superparticuliere, en raison s'esquitierce, contenant entre ses extremités les trois interualles mineurs de nostre Diatonique, dont peuuent estre formées toutes les consonnances en la diuision duquel Diatessaron mesme, Pitagore & Ptolomée ont estably & constitué les gonds de la sçience (bien que de diuerse opinion en la construction de leur Monochorde,) parce qu’en cette consonnance se fait la distinction des genres, & que l’antiquité a constitué toute sa Musique par Tetracordes qui sont la mesme quarte. D'auantage elle est par le mesme ordre des nombres au milieu des consonnances simples, en ayant deux dessus soy, & deux dessous.
De los cinco generos de proporciones. capitulo xxxix. [...] El genero o specie de multiplex es qua[n]do el nu[m]ero mayor co[n]tinene al menor vna/ o dos o tres/ o quatro/ o mas vezes [...] La primera specie de multiplex es dupla. la segunda tripla.ec. El genero o specie de sup[er]particularis es: qua[n]do el nu[m]ero mayor co[n]tiene al menor vna sola vez: e que quede alguna cosa: e aquello q[ue] quedare q[ue] sea parte aliquota menor: assi como tres a dos/ o quatro a tres/o cinco a quatro: en tres haya vna vez dos e q[ue]da vno q[ue] es p[ar]te aliquota menor: assi se llamara p[ro]portio. sexq[ui]altera [...]. Super partiens es quando el numero mayor co[n]tiene al menor vna vez sola: e q[ue] quede alguna cosa: y aq[ue]llo que quedare q[ue] sea parte aliquota mayor. es de notar si lo que queda no es mas de dos: assi como.iij.a.v. no[m]bra se ha super bipartiens tertias: e si queda[n] tres assi como. iiij a. vij dezirse ha superpartiens quartas: y si queda[n] quatro assi como. v. a vj. [sic] dicitur super quadripartiens quintas: e ita per hunc modum infinitum.
Cette difficulté [de savoir si les moindres raisons prennent leur origine des plus grandes ou bien le contraire] n'est pas la moindre de la Musique, car il y en a qui tiennent que les plus grandes raisons, par exemple les multiples dependent & prennent leur origine des moindres, c'est à dire des surpaticulieres, ou surpartientes, & consequemment que l'Octaue depend de la Quinte & de la Quarte, comme la raison double de la sesquialtere & de la sesquitierce, quoy que plusieurs autres soient de contraire aduis. Or ceux-là se fondent premierement sur ce que les plus grandes raisons & Consonances sont semblables aux grands nombres qui sont composez des moindres, & qui dependent de l'vnité : De là vient que le nom des Consonances est pris des nombres dont elles sont composees ; c'est pourquoy il semble que l'vnité doiue leur seruir de mesure commune, car les Tierces, la Quarte & la Quinte sont ainsi appellees à raison de leurs trois, quatre, ou cinq sons : & puis les petits interualles sont deuant les plus grands, comme l'vnité est deuant les nombres.
Comme le Peintre vse d'ombrage en son tableau pour mieux faire paroistre les rayons du jour & de la clairté, aussi nous meslons des dissonnances parmy les consonnances, comme secondes, septiesmes, & leurs repliques, pour faire encore mieux remarqur leur douceur : & ces dissonnances se font ouïr suportables bien apliquées & a propos : l'exemple des bons autheurs le permét bien : mais cela s'authorise beaucoup mieux dans les nombres, ou nous voyons ces dissonnances estre douces & supportables, selon qu’elles sont contenuës & produittes sous raisons & proportions superparticulieres ou superpartientes, aprochantes des racines Harmoniques.
Car bien que les compositions que l'on fait maintenant ayent besoin de 9 ou 12 chordes, comme sont celles de la Viole, du Luth, de l'Epinette ; ou de 16, de 19, ou de 25, comme ie diray ailleurs, neanmoins cela n'oste pas le nom à l'Octaue, dont il y a d'autres raisons, quand on ne les prendroit que des effets du nombre de huit qui a d'admirables rencontres dans la Musique, puis qu'il n'y a que huit accords & huit raisons qui les contiennent, à sçauoir l'Vnisson qui contient la raison d'egalité ; le Diapason dont la raison double est la premiere des multiples ; la Quinte qui contient la premiere des raisons surparticulieres, que l'on appelle Sesquialtere ; la Quarte qui a la sesquitierce, que les Grecs appellent Epitritos ; la Tierce majeure qui comprend la Sesquiquarte ; la Tierce mineure qui a la Sesquiquinte ; la Sexte majeure qui contient la Surbipartiente-trois ; et la Sexte mineure qui a la Surtripartiente-cinq : à quoy l'on peut ajoûter que le nombre huit represente le premier cube dont la racine est deux, & la beatitude qui est signifiee par l'Octaue, car plusieurs Psalmes ont pro octaua dans leur inscription, particulierement quand ils parlent de la beatitude, comme sainct Ambroise a remarqué au cinquiesme liure qu'il a fait sur le sixiesme chapitre de sainct Luc.
PROPOSITION XIII. Expliquer pourquoy la Trompette ne fait pas la Sesquisexte dans son cinquiesme interualle, & qu'elle quitte le progrez qu'elle auoit suiuy iusques au sixiesme ton pour faire la Quarte qu'elle auoit desia faite au troisiesme interualle. La Sesquisexte deuroit ce semble suiure la Sesquiquinte, puis qu'elle est le moindre interualle, ou la moindre raison qui suit la Tierce mineure, car elle est entre elle & le ton maieur, & est vn peu plus grande que le ton, que i'appelle maxime, de sorte qu'elle peut estre nommée le ton surmaxime. Mais parce qu'elle n'est ny consonance, ny difference des consonances, la nature qui est harmonique, la reiette & ayme mieux rompre la suite de ses interualles & de ses chansons, que de passer par vn interualle qui ne vaut rien, que pour blesser l'oreille & l'esprit, & nous enseigne quant & quant que nous deuons [p252] plustost faire ou endurer toute autre chose, que d'embrasser le vice, lequel est pire que toutes les dissonances, puis qu'il interrompt les mouuemens & les exercices de la vertu. Or elle ayme mieux prendre la peine d'adiouster deux mouuemens, ou battemens d'air tout d'vn coup pour faire la Quarte, que de n'en adiouster qu'vn pour faire la Sesquisexte ; ce qui monstre que la Quarte ne reçoit point de diuision harmonique, puis que la nature ne la diuise point, comme elle diuise la seconde Octaue, & la seconde Quinte en trois tons pour marquer leur commencement, leur milieu & leur fin, & consequemment les principales cadences des modes, qui ont plus de puissance sur l'esprit que les autres chordes, ou les autres sons. L'on peut encore dire que la nature ayant donné les six tons, comme ses six iournées ausquelles elle se repose, qu'elle imite son Autheur qui se reposa à la fin des six iours, & qu'elle ne s'occupe plus qu'à faire paroistre la difference de ses six premiers tons par la diuision de la Quarte en ton maieur, ton mineur, & demi-ton maieur, apres auoir proposé la Quarte entiere, comme l'image de l'Octaue, afin que l'on sçache qu'elle la veut diuiser en trois interualles, comme elle a desia diuisé la seconde Octaue en trois autres interualles ; de sorte qu'elle imite encore son Autheur, qui se contente de faire paroistre la distinction & la diuersité des creatures, (dont il a ietté les premieres semences durant les six iours de la Creation) par les differentes conionctions qu'il en fait à chaque moment : ce qu'il fait par soy-mesme immediatement, ou par l'entremise des autres creatures, afin que l'on ne s'ennuye pas de considerer les principes des choses, qui sont trop simples pour contenter l'imperfection de nos sens, qui preferent les accidens à la substance. C'est peut-estre pour cette mesme raison que les Musiciens meslent des tons & des demitons parmy les consonances, de peur que leur trop grande douceur ne nous apporte du degoust & de l'ennuy, & que la Trompette fait les dissonances apres les consonances.
Car bien que les compositions que l'on fait maintenant ayent besoin de 9 ou 12 chordes, comme sont celles de la Viole, du Luth, de l'Epinette ; ou de 16, de 19, ou de 25, comme ie diray ailleurs, neanmoins cela n'oste pas le nom à l'Octaue, dont il y a d'autres raisons, quand on ne les prendroit que des effets du nombre de huit qui a d'admirables rencontres dans la Musique, puis qu'il n'y a que huit accords & huit raisons qui les contiennent, à sçauoir l'Vnisson qui contient la raison d'egalité ; le Diapason dont la raison double est la premiere des multiples ; la Quinte qui contient la premiere des raisons surparticulieres, que l'on appelle Sesquialtere ; la Quarte qui a la sesquitierce, que les Grecs appellent Epitritos ; la Tierce majeure qui comprend la Sesquiquarte ; la Tierce mineure qui a la Sesquiquinte ; la Sexte majeure qui contient la Surbipartiente-trois ; et la Sexte mineure qui a la Surtripartiente-cinq : à quoy l'on peut ajoûter que le nombre huit represente le premier cube dont la racine est deux, & la beatitude qui est signifiee par l'Octaue, car plusieurs Psalmes ont pro octaua dans leur inscription, particulierement quand ils parlent de la beatitude, comme sainct Ambroise a remarqué au cinquiesme liure qu'il a fait sur le sixiesme chapitre de sainct Luc.
Recostòse Amadis sobre vn peñasco, que lo tuuiera por hermoso Trono la Blanca Cytheréa, y apenas entregò los sentidos à las lisonjas del sueño, quando saliò la Imagen de la Noche [p1: vna negra gran cantora, criada de la reyna nuestra señora] […] tocaron dentro vna viguela, y la buena de la noche suspendiò los ayres co[n] regalada voz, que honrò las mayores consonancias de la musica, y de suerte regalò los oìdos, que fue milagro del encanto no dormirnos todos : buena disposicion hallò Amadis, si quisiera celebrar con musica alguna Donzella encantada[…]
Muchos Composidores ay, que acauaron auezes con suspension, haziendo desaparecer las bozes, callando todas juntamente, con la terminacion de vna Minima: y esto, para imitar la palabra que significaua, saltar, partir; asconder, desaparecer, callar, y morir & : pero nadie hasta oydia (que sepa yo) lo ha hecho mejor, que el dicho Rogier [Giovanelli]. El qual en el 13 Madr del 3. lib. no solamente haze la terminacion con Minima, mas haze desaparecer vna parte, luego empues de la otra; con que mucho mas puntualmente viene a imitar el sentido de la palabra, morire; cantando assi.
[…] sincopa es suspension de voz en medio de compas o de medio compas, lo qual se haze quando en medio de vna figura se canta o tañe otra, y va suspensa desde la mitad de la figura que hiere en co[m]pas o en medio compas.
Aretusa restituyendo el gusto que se perdio en su ausencia, por ser la misma Ninfa, que dixo la loa al festivo estruendo de acordadas vozes, regalò con la suya la suspension del viento, representando con mas donaire, y briuo que prometian sus años[...]
Aretusa restituyendo el gusto que se perdio en su ausencia, por ser la misma Ninfa, que dixo la loa al festivo estruendo de acordadas vozes, regalò con la suya la suspension del viento, representando con mas donaire, y brio que prometian sus años[...]
Quando el Motete esta diuidido en dos partes, y que las postreras palabras de la segunda parte, son las mismas de la primera, assi mesmo el Composidor (si quiere) puede repetir en la segunda parte la mesma Musica, que cantò en la primera parte : lo qual de ordinario acontece, quando que las palabras son tomadas de los Responsos con sus Versetes. Verdad es, que si la primera parte acabasse con Clausula suspensa, la segunda parte en lugar desta final, ha de terminar con la final del Tono; por seruar la orden de las Clausulas finales [...] Conuiene acabarle [el motete] en la cuerda final de aquel Tono que esta compuesto, para que facilmente se pueda conocer de que Tono sea. Verdad es, que si està diuidido en dos partes, la primera (querendo [sic] el Composidor) puede acabar con final suspensa: es asauer en la posicion adonde acaba la Diapente de aquel Tono; de modo pero, que la segunda parte acaba siempre con la propia Clausula final del Tono. Y noten que si el Motete es diuidido en tres, en quatro, ò en mas partes, conuiene hazer infaliblemente que la primera y postrera parte acaben en la verdadera cuerda final; y las demas partes que[p687]daran à la voluntad del Componedor. De modo empero no haga arreo dos de aquellas finales suspensas: que es en la cuerda confinal del Tono.